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dimanche, 31 mai 2015

DÉPECER LA GRÈCE

D’abord quelques chiffres : 2010, la dette extérieure de la Grèce se monte à 110 % de son PIB ; cinq ans après, elle se monte à 180 %. Si vous comprenez, merci de m’expliquer. Apparemment la Grèce, non seulement n'a pas remboursé un centime à ses créanciers, mais elle a continué à acheter à tout va. Comme le dit quelqu'un : « Ils sont fous ! ».

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Que s’est-il passé ? Oh, pas grand-chose : des gens très bien intentionnés ont prêté de l’argent à la Grèce, mais surtout sans se poser trop de questions sur l'éventuelle solvabilité du client. Par exemple, sous Papandréou arrivé en toute fin de mandat, pour acheter des avions F16, mais sans moteurs ni systèmes de mesures, charge aux dirigeants suivants de compléter la commande à Lockheed-Martin pour les faire voler. En empruntant encore. Et ne parlons pas des sous-marins qui penchent.

Quelques autres chiffres amusants : les banques prêtent à la Grèce (à 4,5 % ou +), mais aussi à la France (à 1,5 %), de l’argent qu’elles empruntent à la BCE (à 0,05 %). Ce qui veut dire qu'elles s'engraissent sans aucune nécessité, et avec le consentement des Etats et de l'Europe. Question : pourquoi les pays n’empruntent-ils pas directement à la BCE ? 

Sur la base de ces quelques informations, on peut se demander ce qui se passe. Sans être en quoi que ce soit versé dans la finance internationale, je comprends une chose très simple, qui se voit comme le nez : les pays européens, dans un consensus général, acceptent de se faire racketter, aux frais des contribuables, par les mafias bancaires. 

Il me semble que c’est Giscard qui avait inauguré ce truc fabuleux, dans les années 1970 : interdire à l’Etat d’emprunter à 0 % à la Banque de France, pour l’obliger à emprunter à des taux « intéressants » aux banques privées. Intéressants pour qui, les taux ? Peut-être voulait-il favoriser l’emploi dans ces établissements ? 

Je ne connais pas dans les détails le dossier grec. J’ignore dans quelle mesure les élites politiques du pays se sont rendues complices des grands argentiers internationaux. Ce que je sais, c’est que, dans un but qui me reste obscur – et même incompréhensible –, des dirigeants politiques de haut vol ont prêté la main à des financiers d’élite pour faire en sorte que la Grèce ne puisse en aucun cas s’en sortir. 

Il est même arrivé qu'on lui prête à des taux usuraires pour rembourser une dette précédente. Sans parler des conditions d' « ajustements structurels » (du genre diminutions des salaires et des pensions de retraite, privatisations d'entreprises publiques, etc.).

C'est sûr que les Grecs souffrent de « phobie des impôts » (maladie qui affectait un nommé Thévenoud, je crois, secrétaire d'Etat dans le gouvernement), mais ils sont loin d'être les seuls. C'est sûr qu'ils considèrent que frauder le fisc est un péché très véniel. Mais par ailleurs, il est de plus en plus probable que des gens, sûrement  très bien intentionnés, et qui n'ont sûrement rien à se reprocher, travaillent activement à l'effondrement de la Grèce et à l'étranglement de son peuple. Quant à l'Europe concrète, je voudrais bien savoir quelque chose des forces concrètes (et opaques)  qui la meuvent. 

Pour vous en assurer, pour recouper les sources d’information, pour entendre le son d'autres cloches, écoutez l’émission tout à fait éclairante Terre à terre du samedi 30 mai 2015. C’est sur France Culture. Cinquante-trois excellentes minutes (53’). 

Pour comprendre l'ignominie, pour comprendre que ce sont les bandits qui sont aux commandes (FMI, Commission européenne, BCE, …). 

Voilà ce que je dis, moi.

samedi, 25 juin 2011

PROFESSION MENTEUR (3)

Revenons à ceux qui font la pluie et le beau temps politiques en France : le P. S. (le Prout Socialiste) et l’U. M. P. (l’Union Merdique des Pompes). Aux frais de la République, tous ces larrons en foire s’entendent à merveille pour se partager le gâteau (ou le fromage) républicain et pour jouer les adversaires quand un plateau de télévision les met en présence. Car ils jouent, en essayant de faire croire qu’ils ont des « idées », et qu’elles n’ont rien à voir avec celles de l’ « adversaire ».

 

 

Chacun est prié de vendre sa salade avec conviction, et de faire preuve de la plus grande pugnacité dans l’ « affrontement » avec l’ « adversaire ». Ça, c’est la partie la plus variable : certains tandems sont très doués, je dois dire, dans la façon dont ils font semblant de se donner des claques,  pour faire croire qu’ils ne s’aiment pas du tout à cause de divergences de vue abyssales. Chacun est prié d’habiter le mieux possible son rôle : continuer à faire croire qu’une opposition franche sépare gauche et droite de façon irréconciliable.

 

 

Une fois les caméras arrêtées et les micros fermés, le politicien, son « adversaire », le « journaliste » (si si ! Il paraît que c'en est un !) qui organisait la « confrontation »  se remettent à se tutoyer comme d’habitude, comme les vrais copains qu’ils sont dans la réalité, et à se taper sur l’épaule, avant de se retrouver dans une gargote, autour d’une table, et à dégoiser leurs propos « off the record ». Le rideau est tombé, le public est parti, satisfait ou non du spectacle (on attend le sondage pour le lendemain), tout le monde peut enfin « se lâcher ».

 

 

Mais ce théâtre-là, j’ai à présent cessé d’y acheter mon billet d’entrée. Vient un moment où la parodie saute aux yeux, et où la nausée vous monte. Quand j’entends l’un, quelconque, de ces politiciens, je vois trop, sous le plastron, le comédien qui s’efforce de gagner sa croûte. Une des banderoles des « indignados » espagnols proclamait tout récemment, s’adressant à leurs politiciens : « Vous ne nous représentez pas ». Donc, ça commence à se savoir. L’abstention de masse est pour demain.

 

 

Je recommencerai à « accomplir mon devoir civique » (tu parles !) et à glisser mon bulletin dans l’urne à quelques conditions. Par exemple, le jour ou le bulletin blanc comptera comme suffrage exprimé. Ce serait déjà un progrès. Si aucun des pignoufs qui mendient ton vote, ce serait une bonne manière de le faire savoir.

 

 

Par exemple, aussi, le jour où la règle « un homme, un mandat » s’appliquera sans aucune restriction : comment se fait-il que GERARD COLLOMB puisse être à la fois sénateur et maire de Lyon ? La peste soit de ceux qui sont favorables à l’ « ancrage local » de représentants nationaux. Ce qu’on appelle le « cumul des mandats ». Et certains cumulards dépassent allègrement le double mandat. Quelques-uns trustent littéralement.

 

 

Mais « un homme, un mandat », cela voudrait dire aussi que la personne élue, une fois achevée la durée de celui-ci, RETOURNE A LA VIE CIVILE, et laisse définitivement la place. « Un mandat, une seule fois », oui, une fois pour toutes. Cela aurait l’immense mérite de dégager et d’élargir l’horizon, et potentiellement de faire vraiment, authentiquement, participer la masse des citoyens à la vie du pays.

 

 

Il faudrait encore que cesse l’impunité de fait dont jouissent en général les politiciens. Je pense au scandaleux cadeau dont CHRISTINE LAGARDE a fait bénéficier BERNARD TAPIE.

 

 

Un homme, un mandat, cela signifie accessoirement (si j'ose dire) que les politiciens MENTENT, quand ils parlent de la politique comme d'un METIER. Si vous exerciez une profession, on vous laisserait gérer votre entreprise entre vous, mesdames et messieurs.

 

 

Suite et fin au prochain numéro. Plus que quelques gnons à donner.