xTaBhN

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 17 juillet 2016

QUELQUES PHOTOS

MON ART ABSTRAIT ...

... ou : QUATRE IMAGES SUR UN THÈME COLORÉ

022 4.JPG

022 5.JPG

022 6.JPG

022 7.JPG

samedi, 16 juillet 2016

QUELQUES PHOTOS

MON ART ABSTRAIT ...

... ou : DOUZE IMAGES SUR UN THÈME FADE

A1.JPG

A2.JPG

A3.JPG

A4.JPG

A5.JPG

A6.JPG

B1.JPG

B2.JPG

B3.JPG

B4.JPG

B5.JPG

B6.JPG

vendredi, 15 juillet 2016

ENCORE COMBIEN DE MORTS ? ...

... FAUDRA-T-IL, AVANT QUE MONSIEUR HOLLANDE COMPRENNE QUE L'ÉTAT D'URGENCE NE SERT A RIEN ?

NICE CAMION FOU 14 JUILLET.jpg

0 DRAPEAU.jpg

jeudi, 14 juillet 2016

FÊTE NATIONALE ? ...

... OU SPECTACLE SINISTRE ET FARCESQUE DE LA FORCE ?

14 juillet,fête nationale,hollande,

14 juillet,fête nationale,hollande,

Où est-elle, la nation ?

14 juillet,fête nationale,hollande

Là, vraiment (1984) ?

14 juillet,fête nationale,hollande

Ou là (1998) ?

 

Pas cette dérision, quand même !

Une nation dans le football ? Dans une compétition ? 

Chaque fois qu'on perdrait, ce serait à se pendre.

Non !

La Nation est là où on ne la voit plus : dessous.

« Je regarde le gazon. » (Lamartine et Georges Brassens)

14 juillet,fête nationale,hollande

Douaumont.

14 juillet,fête nationale,hollande

Neuville-Saint-Vaast (nécropole nationale de La Targette).

14 juillet,fête nationale,hollande

Sillery.

Chacune de ces croix fut un homme : une tête, deux bras, deux pieds plantés dans une vraie terre. Ce sont eux qui ont fait la nation. Ce sont eux que la "nation" a trahis.

Qui peut encore en avoir envie, de cette nation-là ?

On ne ressuscite pas les morts.

mercredi, 13 juillet 2016

UNE PHOTO

LYON, 2014

Z OMBRE LUM 4.JPG

 

mardi, 12 juillet 2016

UNE PHOTO

PARIS, 2014

6 SIX.JPG

Reflet sur un mur des toilettes TOILETTES MEN.png du musée du quai Branly (si !).

lundi, 11 juillet 2016

UNE PHOTO

PARIS, 2014

24 VINGT QUATRE.JPG

Au musée du quai Branly.

dimanche, 10 juillet 2016

DEUX PHOTOS

BRETAGNE, 2006.

TIRANT.jpg

TIRANT CIBLE.jpg

NATURES MORTES

jeudi, 07 juillet 2016

UN POÈME

J’ai mon origine dans un livre.

Le programme où j’advins fut évidé de son brouillon.

Qui remisa au fond d’un simulacre

La feuille où murmuraient les doutes ?

Qui avait deviné, quand j’appris à mourir ?

Dans l’ordre d’avancer, j’ai entendu d’autres vies,

Exotiques, incurables, aussi désirées que la mienne.

Je n’ai pas su arracher le secret de ce silence.

 

Qu’est-ce qui reste fautif, au bout de la lecture ?

mardi, 05 juillet 2016

C'EST L'ÉTÉ

 

 

C'EST L'ÉTÉ

J'alimenterai désormais ce blog sans me forcer, à la paresseuse, "comme ça viendra", au coup par coup, au gré des jours et des humeurs. Je vais me laisser un peu aller au moment de me laisser hâler par « Monseigneur l'astre solaire ».

lundi, 04 juillet 2016

AU FOND DES OUBLIETTES

Je peste assez régulièrement contre les politiciens qui persistent à plonger depuis des décennies la France dans des réalités qui ne sont que bourbiers marécageux. Et je supporte d'autant moins leur hypocrisie quintessentielle qu'ils passent leur temps à brandir bien haut l’étendard purement fictionnel des principes et des « valeurs » de la « République ». 

Or je viens de tomber sur quelques citations qui m’ont donné l’impression de me retrouver en terrain connu, dans une atmosphère soudain fraternelle. Jugez plutôt : « Républicains, oui, nous le sommes. Et c’est pour cela justement que, dans certaines figures barbouillées de mensonge et d’effroi, nous refusons de reconnaître l’austère visage jacobin. La République, ça ? Allons donc ! la République, cette puante macédoine de faisans, de mendiants, de prévaricateurs ? … L’héritage des "grands ancêtres", ce refuge de la combine, de l’injustice, de l’impunité ? Ah, messieurs, vous voulez rire ! ». Rudement bien tapé, et en plein milieu de la cible ! Et avec le style, s’il vous plaît ! Cette plume porte des griffes au bout de son génie. 

Ceci est écrit en 1934, figure dans Pavés rouges, ouvrage d’un auteur qui ne figure même pas dans Le Nouveau dictionnaire des auteurs – pour dire si les pouvoirs en place ont tenu grandes ouvertes les oubliettes de l’histoire pour un homme jugé si indésirable que, au moment de la Libération, il a été condamné à mort, avant que sa peine soit commuée, sans doute à la demande de François Mauriac, en travaux forcés à perpétuité. 

Quel est ce danger public ? Ce « traître à la patrie » ? Il s’appelle Henri Béraud. Disons-le : un grand écrivain. Un des grands scandales, une forfaiture, une injustice commise par l’histoire officielle de la littérature telle qu'elle s'est écrite au second vingtième siècle. Qu’avait-il fait, Henri Béraud, pendant la guerre, pour mériter une telle vindicte de la part des vainqueurs ? On se dit que ça devait être très grave : collaboré avec les nazis, pour le moins. Il a bien failli finir comme Paul Chack, cet authentique nazi français, dont je garde pourtant bon souvenir de quelques livres dans la veine héroïque (Ceux du blocus, Hoang Tham, pirate, La Bataille de Lépante), et qui a fini fusillé au fort de Montrouge. 

Henri Béraud ? Vraiment rien à voir. Tiens, la preuve, il allait jusqu’à écrire, après la défaite de 1940 : « Une douleur qui n’a point de nom frappe notre peuple. A cette heure, les restes de tous les chevaliers et de tous les paysans de France ont tressailli sous la terre. Ceux qui pendant vingt siècles ont fait ce pays entendent sur leurs ossements frapper le pas lourd de l’étranger … Je pense à tous ceux qui, saoulés de paroles vaines, ont osé souhaiter la victoire de nos ennemis, sans songer, les malheureux, que cette victoire les chargera des chaînes les plus pesantes et les mieux rivées ». Si ce n'est pas d'un patriote, cette envolée, alors moi je suis chèvre. C'est que lui, Béraud, il a connu la boue, les rats et les poux des tranchées. La mort, il l'a vue de près. Et la guerre lui a volé sept ans de sa vie (« sept ans de caserne », dira-t-il).

Et en plein 1942, même pas peur, il récidive : « Si devant l’Allemagne en armes et sûre de sa force, vous trahissez vos morts en penchant des fronts d’esclaves, l’Allemagne haussera les épaules et n’aura pour vous que mépris. Tiens-toi droit ! disions-nous à nos fils. Un Français de 1942 doit être Français et rien que Français … Nous voulons des Français debout … Debout, camarade, et tiens-toi droit ! ». Non mais vous vous rendez compte ? Dire ça en face à l'occupant ? Est-il sérieux de l’accuser d’ « intelligence avec l’ennemi » ? Non seulement ça a du style, mais il fallait oser ! J'appelle ça « Avoir de la gueule ».

Allez, je crache le morceau : je tire ces citations de l’excellente (quoique non sans faiblesses) biographie d’Henri Béraud par Jean Butin (Henri Béraud, Horvath, 1979). La mise au placard de cet auteur majeur de la première moitié du 20ème siècle permet de faire oublier en même temps qu’il fut un immense journaliste-reporter, à l’égal d’Albert Londres, dont il était l’ami, qui a donné son nom à la plus belle récompense dont rêvent les journalistes en France. Il n’y a pas de « prix Henri Béraud ». Et ça permet de faire oublier qu’on lui doit le prix Goncourt de 1922 (Le Vitriol de lune). En littérature aussi, c'était quelqu'un. Mais que peut un individu face à la doxa de l'opinion dominante ?

On peut lui reprocher diverses peccadilles, comme celle d’avoir été antisémite, mais qui ne l’était pas, à l’époque ? Aujourd'hui c'est tellement mal vu que tout le monde est philosémite ! Ce n’est pas Henri Béraud qui a écrit Bagatelles pour un massacre. Mais s’il n’aimait pas les juifs, il détestait aussi cordialement les Anglais (qui se sont pourtant fait massacrer dans la Somme en 1916). Ah oui, il avait encore le tort d’aimer Pétain. Comme à peu près 40.000.000 d’autres Français du temps. Il avait sûrement plein d'autres défauts. Ceux qui avaient fait les bons choix lui ont fait payer l'addition ... et au-delà.

Mais pour en parler plus à fond, je dois laisser la parole à mon ami Solko, qui sait par cœur tout son Béraud, jusque dans le moindre détail.

Voilà ce que je dis, moi.

dimanche, 03 juillet 2016

APRÈS LE COUPAGE DE TÊTES …

… LE FOUTAGE DE GUEULE. 

Ou : quand Le Monde se fout du monde. 

On le sait depuis quelques décades, et même depuis quelques lustres (périodes respectivement, comme chacun sait, de dix jours et de cinq ans) : Le Monde n’est plus ce qu’il fut. Car il fut un temps où les journalistes du Monde, élevés à la dure par l’austère et disciplinaire Hubert Beuve-Méry, n’auraient même pas osé discuter en présence de leur directeur de questions jugées futiles à l’époque (la Bourse, le salon de l'auto, les courses, le sport et ... les défilés de mode). Mais s'il vivait encore, Beuve-Méry serait aujourd'hui accusé de ne rien comprendre au monde moderne : il faut vivre avec son temps, que diable ! S'adapter ou mourir (refrain des Minc-Plenel-Colombani quand ils étaient aux manettes) !

La seule et unique préoccupation de Beuve-Méry était le compte rendu du monde, l'analyse des faits, en vue de leur compréhension : j'aimerais qu'on me dise en quoi c'est rétrograde. Le Monde pouvait prétendre alors au statut d'outil. Un outil qui devait pouvoir servir utilement à la prise de décision de ceux qui avaient en main la conduite des choses. Un outil qu'il prétendait être en mesure de rendre d'une transparence absolue. Au fond, rien qu'un idéaliste.

004.jpgCes temps diplodoquiens n’ont plus lieu d’être. Soyons modernes, c’est un mot d’ordre, c’est une loi, c’est une nécessité. Reconnaissons-le : le marché a gagné, soumettons-nous à sa loi. Allons même si possible au-devant de ses attentes. Le jargon de la chose appelle ça « s’adapter à la clientèle pour répondre au plus près à ses besoins ». "Besoins", mon c..., euh, mon œil !

Si tel est le cas, j’abandonne Le Monde à son triste naufrage. Car ça va de pire en pire. Pensez, après la double page d’une interview servile de ce petit c... de virtuose du ballon rond qui a nom …, on a eu droit, dans le magazine, à la bite d’un célèbre acteur du cinéma porno, qui se targuait, si je me souviens bien, d’une bandaison de vingt-quatre centimètres. Je n'ai assisté à sa performance que la fois où celle-ci s'introduisait dans Caroline Ducey, au cours de l'affligeant Romance X (ci-dessous, avant ou après l'action, j'ai oublié, et j'ai même oublié l'impression que cette performance procurait à la dame) de la regrettable Catherine Breillat. 

BREILLAT.jpg

Moins désolant, mais agression quand même, présentement dans les pages du Monde, on a les défilés de mode masculine. Je003.jpg prends ces pages comme autant de crachats dans la figure. Déjà, je voyais les potiches de Karl Lagerfeld défiler au pas sous le commandement de cet adjudant déliquescent comme le fin du fin de l’humiliation de la femme … Avec le défilé des éphèbes, Le Monde réalise une sorte de couronnement de la niaiserie marchande qu’imprime l’univers de la mode dans la mentalité béate d’un public de consommateurs, avec la complicité de l’industrie du luxe étalée en quadrichromie. 

002.jpgLes petites têtes de nœud (pardon !) qui défilent dans leurs parures improbables insultent mon intelligence. Pour autant, je ne passerai pas par la page « Médiateur » ("modérateur" aussi est jugé très seyant) du journal pour faire savoir à la rédaction combien les pages « Style » du quotidien et du magazine provoquent chez moi des éruptions d'allergie. J’espère juste qu’un de leurs « veilleurs internet » tombera sur ma page, et en répercutera l’humeur aux responsables. Je ne le cache pas : cette humeur ressemble à de la colère. 

Je suis désolé : je ne suis pas "moderne", je ne suis pas "mainstream". Journaliste spécialisé dans001.jpg la mode ? Est-ce bien sérieux ? C'est quoi, le journalisme aujourd'hui (voir mes billets du 13 au 15 juin sur le livre de François Ruffin Les Petits soldats du journalisme) ? Non, je ne suis pas "moderne". Pensez donc, j'en suis encore à n'exiger de mon téléphone que de me permettre de téléphoner. Et je demande juste à mon journal de me procurer des informations, mais des vraies, pas des sondages ou des défilés de mode (visez un peu la dégaine du mec ci-contre). Avec les images de la mode masculine, il attise juste mon aversion pour le monde tel qu’il se dessine et s'annonce : ridicule, futile et asservissant.

Si Le Monde se met à vanter sans esprit critique l'adhésion à ce monde de veulerie publicitaire, je peux d'ores et déjà lui annoncer ma désertion prochaine. Des journalistes « à carte professionnelle » sont-ils capables d’entendre ce ras-le-bol ? Ohé, Le Monde, ne vous laissez pas endormir par les analyses scientifiques et les statistiques des « sociologues du lectorat ». Ruffin le dit très bien : les « managers » (c'est le mot) des rédactions veulent publier avant tout des sujets « vendeurs » (sous-entendu, ce qui se vend le mieux, c'est la soupe, ainsi que la salade). Ohé, Le Monde, restez ou redevenez journalistes, si vous en avez encore les moyens ! Faites aux lecteurs sérieux (il en reste) des offres qui tiennent la route, et je suis (presque) prêt à parier que les besoins d'alimenter la presse sérieuse en publicités et autres sujets futiles et contraignants diminueront d'eux-mêmes.

Sinon, je vous préviens, si vous continuez sur la voie de mériter toujours plus le titre de votre célèbre pastiche

journalistes,journalisme,journal le monde,magazine m,zlatan ibrahimovic,catherine breillat,caroline ducey,rocco siffredi,romance x,hubert beuve-méry,défilé de mode,mode masculine,médiateur journal le monde,françois ruffin,les petits soldats du journalisme

, je vous dirai merde, et il ne faudra pas vous demander pourquoi. Et ce sera définitif. 

Voilà ce que je dis, moi.

NOTE : entendu dans une émission de France Culture sur le journalisme. C'est un journaliste hollandais (= néerlandais) qui parle : « La différence entre les journalistes français et les hollandais, c'est que, en Hollande, les journalistes ne couchent pas avec les hommes politiques ». Dans le mille, Emile !

samedi, 02 juillet 2016

BREXIT : PERSONNE N’EST PRESSÉ

Je me garde comme de la peste de l’arrogance qu’il y a à dire comment les choses vont se passer : je connais trop de gens qui passent beaucoup de temps à soutenir mordicus que « ça va péter », que « ça va mal finir » ou que « le pire est devant nous » (quand je dis des choses comme ça, je m'efforce au moins de m'appuyer sur un "faisceau d'indices concordants"). Mais là, j’avoue, la façon dont les événements semblent devoir se passer (restons prudent) semble donner raison à ce que je hasardais les 27 et 29 juin : le vrai Brexit, le définitif, l’irréversible, ça peut attendre. 

TITRE 1.jpg

TITRE 2.jpg

D’abord un coup de chapeau à Charles de Gaulle : si vous avez la curiosité de visionner sa conférence de presse du 14 janvier 1963, vous constaterez, dans un premier temps, avec quelle classe et quelle hauteur de vue il aborde l’exercice. Pas besoin de voir les 82’ et quelques : vous pouvez vous reporter à 26’25" (environ) pour savoir ce qu’il dit de l’entrée de l’Angleterre dans le Marché Commun. Cet homme a tout compris au sens de l’histoire. L’entrée, malgré la prophétie, du Royaume a introduit dans le corps européen – qui fonctionnait, ma foi, vaille que vaille – une paralysie, à laquelle sa puissance à l’époque n’est pas étrangère. L’Angleterre fut dès le départ un corps étranger. Malveillant et puissant. 

SOUS-TITRE 1.jpg

SOUS-TITRE 2.jpg

Aujourd’hui le peuple britannique, comme le peuple français en 2005, oppose une réponse fermement négative  (quoique, 52%, ça peut se discuter, d’ailleurs c’est ce qu’ils font) à une question posée. Pour la France, on sait ce qu’il est advenu de ce choix national quand Sarkozy a été aux manettes. Après un « légitime moment d’affolement », la Grande-Bretagne s’achemine benoîtement vers une issue en tout point semblable. En témoigne l’article paru dans Le Monde daté du 2 juillet, à commencer par le titre et le sous-titre. Remarque, ils peuvent aussi se tromper. J’ai tendance à croire que non.

INTERTITRE.jpg

Ignorer le vote : eh oui, c'est simple, il suffisait d'y penser.

Confirmation journalistique (l'auteur de l'article est Éric Albert) : les classes dirigeantes sont toutes d'accord pour se passer de la volonté des peuples. Ne laissons pas les manants mettre leur nez dans les affaires sérieuses.

Je disais que le gouvernement britannique s'apprête à imiter Sarkozy : s'asseoir sur la démocratie. Jusqu'à quand les peuples avaleront-ils les bobards ? 

Accessoirement, comme certains le suggèrent déjà, qu'est-ce qui pend au nez de l'Europe si le Brexit s'exécute dans les formes ? Eh bien c'est tout simple (même si les mécanismes techniques échappent à la comprenette de monsieur tout le monde) : la Grande-Bretagne pourra enfin s'assumer en pleine lumière comme le premier paradis fiscal de la planète, et ajouter officiellement la City de Londres aux paradis que sont déjà l'île de Man, Jersey et Guernesey. 

Mais ce n'est pas tout : il faut en effet s'attendre à une jolie guerre fiscale en ce qui concerne l'impôt sur les sociétés. L'Europe avait déjà en la matière, dans ses propres murs, une Irlande prête à tout (un taux de 12% au lieu de 35 ailleurs) pour attirer les siège des plus grandes entreprises transnationales (les "GAFA" : Google, Apple, Facebook, Amazon). Londres doit s'aiguiser les canines pour lui mordre les mollets.

L'Union Européenne n'a pas fini de nous couvrir de sa fiente.

Voilà ce que je dis, moi.

vendredi, 01 juillet 2016

ON NE SAIT PLUS OÙ …

… DONNER DE LA TÊTE À COUPER

1881 10 16 232 FERAT.jpg1896 06 28 990 ACHANTIS DAMBLANS.jpg

JUDITH HOLOPH.jpg1882 07 30 1.jpg

1882 10 08 FERAT DESIRE.jpg1883 09 09 322 CASTELLI.jpg

LOUIS XVI.jpg1882 10 29 DESIRE.jpg


1883 12 23 337 FERAT.jpg1895 04 12 405 CASTELLI.jpg

SALOME CRANACH.jpg

Hérode dit à Salomé : « Non merci, sans façon, je ne mange pas de ce pain-là. Le reste était délicieux, mais de toute façon, je n'avais plus faim ».

1884 02 24 POLICE TONKIN PIRATE.jpg

CHINE 1927.jpg

En 1927, Tchang Kai Chek n'aimait pas les syndicalistes. Au moins la photographie rend-elle compte honnêtement de la souffrance de l'animal au moment d'être égorgé rituellement dans l'abattoir (cf. l'association justicière L 214, qui oeuvre, malheureusement, en faveur exclusive de la "cause animale" : va savoir ce qu'il en est d'une improbable "cause humaine").

1883 07 15 XIII p24 CASTELLI.jpg

1890 06 22 676 SUMATRA GERARDIN.jpg

Ci-dessous, explication de l'image ci-dessus.

1890 06 22.jpg

1882 04 02 247 CASTELLI.jpg

Le virtuose du sabre s'amuse comme un petit fou.

 

jeudi, 30 juin 2016

LEURS TÊTES A COUPER ...

... OU : CHERCHEZ LES INTRUS.

1877 09 23 N11 1.jpg

DAECH 2.jpg

1890 03 09 N661.jpg

Ici, c'est un derviche. Le donneur d'ordre est Emin Pacha.

DAECH.jpg

1883 07 15 XIII p24.jpg

Le temps passe, le geste reste.

journal des voyages,décapitation,daech,organisation état islamique

« All the lonely people, Where do they all belong ? » (Beatles)

mercredi, 29 juin 2016

SA TÊTE A COUPER ...

... CHEZ LES BA-YANZI

1890 07 20 1.jpg

1890 07 20 N680 1.jpg

1890 07 20 2.jpg

Ce reportage photographique, avec le doux récit d'une coutume si raffinée par un certain A. Pilgrim, figure dans le Journal des voyages n°680 du 20 juillet 1890.

**********************

NOTE

Selon toute apparence, les Anglais sont en train de bien se marrer : le peuple a voté la sortie, mais le peuple ne peut obliger le gouvernement à envoyer la satanée lettre de démission prévue par l'article 50. Le gouvernement britannique s'apprête donc à s'asseoir sur le référendum du Brexit. Et les "Européens" (comme on dit) se retrouvent "Gros-Jean comme devant", encore plus impuissants qu'avant, si c'est possible. Personne n'est en mesure de dire si l'on a atteint les sommets de l'absurde. Comme dit la fière devise : « CITIUS, ALTIUS, FORTIUS ». 

mardi, 28 juin 2016

L'INHUMAIN EST HUMAIN 2/2

DANS LE JOURNAL DES VOYAGES

DE L'ART D'ACCOMMODER LES MEURTRES

199 1881 05 01 LE PRESSAGE DU TRAÎTRE.jpg

Quelque part en Chine.

559 1888 03 25 CAMBODGE.jpg

Quelque part au Cambodge. Sans doute ce qui s'appelle, au Cambodge, "avoir le cœur sur la main".

197 1881 04 17 PUNITION DU TRAÎTRE.jpg

Quelque part en Inde. On appréciera la qualité du dessin de Castelli, et la gravure de Joliet.

204 1881 06 05 EN TUNISIE.jpg

Quelque part en Tunisie.

1893 03 19 BANDITS ANNAM TONKIN.jpg

Quelque part en Indochine. On note, vu la façon dont le bourreau tient l'instrument, que le dessinateur n'a visiblement jamais été scieur de long.

6 19 08 1877 LYNCHAGE BARBIER NEGRE.jpg

A Osceola, quelque part en Floride. On note l'enthousiasme du noir apparemment embourgeoisé.

146 1880 04 25 ÎLE MAURICE.jpg

A l'île Maurice. On note combien le bourreau met du cœur à l'ouvrage.

lundi, 27 juin 2016

L'INHUMAIN EST HUMAIN 1/2

Préambule :

Un peu comme le "Chat de Schrödinger" est à la fois vivant et mort, la Grande-Bretagne quantique a toujours été dans l'Europe et hors d'Europe. Maintenant que la majorité du peuple britannique a décidé d'abandonner cet état profondément duplice, parions que de son côté, la Grande-Bretagne (ne pas confondre avec le peuple) fera tout pour rester quantique : rester dehors et rester dedans.

Ce faisant, elle ne fera rien d'autre que ce que Sarkozy a fait avec notre référendum de 2005 : parions que la Grande-Bretagne va s'asseoir sur le vote du peuple britannique. Ils sont drôles, les Junker, les Hollande, à exiger que la GB envoie sa lettre de démission le plus rapidement possible : Cameron, Johnson et les autres s'apprêtent à appliquer scrupuleusement cette loi de la physique selon Fernand Raynaud : « Plus un corps tombe moins vite, moins sa vitesse est plus grande ». Ils attendent tranquillement, narquois et souriants.

Le Marché Commun était déjà un sac de nœuds. Après l'entrée de la Grande-Bretagne, l'Union Européenne est devenue un sac de nœuds de vipères. L'élargissement à vingt-huit a transformé l'Europe en une espèce de gros machin informe, ingérable et d'une imperturbable perméabilité à tout. N'attendons pas du Brexit une clarification. Au contraire : parions que, d'ingérable, l'Europe est en passe de devenir impensable. 

Une chose en tout cas n'est pas près de changer : ce n'est pas demain la veille que les peuples européens auront leur mot à dire sur la prise en charge de leur destin : comme le philosophe Jacques Rancière, je pense que les systèmes administratifs bureaucratiques que sont devenues les démocraties ne sont pas réformables.

************************

DANS LE JOURNAL DES VOYAGES :

DE L'ART D'ACCOMMODER LES MEURTRES 

21 1877 12 02 AMAZONES DAHOMEY.jpg

Quelque part au Dahomey.

Ci-dessus, les "Amazones".

Ci-dessous, les "massacres annuels".

83 1879 02 09 DAHOMEY MASSACRE ANNUEL.jpg

50 1878 06 23 EMPALE.jpg

Quelque part au Maghreb : la sœur du supplicié s'est immolée au pied de son frère.

70 1878 11 10 CROCOS.jpg

Quelque part chez les "Peaux-Rouges" (l'un d'eux danse sur la berge).

132 1879 01 18 UN PIRATE.jpg

Chez les pirates, quelque part sur les côtes africaines.

386 1881 10 30 TEHERAN.jpg

Quelque part à Téhéran. 

dimanche, 26 juin 2016

L'HORREUR EST HUMAINE

CANNIBALISME DANS LE JOURNAL DES VOYAGES

I) LE CRU ET 2) LE CUIT 

Pour célébrer les sciences soi-disant "humaines" en général, et en hommage LEVI STRAUSS CRU ET CUIT.jpgpieux à leur pape Claude Lévi-Strauss en particulier.

« Les bien-portants ne savent pas leur santé, seuls les malades savent ce qu'elle signifie. »

Thomas Carlyle (1795-1881).

"Non seulement la littérature, mais chaque forme d'expression, de savoir et de travail s'est parée de commentaires et de critiques ; l'impulsion créatrice, étouffée par la spéculation "métaphysique", est à bout de souffle. « Jamais, depuis le commencement des Temps, il n'y eut (...) une société aussi intensément consciente d'elle-même. » Chaque chose est « décortiquée » - « anatomiquement étudiée, à tel point qu'elle pourrait être médicalement assistée »."

Thomas Carlyle («»), cité par Christopher Lasch ("") dans Le Seul et vrai paradis, p.280.

Mais aujourd'hui, l'arrogance des "spécialistes" des sciences soi-disant  "humaines" est sans limite, et leur "autorité" jamais remise en question.

***************************

1- Le Cru.

C 42 1878 04 28 EN AUSTRALIE.jpg

En Australie, un chargement de "pièces anatomiques" (en général destinées à la dissection ou au formol) découvert par les aborigènes après le naufrage d'un navire, dont les marins restent pour le moins "pensifs". 

C 47 1878 06 02 LE CHOIX DU CHEF.jpg

En Afrique, le chef et ses seconds découpent "in vivo" leur morceau préféré.

C 68 1878 10 27 NLLE CALEDONIE.jpg

En Nouvelle-Calédonie.

 

*************************

2 - Le Cuit.

C 135 1880 02 01 DE CAYENNE AUX ANDES.jpg

Entre Cayenne et les Andes.

C 168 1880 09 26 ÎLES FIDJI.jpg

Aux îles Fidji.

C 1893 04 30 CONGO OUBANGUI.jpg

En Afrique, chez les Bonjos, quelque part entre l'Oubangui et le Congo.

« Aussi allons-nous voir ce qui bout dans ces marmites, pour nous rendre compte de ce qui nous est réservé. Horreur ! ce sont des débris humains : là un quartier, là un pied et ici, une tête dont les yeux vitreux et blancs sont tout ouverts et l'écume mousseuse se prend par flocons dans la chevelure laineuse ! Non, décidément, nous ne mangerons pas de cette cuisine-là. Cependant on semble y avoir apporté tous ses soins, et associés à cette chair se trouvent différents légumes mélangés dont nous voyons encore les épluchures : patates et aubergines. Ah ! l'horrible cuisine ! »

Jean Dybowski, Journal des voyages, n°825, 30 avril 1893.

samedi, 25 juin 2016

MÉFAITS DE LA COLONISATION

Toutes les bonnes âmes le certifient la main sur le cœur : il est odieux d’évoquer d’hypothétiques « bienfaits de la colonisation ». Comme ils ont raison, tous ces braves gens ! On ne peut qu’applaudir des deux mains (je suis infoutu de le faire d’une seule) à leurs propos d'une foncière, éminente, incontestable moralité.

1 OUED ASSEFTA.jpg

OUED ASSEFTA

On le voit par ces images parues dans le n°522 du Journal des voyages du 6 juillet 1887 : le colonisateur n’a fait que voler, piller, violer, tuer, réduire en esclavage des populations innombrables pour en tirer des profits monstrueux.

2 OUED TUCHENIE.jpg

OUED TUCHENIE

Soyons clair : la France a tout pris aux peuples ainsi asservis et ne leur a strictement apporté. Et elle ne leur a rien laissé après les indépendances.

4 PORTES FER.jpg

PORTES DE FER

La preuve en éclate dans les présentes images, qui offrent des vues de la ligne de chemin de fer reliant Alger à Tunis. On en conviendra : la colonisation n’a que des aspects choquants, insupportables, répugnants.

8 GARE BOUÏRA.jpg

GARE DE BOUÏRA

Au fond, la France aurait mieux fait de s’abstenir.

Voilà ce que je dis, moi.

vendredi, 24 juin 2016

LE TAYLORISME EN 1880 ?

Le terme de « taylorisme » remonte, disent les spécialistes, à 1918, c’est-à-dire trois ans après la mort de son inventeur Frederick Winslow Taylor (1856-1915). En 1880, il avait vingt-quatre ans. Je ne connais pas l’histoire de son invention. Je sais juste que le taylorisme, en gros, c’est l’organisation scientifique du travail, qu'il segmente l’action de production dans ses plus petits éléments possibles, de manière à obtenir du travailleur le plus petit nombre possible de gestes pour accomplir la tâche qui lui est assignée.

Quand un mot est créé, ça veut souvent (pas toujours) dire qu’une chose a été inventée avant. Ici, cela s’appelle la « division du travail ». On se dit que cette chose qui est devenue la règle en matière de production industrielle a partie liée avec les progrès techniques qui ont bouleversé le 20ème siècle. Erreur ! En fouinant, encore et toujours, dans le Journal des voyages, je suis tombé sur cet article signé O. S., dans le numéro 149 daté 16 mai 1880, consacré aux « charcuteries de Cincinnati », qui voisine avec un éloge du Brooklyn bridge, sur l’East river, à New York.

Comme seul commentaire au contenu (nettement favorable) de cet article, je dirai qu’en 1880, la France est déjà prête à accueillir sur son sol le principe de l’intégration dans une chaîne de toutes les opérations successives qui, d’un animal vivant, aboutissent à des morceaux de viande quasiment prêts à l’emploi. Je trouve que le document ne manque pas d’intérêt (voir mon compte rendu de la Lettre à un paysan de Fabrice Nicolino, 4-5 juin dernier) : le Mal productiviste qui a détruit l’agriculture normale vient de plus loin que je ne pensais.

Je reproduis le texte sans rien y changer : « Les jambons de Cincinnati – cette grande ville de l’Ohio, fondée par un détachement de troupes du général Washington, en 1788 – ont une réputation qui lutte avec celle de Fork hams renommés dans le monde entier.

Il y a dans cette cité porchère un établissement de charcuterie – parmi plusieurs autres – où, dans l’espace de vingt secondes, on tue, on flambe, on racle, on prépare, on dépèce des porcs pesant de 225 à 270 kilogrammes, et, sur ce pied, le travail se continue dix heures par jour, pendant quatre mois de l’année.

Le grand secret de cette rapidité consiste en ce qu’un homme n’a qu’une seule occupation dans cet établissement, et qu’il apprend ainsi à faire cette seule chose avec une parfaite habileté. On trouve, dans cette charcuterie modèle, un ouvrier qui, tous les jours, ne fait qu’assommer des porcs avec une massue, un second qui les saigne, un autre qui, d’un coup net et sûr, à l’aide d’un large couperet à long manche, décapite le plus énorme cochon de l’Ohio.

149 1 1880 05 16.jpg

LES CHARCUTERIES DE CINCINNATI : La tuerie des porcs.

Les porcs sont conduits, sans efforts, à la tuerie située en haut de la maison. Cela fait, la descente dans les caves s’opère par la loi naturelle qui veut que toute chose cherche le centre de la terre. Parvenus au sommet de la maison, les quinze premiers porcs qui marchent en tête se trouvent entassés dans un parc où il leur est impossible de se coucher. Ils sont forcés de passer par une sorte de couloir, un par un, et l’exécuteur, au fur et à mesure de leur passage, les assomme les uns après les autres. Les corps glissent sur un plan incliné, au bas duquel est un long réservoir d’eau chaude.

C’est là que le sticker (le perceur, le saigneur) porte le coup de grâce à l’animal qui tombe aussitôt. Des deux côtés sont rangés des hommes qui échaudent les porcs dans une eau dont la chaleur doit être bien comprise, afin de ne pas gâter la viande. On arrache les soies ayant de la valeur, puis on racle la bête qui passe aux mains du gambleman, lequel lui passe un bâton dans les jambes pour les écarter et se fait aider par deux autres pour étendre le porc au séchoir.

149 2.jpg

Le séchoir.

Un instant après, le gutter (le videur) ouvre le ventre du porc et retire les boyaux et la graisse, tandis qu’un boy inonde le défunt avec un tuyau de pompe. Ceci terminé, on met la bête à refroidir dans une longue salle, où sont ainsi appendus jusqu’à cinq ou six cents animaux.

149 3.jpg

Les échaudeurs.

Le dépeçage de ces énormes carcasses s’accomplit avec la même facilité et la même rapidité merveilleuse. L’opération prend à peine une minute. Deux hommes jettent le porc sur un chariot et le roulent jusqu’à la balance, où le poids est instantanément constaté et enregistré. Tout près est la table à découper sur laquelle il est aussitôt étendu.Deux coups de couperet simultanés lui séparent la tête et le train de derrière du tronc, et la subdivision de ces morceaux s’opère en trois ou quatre coupus bien assénés du même instrument. Près de la table s’ouvrent les orifices d’autant de tuyaux de bois qu’il y a d’espèces de morceaux dans un porc. Ces tuyaux conduisent aux diverses salles d’en bas, où les différentes parties de l’animal doivent être traitées. Les jambons glissent par leur tuyau, les morceaux à saler descendent à la cave ; les feuilles de lard – flitches of beacon – se rendent au contrôle. Les rognures de jambon et autres disparaissent pour se retrouver à la salle de la charcuterie ; la langue, les pieds, chaque atome de viande, vont aboutir à leur destination spéciale.

149 4.jpg

Le découpage.

C’est ainsi qu’en vingt secondes un porc de 270 kilogrammes est coupé en morceaux et distribués dans tous les coins de l’établissement. Il faut cinquante hommes pour l’expédition d’un porc à la minute, ce système permet donc à un seul homme de transformer en viande salée trente porcs par jour. Les entrepreneurs de ces établissements de salaisons payent aux propriétaires des animaux soixante cents (environ 3 francs) par tête d’animal abattu. Ils tirent leur bénéfice des débris. Les soies d’un porc valent 85 centimes, sa langue 25 centimes ; le poil, la graisse des intestins défrayent toute la dépense de l’égorgement, de la préparation et de la mise en baril.

Il y a une morale à tout ceci : c’est que vingt hommes, en quatre mois, font tout ce qu’il y a de désagréable dans le massacre de cent quatre-vingt mille porcs et, par le système de la division du travail, ces vingt hommes exercent leur métier de la façon qui leur est la moins pénible et la moins nuisible.                    O. S. »

Tout cela manque un peu de précision et de rigueur, mais il y a l’essentiel. On a cru un moment que cela s’appelait le Progrès. Et bien que les gens sérieux soient à présent dégrisés et revenus de cette fable qu’ils avaient prise pour une Vérité, certains s’obstinent dans cette voie suicidaire revêtue des oripeaux séduisants de l’innovation technique déchaînée (humanité augmentée, ferme des mille vaches, OGM, etc.).

Ce sont eux, les archaïques, les dinosaures, les passéistes, les antédiluviens, les moyenâgeux, les arriérés. Et je leur lance un défi : « Soyez donc modernes, que diable ! ». Même pas cap’, je parie.

Voilà ce que je dis, moi.

**************

NOTE

Donc, c'est le Brexit ?!

J'ai perdu mon pari !

Vivat !

Maintenant, qu'est-ce qui sortira du long grenouillage généralisé qui ne va pas tarder à gagner le panier de crabe ?

Bien malin qui le dira.

Les Britanniques vont en tout cas bientôt devoir supprimer de l'Union Jack la croix de Saint-André blanche de l'Ecosse, qui ne va pas manquer d'organiser un référendum de séparation.

taylorisme,fordisme,frederick taylor,le journal des voyages,division du travail,charcuteries cincinnati,fabrice nicolino,lettre à un paysan,productivisme,cincinnati ohio,usa,états-unis,travail à la chaîne,fork ham

taylorisme,fordisme,frederick taylor,le journal des voyages,division du travail,charcuteries cincinnati,fabrice nicolino,lettre à un paysan,productivisme,cincinnati ohio,usa,états-unis,travail à la chaîne,fork ham

jeudi, 23 juin 2016

HOLLANDE ET LES « RÉFORMES »

Avant de parler de François Hollande, rappelons quelques souvenirs cuisants du passage de Nicolas Sarkozy (le George W. Bush français, surnommé "le binaire", son esprit étant hermétique à la complexité du monde) à l’Elysée. Dans le bilan de ce sinistre individu qui menace la France de revenir au pouvoir pour finir de la vider de son contenu ancien, on peut compter (j’en omets, car on n’en finirait pas) :

- côté police, la désastreuse élimination de la « police de proximité » mise en place sous Jospin (il était encore ministre de l’Intérieur), qui avait montré son indéniable efficacité, mais surtout la dévastatrice fusion de la DST (Défense et Sécurité du Territoire, le contre-espionnage) et des RG (Renseignements Généraux, le renseignement intérieur « de terrain »), deux maisons aux « cultures » radicalement hétérogènes. Mohamed Merah fut le premier bébé né de cette fusion, avant beaucoup d’autres.

- la dévastatrice réforme de la carte judiciaire, menée non pas tambour battant, mais carrément au canon (et avec les dents), par Rachida Dati, qui avait vu descendre dans la rue d’inédits et impressionnants cortèges de robes noires, et même de robes rouges.

- et ce qui est à l’origine de ces deux naufrages des institutions françaises : l’immortelle RGPP (Réforme Générale des Politiques Publiques), qui refusait d’avouer dans son appellation qu’elle était vouée au but exclusif de saigner la Fonction Publique, toutes Administrations confondues, en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux au moment de son départ en retraite. On a pu vérifier dans les faits des quelques dernières années l’effet miraculeux de cette politique sur l’état économique, éducatif, politique et sécuritaire de la France. Ce qui n'a pas empêché les dépenses de l'Etat de croître et embellir.

Après le démolisseur est donc venu un César au petit pied, qui n’est entré à l’Elysée que parce qu’il s’était fabriqué pour l’occasion le masque d’un « Monsieur Tout-le-monde », qu’il n’a pas tardé à jeter, une fois refermées les portes du Palais sur la légalité irréfutable de cette confiscation pour cinq ans de presque tous les leviers du pouvoir.

Je ne retiendrai ici, dans le bilan de ce sinistre individu (la France est-elle maudite ?), que quelques « réformes », prises dans leur chronologie (j'en omets, car on n'en finirait pas) :

- la loi introduisant dans la société et dans les mairies françaises le mariage des homosexuels mâles avec leurs pareils, même chose pour les homosexuelles femelles, à égalité avec le mariage normal, je veux dire d’un homme et d’une femme, au mépris de l’avis d’une bonne moitié de la population normale, clairement exprimé dans les rues de nos villes (quels que soient les sondages et les calculs qu’on pouvait percevoir derrière certaines indignations).

- la loi instaurant le redécoupage des régions définies lors du vote sur l’ancienne loi Defferre, au mépris de l’avis de beaucoup d’élus et de l’incompréhension ou l’indifférence d’une majorité de la population devant tant de hâte et de précipitation à présenter une telle réforme, informe et impensée, comme cruciale, urgente et indispensable.

- dernière en date : la réforme du Code du travail, qui balaie d’un coup violent les digues qu’un lent processus avait, dans des relations conflictuelles, patiemment élevées pour protéger la faiblesse inhérente au statut de ceux qui ne possèdent que leur force de travail pour subvenir à leurs besoins.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les modalités de ces trois réformes sont strictement identiques sur un point essentiel : il s’agit de trois coups de force. Trois putschs légaux. Notre président est un putschiste. François Hollande, on le savait bien avant 2012, n’est pas un Homme d’État, ce n’est même pas un petit boutiquier, c’est un arrière-boutiquier, qui n’a aucune prise sur les événements et qui, pour cette raison, en est réduit à se livrer à des petites ruses, à des calculs d’épicier pour voir quel avantage il pourra tirer ou quel désavantage il pourra éviter.

Ce tout petit homme, quand il n’est pas obligé de se retirer du jeu de quilles la queue basse parce qu’il s’est emmêlé les pinceaux dans une banale opération de communication (cf. le bazar autour de la « déchéance de la nationalité »), il est contraint, pour faire passer ses lois, de les parachuter d’en haut, en flattant ou intimidant ses godillots du Parti Socialiste, et quand ce n’est pas possible, il n’hésite pas à se passer de l’avis du Parlement : il tire au calibre 49,3 en disant à ses rebelles : « Même pas cap’ de voter une motion de censure ! ». Bien que ce ne soit pas passé loin la dernière fois, gageons qu'ils se montreront disciplinés : ils pensent à leur législative de 2017 et à la carotte de l'investiture que le bâton du parti leur met déjà sous le nez.

C’est ce tout petit homme qui s’était pourtant fait élire en promettant (« croix de bois-croix de fer-si je mens je vais en enfer ») de promouvoir en toute circonstance le « Dialogue », l’ « Echange » et la « Concertation ». Le résultat, on l’a vu : monsieur Hollande a vite versé dans l'autoritarisme des faibles, vous savez, ces petits tyrans domestiques qui se vengent le soir sur la maisonnée des avanies et humiliations que leur supérieur leur a fait subir dans la journée. Le débat ? Fi donc ! Hollande est un champion du débat par la méthode forte. Et même brutale.

Non, personne ne saurait vous prendre au sérieux, monsieur Hollande. Les nouvelles régions, par exemple, le gouvernement aurait pu lancer dès 2012 une vaste concertation programmée, je ne sais pas, disons sur deux ans, délai qui aurait permis à tous les acteurs de terrain de s’entendre et, pourquoi pas de faire des propositions, de déplacer des limites de territoire. Trop compliqué. Et puis ça aurait eu le fâcheux inconvénient de laisser l’initiative à la population. Même chose pour le mariage homosexuel. Même chose pour la « loi Travail ». Non, il vaut mieux trancher, sinon on va encore se faire taxer de passivité, se dit-il. 

L’improvisation à laquelle a donné lieu la « réforme territoriale » et le grotesque dans lequel ont plongé les sordides discussions de marchands de tapis au sujet de leurs contours et de leur nombre illustrent à merveille l’incompétence d’un homme dépourvu de toute vision de l’avenir, et dont toute l’action « politique » consiste à caboter sans trop s’éloigner des côtes et à opérer « à vue » de savantes et retorses petites manœuvres pour esquiver au dernier moment la menace du rocher à fleur d'eau, qu'il n'avait pas aperçu. 

L'improvisation fait rage : acte I : Valls-Hollande menace de « prendre ses responsabilités » si la CGT appelle de nouveau à manifester malgré la présence de « casseurs » (question : quelles consignes ont été vraiment données aux forces de l'ordre, qui identifient en quelques heures des hooligans russes, et qui mettent les violences sur le compte des syndicalistes eux-mêmes) ; acte II : Valls-Hollande déconseille à la CGT (sept syndicats signent l'appel) d'organiser une nouvelle manifestation ; acte III : les syndicats persistent dans leur intention de manifester ; acte IV : la sentence tombe, la manifestation est purement et simplement interdite par le préfet (le plus libre de tous les hauts fonctionnaires, comme chacun sait) ; acte V (coup de théâtre, qui a pris de court le journal Le Monde, ça s'appelle "deus ex machina") : une heure à peine après l'interdiction : la manif est autorisée, sur un parcours court. C'est la panique à bord, il n'y a plus de pilote. Le bateau qui prend l'eau file sur son erre, hors de contôle.

Embrassons-nous Folleville : c'était donc une FARCE. Déconsidérés, couverts de crotte et de ridicule, Hollande et Valls devaient encore avoir un œil sur les sondages : le sondage électronique quotidien du Progrès indiquait, mardi 21 juin, 80% d'opposants à toute interdiction de manifester. Je ne veux rien dire, mais je me demande si le titre d'un vieux feuilleton radiophonique ne devient pas de la plus urgente actualité. Cela s'appelait "Ça va bouillir". Je crains, hélas, que le pays ne s'approche irrésistiblement d'un tel seuil de température. Que va-t-il rester de vous, monsieur Hollande ?

Non, décidément, monsieur Hollande, ce n’est pas ça, un Homme d’État. 

Voilà ce que je dis, moi.

mercredi, 22 juin 2016

BRitishEXIT ? PAS TROP TÔT !!!

Pour des raisons sans doute de politique intérieure britannique qui échappent au bon sens du commun des mortels, les sujets de Sa Majesté sont invités à voter pour ou contre l’appartenance du Royaume à l’Union Européenne. Il serait temps, depuis le temps. Pourquoi les continentaux sont-ils allés faire des courbettes devant ces insulaires pour les supplier de bien vouloir se joindre à eux pour construire cet invraisemblable "machin" qu'on appelle l'Europe ? Pourquoi, devant les extravagantes conditions d'exception que ceux-ci posaient, ont-ils accepté de faire d'extravagantes concessions ? Ils savaient pourtant bien qu'il existait toutes les raisons de laisser les Anglais dans leur île.

Car la « City » de Londres est le plus gros, le plus grand, le plus puissant des paradis fiscaux du monde tant combattus par un célèbre Français qui s’est dit un jour d’égarement « ennemi de la finance » (discours du Bourget), alors qu’il en est un complice de tous les instants depuis que les électeurs lui ont dit « Amen ». Le Royaume est aujourd'hui une tête de pont de tout ce que la planète compte de grands banquiers et de la haute finance, puisque leur présence chez lui leur ouvre la porte de tout un continent.

La Grande Bretagne, c’est un paquet de dérogations au « droit de l’Union » (qu'ils ont d'ailleurs largement contribué à forger dans un sens ultralibéral fanatique), aux traités, etc. Les Anglais dérogent comme des fous quand il s’agit de s’introduire dans un groupe pour y exercer une influence sans en subir les lois. Depuis William Pitt, les Anglais sont passés maîtres dans l'art des renversements d'alliance pour empêcher l'avènement d'une puissance continentale.

"Contrôler sans dépendre", voilà la fière devise à laquelle ils se tiennent depuis deux siècles. La GB, qui veille jalousement sur sa souveraineté, veut bien s'associer, mais sans s'engager. Autrement dit, je veux bien tirer les marrons du feu, mais en ayant investi le minimum. L'Anglais dit : « I want my money back ».

Leur autre spécialité, c’est le « libre-échange absolu », absolument non régulé, c’est-à-dire la loi de la jungle, c’est-à-dire l’absence totale de lois s’appliquant à tous, au bénéfice d’innombrables contrats bilatéraux, qui font régner, comme on le sait, la loi du plus fort. Le peu de réglementation (je ne parle pas des normes, juste des échanges) imposé par la Commission européenne effarouche les milliardaires libertariens, ces ennemis de l'Etat et de l'autorité qui va avec, au point qu'ils ont financé le camp du Brexit. Les Américains ont poussé la chose à son paroxysme, et ont acquis dans la technique une virtuosité nonpareille.

Tous les traités signés, au nom de la France, par tous les responsables nationaux, qu’ils soient de gauche ou de droite, établissent la « concurrence libre et non faussée », qui programme dans son principe même la destruction des « services publics à la française », depuis longtemps déjà moribonds.

C’est ce qu’on appelle l’ultralibéralisme fanatique, qui ne vise rien d’autre que l’extinction définitive de tout « bien commun », c’est-à-dire l’avènement de la Grande Privatisation de Tout (y compris la brevetabilité illimitée du vivant), qui vise, comme son nom l’indique, à Tout introduire dans une logique de rentabilité, y compris, bientôt, l’air que les hommes respirent : il y aura ceux qui pourront payer et ceux qui ne pourront pas.

Alors les Anglais ? Mais qu’ils s’en aillent donc !

Boutons les Anglais hors d'Europe ! 

On n’aurait d’ailleurs jamais dû les y laisser débarquer.

Voilà ce que je dis, moi.

Note : mais je suis prêt à parier que, la mort d’une députée aidant (juste un « loup solitaire » à tendance psychiatrique, vraiment ?), l'iounaïtid kinngdomme va nous taper l'incruste. « Alas ! Poor Yorick ! » (Hamlet, V,1). Oui, tout est possible, mon cher Watson, répondent les institutions européennes et leurs 10.000 lobbyistes accrédités, en chœur avec tous les Jérôme Kerviel qui sévissent à la City de Londres, en toute impunité.

mardi, 21 juin 2016

MA FÊTE DE LA MUSIQUE

DANS MON PANTHÉON MUSICAL

 

Bach, Invention à trois voix n°9, Glenn Gould.


Charles Mingus, Theme for Lester Young (alias Goobye Pork pie hat).



Chopin, Nocturne op.48 n°1, Samson François.


The Beatles, Rain. Chanson moins répandue que beaucoup d'autres, elle est pourtant excellente, du fait de la plénitude sonore obtenue. Elle est surtout de John. Ringo est impeccable à la batterie. Je passe sur le véritable travail d'orfèvrerie (disons bidouillage, on peut compter pour ça sur George Martin, l'ingénieux producteur, et sur l'ingénieur du son Geoff Emerick) auquel elle a donné lieu en studio en avril 1966.


 

Bach, Choral de Leipzig BWV 656, O Lamm Gottes unschuldig.


Thelonious Sphere Monk, Blue Monk.


Beethoven, opus 132, Molto adagio, Tokyo string quartet.


Ahmad Jamal (Israel Crosby b., Vernell Fournier batt.), Poinciana, Pershing 1958. On goûtera particulièrement, outre la "simplicité" (!) du jeu de piano, celle du jeu de Vernell Fournier, devenu un incontournable pour tout batteur de jazz qui se respecte (on peut aussi apprécier l'hommage de Jack DeJohnette à son prédécesseur dans le même Poinciana du "Whisper not" de Keith Jarrett à Paris en 1999)..


Bach, Partita n°2, Chaconne, Hillary Hahn.

***

« Ô le joli concert ! »

 

lundi, 20 juin 2016

VOUS AVEZ DU FEU ?

UN CAS EXTRÊME DE TABAGISME ?  ... OU UN INSTANT DE GRÂCE ?

Une performance ? Un exploit ? Ou alors la vie ordinaire ?

Cet homme, qu'on voit dans Freaks, film de Tod Browning (1932), s'appelle Prince Randian. La séquence dure 39".

La même, mais en 2'23", pour voir aussi quelques compagnons de Prince Randian dans le cirque.


Et pour les mordus, le film complet (64'17"), mais c'est sur Dailymotion.