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mercredi, 11 juillet 2012

NOUS-VOU-LONS !!! DES-EM-PLOIS !!!

C’est très bien, la « Conférence sociale » convoquée par FRANÇOIS HOLLANDE. Moi, je trouve ça très chou, très chic de sa part, très chénéreux, mais aussi très cholitiquement chorrect. Je vais vous dire, ça va très bien dans le paysage du mensonge et du spectacle politiques ordinaires. Le genre de Montagne tout juste capable de mettre bas un Souriceau à peine viable. Vous savez pourquoi ?

 

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LE SOURICEAU, Y A PAS GRAS DE VIANDE, VOILA CE QUE JE DIS, MOI !

 

C’est exactement pour la même raison que, sous SARKOZY, les gens un peu au courant des politiques de « communication gouvernementale » (à la fois l’oxymore et l’euphémisme pour PROPAGANDE) s’étaient tapoté le menton à l’annonce tonitruante du « Grenelle de l’Environnement ». Les sceptiques avaient raison.

 

 

Et le Grenelle de l’Environnement, on a vu – exactement – ce qu’il en est résulté : que dalle, ballepeau et circulez y a rien à voir. Ce genre de « dispositif », qui tient du grand spectacle, de l’imprécation conjuratoire, de l’expérience de laboratoire, de la messe pieuse et de l’incantation chamanique, il faut un microscope à effet tunnel pour en identifier les résultats concrets.

 

 

 

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OR SUR GRAPHITE

(IMAGE MICROSCOPE A EFFET TUNNEL)

 

Pour ce qui est des emplois, moi qui ne suis pas économiste (heureusement, par bonheur et grâce à Dieu), je peux vous dire ce qu’il en est. Pas parce que j’aurais soudain reçu, de Dieu sait où, la science infuse. Pas à cause d’un don extra-lucide et d’une boule de cristal spécialement performante que j’aurais payée les yeux de la tête à un charlatan de bazar. Mais parce qu’il suffit d’observer un peu et de raisonner un peu droit. Conclusion : les emplois, en France, ce n'est pas complètement FINI, mais presque.

 

 

Qu’est-ce qu’il faut, pour qu’il y ait des emplois ? Il faut du travail. Mais du vrai travail, je veux dire. Pas de l’économie sociale et solidaire. Pas de l’auxiliaire de vie. Pas du service à la personne. Bien sûr qu’il en faut. Mais ce n’est pas ça le vrai travail.

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Tiens, tout près de chez moi, il y a un couple, elle, c’est GALI et lui, c’est MATHIAS. Ils forment un beau couple, ça fait GALI-MATIAS. Eh bien, Gali et Mathias, ils ont créé une agence, et sont devenus enchanteurs d’anniversaires d’enfants (authentique). C’était dans le journal ce matin. Attention, ils sont des artistes. Mais est-ce un vrai travail ? La réponse est NON. Vous vous rappelez, « ambassadeur du tri » et autres fariboles à bourrer le mou à la populace méprisée ? Allez je vais être sympa : elle, c'est GAËLLE, c'est moi qui ai l'esprit tordu.

 

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ATTENTION : UNE GAËLLE PEUT

EN CACHER UNE AUTRE 

 

Comment il vient, le vrai travail ? En créant de la richesse. Il n’y a PAS D’AUTRE MOYEN. On ne peut créer du travail qu’en produisant de la richesse. Pas en rendant des services. A la rigueur en en vendant, des services. Mais pour pouvoir les vendre, les services, il faut qu’il y ait des richesses pour que des gens puissent les acheter.

 

 

Et pour qu’il y ait des richesses, il faut les produire. Oh le gros mot : PRODUIRE. Ben oui. Il faut des entreprises de production. Mais on ne sort pas de là : pour enrichir une société, il faut que la société produise des richesses qui intéressent – si possible – des acheteurs. La base de la richesse d'une société, qu'on se le dise, c'est la PRODUCTION.

 

 

Or, qu’est-ce qu’on a vu, depuis deux ou trois dizaines d’années ? Jugeant sans doute que produire n’était pas assez noble, des stratèges politiques et industriels ont imaginé que la conception était infiniment supérieure à la production (parce qu'elle ne salit pas les mains, sans doute). Ils n'ont dès lors rien eu de plus pressé que de faire traiter la production dans des pays dits « à bas coût de main d’œuvre ».

 

 

Ils ont appelé ça la « division internationale du travail », la spécialisation professionnelle des pays, voire des continents. Tout étant misé sur une future extension massive des TRANSPORTS, pour le plus grand bénéfice des transporteurs et de la couche d’ozone.   

 

 

Oh je sais, la « division internationale du travail », c’était sous la pression des actionnaires, et eux, les actionnaires, ils ont tendance à considérer la main d’œuvre, non pas comme un investissement, mais comme un simple COÛT. Toujours est-il que c’est ainsi que ça s’est passé.

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

A suivre.


 

lundi, 09 juillet 2012

DES GOGUES ET DE LA CIVILISATION

Pensée du jour : « Non loin de là il y a le lac de cratère : des ténèbres au fond d'un trou. Le résineux obscur alterne sur la rive avec le sombre conifère. Ils se mirent dans l'eau comme la houille dans l'anthracite ». C'est ALEXANDRE VIALATTE qui a écrit ça. Quoi, ce n'est pas vraiment une pensée ? Et alors ? Je m'en fiche, c'est du VIALATTE. Et c'est beau. Comment voulez-vous qu'on résiste à : ils se mirent dans l'eau comme la houille dans l'anthracite ?

 

Avant de reprendre le fil de mon thème "goguenard", un mot sur la grande CONFERENCE SOCIALE qui se tient à Paris. Juste pour signaler que SARKOZY avait fait, paraît-il, un GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT, montagne qui a accouché même pas d'une souris, à peine d'une musaraigne pygmée (5 cm, sans la queue).

 

Disons que, pendant les quelques premières centaines de milliers d’années de son existence, l’humanité a eu recours au plus rustique des moyens : s’accroupir, déféquer et puis se nettoyer comme elle pouvait, d’une pierre, polie dans la mesure du possible, d’un bouquet d’orties fraîches ou d’un « oison bien dumeté, pourveu qu’on luy tienne la teste entre les jambes » (Gargantua, chapitre 13). 

 

Et disons-le nettement : il n’y eut aucun problème particulier pendant deux ou trois cent mille ans. Tout le monde savait, dans les bourgs et dans les villes du néolithique (quoi, j'exagère ?), qu’il fallait faire, quand on marchait dans la rue, attention à ce qui tombait des fenêtres le matin, comme l’apprit un jour à ses dépens le bon LOUIS IX, alias Saint Louis, et, plus tard, je ne sais plus quelle grande dame qui déambulait étourdiment juste sous les fenêtres de Versailles, dans une robe du dernier chic qui avait coûté les yeux de la tête à ses fermiers et métayers. 

 

Les difficultés surgissent avec la concentration urbaine des hommes et la croissance verticale des villes. Les solutions artisanales s’avèrent très vite totalement dépassées, comme le montrent quelques ébauches théâtrales d’ALFRED JARRY jeune, qui vécut à une époque de transition, où l'on est passé (lentement) de la "collecte" à l'ancienne à une "évacuation" moderne. Je ne m'attarderai pas sur les péripéties. Cela s'appelle Les Antliaclastes (traduction : les briseurs de pompe à merde).

 

Il y met en scène les membres du Club-Antliator, autrement dit les « vidangeurs au tonneau », qui ne sont autres que les adeptes de la (« parlant par respect », dirait NIZIER DU PUITSPELU) pompe à merde, c’est-à-dire, en quelque sorte, les fervents de la tradition et de la vieille école, avec ses savoir-faire inimitables et ses tours de main amoureusement préservés et transmis. Les tenants de l'amour du métier et du travail bien fait, quoi.

 

 

Ces « militants de la pompe » sont en guerre contre les « Antliaclastes », partisans quant à eux de l’ « herpétologie ahénéenne » (= les « serpents d’airain » = les tuyaux métalliques), de la chasse d'eau, des tuyaux de descente et de l'égout, en somme, de l’évacuation industrielle, technique, anonyme et déshumanisée, qui coupe l’homme de tout contact avec sa propre activité et, disons-le, avec la « vraie vie », et qui, du jour au lendemain, a fait disparaître aux yeux de tous l’œuvre la plus constante que, jour après jour, l’homme confectionnait (qu'il y consentît ou qu'il y regimbât), qu’il neigeât, qu’il ventât ou qu’il grêlât (notez la rafale de subjonctifs imparfaits), depuis la nuit des temps. 

 

Dans ce combat proprement homérique, c’est évidemment l’anonymat industriel et déshumanisé qui a triomphé. Il faut dire que la lutte était foncièrement inégale. Rendez-vous compte de tout ce qu’une tour haute de 400 mètres (on pense évidemment à celles du World Trade Center de Manhattan) peut produire d’ « eaux noires » (c’est le terme spécialisé, par opposition aux « eaux grises », qui viennent de l’évier, du lavabo et de la douche). La rationalisation a triomphé sans trop de mal : nécessité fait loi.  

 

Qui pourrait imaginer la grande ville d'aujourd'hui, couverte de buildings, avec des "vidangeurs au tonneau" qui passeraient dans les rues pour vider les fosses ? La société de masse commande des solutions de masse, des solutions industrielles de masse. Regardez ce qui se passe à Marseille, à Lyon ou à Naples, dès que les éboueurs décident de cesser le travail, et imaginez la même chose, pas avec les poubelles, mais avec les « matières ». On pourrait vraiment dire, au sens « propre » (!!!), qu'on est dans la merde. 

 

Dans les célèbres tours du WTC, désormais abolies par un décret d’Allah en personne (c'est ce que dit la rumeur) comme symboles du Mal, travaillaient 50.000 personnes. Non mais, vous vous rendez compte ? Chaque jour débaroulaient jusqu’aux égouts soixante-quinze tonnes d’excréments (il faut compter 3 livres en moyenne par personne).

 

Quand vous saurez qu’à la fin du 19ème siècle, des gens excessivement sérieux, en Angleterre, ont calculé, avec la plus grande exactitude, que pour évacuer la seule matière solide, il fallait 9 litres d’eau, vous saurez ipso facto que le World Trade Center de Manhattan dépensait 675.000 litres d’eau par jour. BEN LADEN se voulait peut-être un bienfaiteur de la planète ?

 

 

Petite pause anecdotique : on raconte que les Américains, quand ils ont attaqué l'archipel d'Okinawa, ont largement surestimé le nombre des Japonais embusqués, en se fiant aux tas de fiente que ceux-ci laissaient, et qu'ils ont en conséquence acheminé des effectifs beaucoup plus copieux. Comme disent les Italiens : se non è vero, è ben trovato. Fin de l'anecdote. 

 

Le plus dur à supporter dans cette affaire, c’est que ce qui évacue l’ « engrais humain » vers les océans, c’est, ni plus ni moins, de l’EAU POTABLE. Parfaitement : DE L'EAU POTABLE. Ben évidemment, vous imaginez ce que ça coûterait, de doubler les canalisations d’eau, l’une pour acheminer ce qui se boit, l’autre pour acheminer l'eau non-potable, vouée à l'évacuation de l’indigeste et du non-digéré ? Explosé, le budget d’investissement ! Quel financier désintéressé et philanthrope scierait ainsi sa propre branche ? 

 

Pensez juste un instant que toute l’eau que vous jetez dans la cuvette en appuyant sur le bouton, c’est de l’EAU POTABLE. Dites-vous, oh, juste un instant, que vous pourriez mettre votre verre quand vous tirez la chasse, et que l’eau, oui, vous pourriez la BOIRE ! Franchement, est-ce qu’il n’y a pas de quoi se dire qu’avec un tel gaspillage, démocratiquement étendu à 6 milliards et demi d’humains, c’est exactement, concrètement et très efficacement annoncer l’impossibilité totale de la civilisation qui a promu ce gaspillage ? 

 

Soyons clair : un tel gaspillage n’est possible et envisageable que s’il est réservé à un tout petit nombre. Soyons même tranchant : une vraie démocratie, une démocratie avérée, authentique est le régime de la médiocrité pour tous. Le gaspillage est un luxe, et de ce fait reste définitivement hors de portée du vulgum pecus. 

 

 

A cet égard, on peut accuser la planète Terre de vivre comme les grands seigneurs de la cour à Versailles. Sauf que tous les manants, tous les vilains et tous les roturiers de la planète ont pour seul désir et objectif de pouvoir se comporter en grands seigneurs. Il paraît que c'est ça, la démocratie. Jadis, je n'aurais demandé qu'à le croire. Maintenant, j'avoue que j'ai du mal. Aujourd'hui, manants, vilains, roturiers et sans-culotte ont pour ambition suprême d'imiter les ci-devant aristocrates.  Tout au moins d'en imiter certains gestes. Les plus coûteux. 

 

La planète Terre est folle, elle ne se rend pas compte : elle a totalement perdu de vue les excréments qu’elle produit (ne parlons pas des autres déchets). Parce qu’elle a le regard fixé (par la publicité, la propagande, la télévision) sur la portion de Terre vierge, pure et momentanément préservée où elle va pouvoir se ressourcer, avant les onze mois de galère que va lui coûter le pavillon qu’elle s’est offert dans la banlieue de Saint-Brévin-les-pins. 

 

C’est sans conteste cette raison (50.000 personnes obligées chaque jour de pisser et de chier du haut de leurs 400 mètres de béton, de verre et d’acier de toutes les tours du World Trade Center) qui a décidé OUSSAMA BEN LADEN, un écologiste de pointe et un démocrate interminable et péremptoire, à faire raser par quelques personnes fatiguées de vivre ce monument du non-sens de l’orgueil consumériste qu’étaient les tours du World Trade Center. On ne peut nier qu’il a visé juste. Le tout serait d’en tirer les bonnes leçons, ce qui semble loin d’être fait.

 

 

Le World Trade Center était exactement ce qu'on appelle le défaut de l'armure. La faille dans le système. La paille dans l'acier. Ce que les Grecs anciens appelaient l'ubris (la démesure, le défi aux dieux), et ce que les chrétiens ont traduit par la Tour de Babel.

 

Voilà ce que je dis, moi. 

 

A suivre.