lundi, 20 février 2012
"VOUS NE NOUS REPRESENTEZ PAS !" (suite et fin)
Résumé : les institutions légales de la République ont ceci de pratique pour le pouvoir qu’elles ont pour effet de museler le peuple auquel on demande de s’exprimer à travers des élections.
Juste une comparaison : au départ, un syndicat ouvrier, c'est fait pour organiser la lutte contre les exploiteurs qui abusent d'abuser. Qu'est-ce devenu, aujourd'hui, sinon un auxiliaire des puissants pour empêcher les révoltes ouvrières de se répandre en torrents furieux et surtout incontrôlés ? Le syndicat doit donc veiller à préserver son statut d'encadrement (disons de répression préventive) des jacqueries ouvrières.
Comme les syndicats, l'Assemblée Nationale est devenue une machine à faire taire le peuple. Les élections législatives sont devenues l'expression du consentement à la servitude. Alors moi, si je vis comme tout un chacun dans ce monde de servitude, j’espère qu’on ne me demandera pas, en plus, d’y consentir. Voilà pourquoi je prêche l’abstention.
Quant à voter pour des idées, pour un parti qui défend des idées, pour un idéal, je demande à ceux qui font cette aimable suggestion d’arrêter de se payer ma fiole. Il y a des limites au foutage de gueule.
Faire élire des députés, c’est enlever la parole au peuple. L’existence de l’Assemblée Nationale, c’est le mutisme assuré de quarante-quatre millions de personnes moins 577. La meilleure preuve en est donnée ces jours-ci en Grèce, où les députés votent des mesures contre leur propre peuple révolté contre leurs représentants, aussi facilement que BACHAR AL ASSAD envoie ses chars contre le sien.
Ecoutez ces gens bien intentionnés qui vous répliquent, quand vous râlez : « Mais vous avez les élections, pour vous exprimer ! ». Et ça vous ferme le clapet illico. Si nous avons les élections, c’est pour nous empêcher de nous exprimer.
Conclusion de la conclusion de la conclusion (se reporter à hier) : le député officinal n’a plus rien à voir avec le peuple. Il ne représente que lui-même, augmenté de quelques forces et de quelques intérêts qui ont besoin de lui (parti d’appartenance politique, entrepreneurs divers organisés en lobby, etc.). Pour le peuple qui est resté les deux pieds enfoncés dans la glèbe des villes, l’Assemblée Nationale est devenue une entité abstraite, une réalité virtuelle, une planète étrangère, qui a ses intérêts propres, autonomes.
« Alors que proposez-vous ? » J'entends crier cette pensée muette. Je réponds crânement : « Rien ». Pourquoi voudriez-vous que moi, qui ne suis rien ou presque, je sois en mesure de proposer quoi que ce soit ? Non, je n'ai rien à proposer. Je regarde, j'écoute, et la seule chose que j'aie envie de dire, c'est que rien, dans la façon dont les choses se présentent, ne m'encourage à participer, à m'intéresser personnellement à cette duperie. A m’en rendre complice.
Bartleby, ce personnage extraordinaire de HERMAN MELVILLE, avait résolu la question : « I would prefer not to ! ». Moi non plus, j'aimerais mieux pas. Mais lui aussi était un peu asocial, ça compense.
L'Assemblée Nationale a ses intérêts propres, autonomes. Elle est à elle-même sa propre machine. A ce titre, moi qui suis resté les deux pieds dans la riche glèbe argileuse des crottes de chien gisant sur les trottoirs de ma ville, je dénie formellement à l'un quelconque des 577 crânes de piaf qui y siègent le droit de prétendre qu'il représente MA voix. J'interdis à quiconque n'est pas moi de s'autoriser à s'exprimer en MON nom. Quoi, le système est organisé comme ça et pas comme ci ? Je dis : et alors ? So what ? Na, und ?
A la rigueur, on accepterait : « Benedictus qui venit un nomine Domini », mais ça ne marchera pas deux fois. Je récuse un système qui autorise un quidam à parler avec autorité AU NOM DE. Quoi, c'est une impasse ? Et alors ? So what ? Na, und ?
Venons-en à présent à la deuxième anomalie. Elle est d’ordre sociologique. Qui se fait élire ? En général, ce sont des gens qui sont nés du bon côté de la société. L’exception que constitue à lui tout seul MAXIME GREMETZ (ouvrier, mais depuis le temps qu’il est député, je demande à regarder l’état de ses mains et de ses ongles), c’est l’arbre qui cache le fond du puits, c’est le petit doigt qui cache la forêt.
Tenez-vous bien, la Chambre élue en 2002 comptait 81,45 % de cadres supérieurs, professions libérales et « professions intermédiaires », catégories comptant pour 23,3 % dans la société. Moins d’un quart de la population accapare (il n’y a pas d’autre mot) plus des quatre cinquièmes des sièges de députés. Ce scandale me fait penser aux Etats-Unis, où les 20 % les plus riches captent 55 % des richesses du pays. Les alluvions se déposent forcément sur les fonds vaseux qu'elles connaissent le mieux.
L’Assemblée Nationale française est donc constituée de bourgeois et de petits-bourgeois. J’ai tendance à penser que les 577 moineaux qui font plus que picorer au Palais Bourbon, chargés de légiférer « au nom du peuple français » (vaste blague), représentent en tout et pour tout 577 particuliers, augmentés de leurs affidés et de leurs débiteurs. Je l'affirme : je ne suis pas représenté !
Ce qui se passe en France, c'est que les gens sont plus ou moins formatés pour voter d'un côté plutôt que d'un autre, pour un parti, c'est-à-dire une espèce de monstre informe dont on ne sait finalement pas grand-chose. Rien que pour essayer, allez voir comment ça marche, un parti.
A peine avez-vous passé la porte que vous voilà happé, vous voilà devenu un petit moteur d'appoint, pris dans un système hiérarchique inébranlable. Un parti est une machine. Et le député n'est qu'un rouage de la machine. Quand il siège à l'Assemblée, il a déjà perdu un peu de sa propre existence individuelle. La Chambre des députés est elle-même une sorte d'alambic, une machine à évaporer la réalité. Le député est un arbre coupé de ses racines. Le député, dans le fond, est un arbre en pot.
Car à quoi il sert, le député, en principe ? Il a un mandat pour exprimer les idées des gens gens qui l'ont élu. Et qu'est-ce qu'il fait ? Il marche au pas, comme à l'armée, au même pas que tout le parti. Les électeurs, ils n'ont eu pour lui qu'une existence momentanée. Une fois élu, fini. L'électeur, avec ses attentes et ses espoirs, est un feu de paille.
Entre le feu de paille et l'arbre en pot, que reste-t-il de l'idée démocratique ?
Ajoutons pour faire bon poids que, comme je le disais, tous les « élus du peuple » sont des « bons élèves », des « premiers de la classe ». Quand j’étais au lycée, j’en ai connu, on les appelait des « polars », ça voulait dire « polarisés », à l’époque. Les temps changent. Je sais bien qu’aux Etats Généraux convoqués par LOUIS XVI en 1789, sur les 578 députés du Tiers Etat, 200 environ étaient des avocats.
Mais eux, ils avaient l’excuse de tous les événements qui ont suivi. Ils ont justifié la confiance que le peuple avait placée en eux. Certains ont fini raccourcis. Qui oserait aujourd’hui proclamer tout haut que le député officinal, garanti sans O. G. M., porte la voix du peuple dans les plus hautes instances instituées de la République ?
Les « premiers de la classe », depuis qu'il y a des délégués de classe, sont fort rarement choisis par leurs camarades pour assister aux conseils. Ils sont trop bien vus des profs et des autorités. Vous comprenez pourquoi c'est une anomalie scandaleuse qu'ils constituent le gros des troupes de députés ? On a réussi ce prodige de faire de la compétence (supposée) le critère essentiel de la sélection des représentants du peuple.
Les « premiers de la classe », il faut les comprendre, ils ont eu à subir les crachats des cancres, un juste sentiment de revanche sociale les meut. L’Assemblée Nationale est le lieu de la revanche des « premiers de la classe » sur les avanies que les cancres leur ont fait subir, des cancres dont ils vont, à chaque élection, tout en les méprisant chaleureusement, caresser le poil dans le bon sens, car ils sollicitent aujourd’hui, veules et pitoyables, leurs suffrages.
Dans ces conditions, je crois être encore plus fondé à déclarer, tranquillement, mais fermement à ces messieurs-dames (pensons aux 107 femmes) couverts par la légalité des ors de la République, retranchés dans leur souverain DÉPUTOIR légal : non, VOUS NE NOUS REPRESENTEZ PAS.
Même quand, tout sourire, vous venez nous serrer la main sur le marché de la Croix-Rousse, et faire la bise aux dames et aux petits gones, je vais vous dire une bonne chose : vous êtes trop loin !!! Socialement, humainement, intellectuellement, vous êtes trop loin !!!
VOUS NE NOUS REPRÉSENTEZ PAS !
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syndicats, politique, société, élections législatives, élection présidentielle, nicolas sarkozy, françois hollande, république, démocratie, parti socialiste, ump, institutions, députés, assemblée nationale, chambre des députés, bachar al assad, grèce, maxime gremetz, égalité, palais bourbon, louis 16
lundi, 13 février 2012
LOI DU NOMBRE ET DEMOCRATIE
Je pose aujourd’hui une question puissante, attention les yeux, ça va décoiffer : qu’est-ce que la démocratie ? Je vous préviens, on n’est pas à Sciences-Po. Je pars du ras des pâquerettes, et j’y resterai peut-être, allez savoir. La démocratie ? Jusque-là, rien à dire, ça reste assez simple : l’expression de la « volonté générale ». A partir de là, vous allez voir, la volonté « générale », elle n’arrête pas de vous serrer le kiki et la ceinture.
Parce que là où ça se complique, c’est quand on demande : c’est quoi, la « volonté générale » ? Naïvement, je réponds, déjà embarrassé : c’est la volonté de tous, du peuple, de tout le peuple, je veux dire de chacun des membres du peuple, que sais-je ? C’est le « peuple souverain », bien connu de sa concierge.
Oui, mais comment vous allez savoir ce que c’est, la volonté de chacun ? La réponse est tout bonnement impossible. En 1789, la France comptait 27.600.000 habitants, « en comptant les femmes et les petits enfants » (FRANÇOIS RABELAIS). Comment veux-tu faire ? Le NOMBRE est en soi un obstacle à la démocratie. Je ne parle pas ici de délégation et de représentation, notez bien, juste du NOMBRE.
Parenthèse sur « La démocratie culinaire » (inspiré par Les Petits plats dans les grands, « La méthode illustrée par l’exemple », HENRI-PIERRE D’ACREMANT, Firmin-Didot éd., 1884, beau frontispice en couleur, plusieurs chromolithographies hors-texte, nombreuses gravures in-texte, jamais réédité).
Suppose que c’est toi qui es dans la cuisine. Mettons qu’autour de la table, ils ne sont pas trop nombreux, disons vingt. Le problème, c’est que chacun est venu avec son menu à lui. Vingt menus complètement différents : vingt entrées, vingt plats, vingt desserts. Comment tu fais, toi, devant ton piano et tes gamelles ? Le problème de la démocratie, il n’est pas ailleurs, il est là.
Alors on simplifie. Tiens, regarde les repas que tu fais entre collègues, en fin d’année ou à l’occasion d’un départ ou d’une retraite, comment ça se passe. Ça dépend du restaurant, mais ça m’étonnerait qu’on aille au-delà de trois propositions de menus. Ça fait trois entrées, trois plats, trois desserts. Ce n’est pas beaucoup, mais les gens considèrent que ce n’est déjà pas mal. Chacun, donc, avant même d’être à table, a déjà intériorisé l’idée qu’il va falloir qu’il restreigne ses désirs. Fermeture de la parenthèse.
La démocratie, c’est exactement ça : comme on est trop nombreux, la cuisine ne peut plus suivre. On est obligé de réduire le choix. La démocratie, c’est d’abord une restriction de chacun à des dimensions plus modestes que son individu individuel. Le serrage de ceinture, il commence là : plus on est nombreux, moins chacun a de surface démocratique individuelle.
Plus on est nombreux, moins on compte, et moins on existe. C’est mathématique et inversement proportionnel : ta part de vie dans le nombre décroît quand le nombre croît. Comme au loto : plus il y a de combinaisons possibles, plus les chances de gagner diminuent.
D’un point de vue démocratique, un Chinois, en comptant un milliard d’inscrits (en supposant que …), existe à peu près vingt-cinq fois moins qu’un Français (quarante millions). Moralité : plus tu es nombreux, plus la démocratie t’écrase, toi, individu ! Qu’est-ce que c’est, finalement, un individu ?
Oui, nous sommes trop nombreux pour que chacun de nous ait une véritable existence politique. Et c'est d'autant plus vrai depuis que la montée en puissance de l'Europe aux dépens des nations a rendu encore plus évanescent le pouvoir de chaque individu sur la marche des choses.
Alors la démocratie ? Tiens, comment ils ont fait, en 1789 ? Ils ont fait comme pour la pyramide : plus tu montes, plus c’est étroit, et moins il reste de place pour toi. Appelons ça la réduction de l’individu (façon réducteurs de tête). Au départ, soyons franc, tu as l’impression que tout est possible. La base s’exprime. Tout le monde frétille de la queue (ou du croupion, c’est selon). A l’arrivée, même pas un atome de croupion.
Il arrive la même chose aux molécules en homéopathie, vous savez, les CH (« centésimale hahnemannienne »), la mémoire de l’eau (les tribulations « scientifiques » de JACQUES BENVENISTE) et tout le tremblement : au départ, une molécule en pleine possession de ses moyens, bien vaillante et prête à l’emploi.
A l’arrivée, qu’est-ce qui reste, sinon rien ? Car 9 CH, c’est un centième répété neuf fois, je vous laisse calculer tous les 0 que ça fait après la virgule, pour ce qui reste d’actif dans le tube à essais. Mais je ne voudrais pas déclencher une polémique.
Pour un phénomène analogue d’évanouissement de la réalité dans sa quintessence abstraite et virtuelle, on pourra préférer la page 441 de l’intégrale de la Rubrique-à-Brac de GOTLIB, où l’escargot disparaît carrément par le fond de sa coquille, et où le cher professeur Burp se lamente : « Escargot mon ami, qu’as-tu fait de ta vie ? ».
N'AYANT PAS TROUVE L'ESCARGOT, JE VOUS PRESENTE
LE PROFESSEUR BURP EN COMPAGNIE DE L'HYENE
(si si, c'est comme ça qu'on dit et qu'on écrit)
La loi du nombre, appelons ça le point extrême de la dilution. Je vais vous donner un exemple. J’ai vu construire une « pyramide » en 2003 dans l’Education Nationale : tous les « partenaires » de la « communauté éducative » se réunissent en différentes commissions, dont chacune rédige un document résumant les idées émises. Cela fait une dizaine de commissions dans chacun des 11375 établissements (public + privé) du second degré. Je vous laisse calculer le nombre de documents.
Puis ces synthèses sont rassemblées par le chef, qui les envoie au rectorat. Les fonctionnaires rectoraux rédigent une synthèse académique et l’envoient à Paris. Là, des fonctionnaires ministériels élaborent, à destination du ministre, un document qui synthétise l’ensemble.
La « Commission THELOT », ça s’appelait. « Quelle école pour demain ? », ça demandait. Résultat, la bouche du ministre de l’époque a laissé tomber face aux caméras une bouse de vache, et tout est retombé dans le silence. Comme dit la sagesse populaire, c’est la montagne qui accouche d’une bouse de vache. Ce qu’on pourrait appeler une synthèse de synthèse de synthèse de synthèse de synthèse de synthèse de synthèse … « Mammouth mon ami, qu’as-tu fait de ta vie ? », se lamente le professeur CLAUDE ALL… euh, non, le professeur Burp.
Et, bonne pomme, je n’ai même pas tenu compte du fait que les conclusions étaient déjà toutes prêtes et connues du ministre avant l’élaboration de la montagne pondeuse de bouses de vache par ministre interposé. J’ai fait comme si tout ça n’était pas un simple cinéma à grand spectacle pour dire au bon peuple spectateur qu’on a les dossiers bien en main. Au moins, personne ne pourra dire que le système n’est pas démocratique. Les personnels ont été consultés, on leur a demandé leur avis, c’est sûr. Qu’on s’asseye dessus ensuite, tout le monde s’en fiche.
Dans la loi du nombre, elle est là, la mort démocratique. L’individu infinitésimal, molécule vivante diluée des millions de fois dans le tube à essais électoral, qu’il dise quelque chose ou qu’il ne dise rien, cela revient au même. Pesé grain de sable après grain de sable sur les balances de précision de la machine statistique, l’individu infinitésimal n’existe plus. On aura beau me seriner que l’individu est la pierre angulaire de l’édifice démocratique, je persisterai à me gausser.
« Tu te rends compte, si tout le monde faisait comme toi ? » Oui, je me rends compte. Et alors ? Beaucoup de gens font d’ores et déjà comme moi. Ils s’abstiennent de voter. Ils ont peut-être pris conscience de la fiction que leur existence politique constitue, va savoir. Le char d'assaut médiatique a beau leur rouler sur les neurones avec ses obus chargés de devoirs civiques, ils ont cessé d'y croire, à cette histoire : « Chaque voix compte, la tienne est aussi importante que toutes les autres, tu ne vas pas nous faire ça ».
Et puis il faut aussi comprendre une chose : quelle existence politique ont eue, après 2007, les 17.000.000 d'électeurs qui ont voté SEGOLENE ? Rien, que dalle ! Qu'est-ce que c'est, aussi, ce système où une quasi-moitié du corps électoral est écrasée purement et simplement ? Qu'est-ce que c'est, la loi de la majorité ? Un moyen de faire taire la minorité. « Vous n'avez qu'à être majoritaires », entend-on. Mais j'y reviendrai, sur le scandale majoritaire.
Qu’est-ce qui leur manque, à ceux qui votent avec leurs pieds aux élections ? Il leur manque l’impression toute simple d'exister politiquement, de peser, d’être pour quelque chose dans la marche des choses, de voir leur volonté (pas leur opinion) prise en compte dans les décisions. Ce n’est pas avec des « débats participatifs » à la SEGOLENE, avec des « comités de quartier » qu’on arrivera à leur donner cette impression. C’est en leur donnant un pouvoir de décision, un vrai. Comment ? Ah, je l’ai dit au début : on n’est pas à Sciences-Po. Vous n'avez qu'à demander aux experts. Ils savent tout.
Voilà ce que je dis, moi.
APRES-PROPOS : l'actualité nous montre une curieuse parenté qui s'installe entre deux pays pourtant à des années-lumières l'un de l'autre. Pendant que la « communauté internationale » élève la voix contre le meurtre collectif d'Etat commis par le régime syrien contre son propre peuple et fait quelques efforts pour l'empêcher, la « communauté européenne » abat la griffe de son autorité sur le pouvoir grec pour obliger celui-ci à réduire son propre peuple à la misère. C'est la logique droit-de-l'hommiste contre la logique financière. Devinez qui va gagner. Les deux, mon général. JANUS BIFRONS aura encore frappé.
LA GUERRE OU LA GUERRE ?
PILE JE GAGNE, FACE TU PERDS
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : démocratie, société, politique, élection présidentielle, nicolas sarkozy, françois hollande, candidats, électeur, droit de vote, france, europe, population, françois rabelais, homéopathie, mémoire de l'eau, jacques benvéniste, gotlib, rubrique-à-brac, éducation nationale, ségolène royal, grèce, syrie, bachar al assad