samedi, 10 mars 2018
MON PRINTEMPS DE LA POÉSIE 7/7
LIVRE TRADUIT D'UN PUR DE LANGUE VII
A visiter l’insu,
on est couvert de vie.
L’effort d’avoir, avec son origine,
la peau du corps d’appui,
c’est tout au bord de la limite.
C’est peut-être ici,
l’art qui fabrique,
l’œil qui recuit l’idée par plaques,
avec ses faux abords,
– et le vrai du recours,
c’est la grâce.
Il vient, le murmuré,
le trémulé du temps,
le vibré d’anche avec ses ailes.
Il laisse un nom plus corporel,
un arbre à nuit :
ça pousse en bord,
désigné court de trace.
L’envers de son,
ça s’appelle,
ça bat du cœur dans un trou.
Le bruit qui dort,
est-ce qu’il fait limite ?
Dans le bondé du cœur désert,
on entend ça,
c’est la foule en couleur.
STRETTE
L’enfant, s’il joue la comédie,
C’est du sommeil intense,
C’est la vie profonde.
Il nage en clair dans le trou d’os :
C’est la foudre occipitale.
Regarde en lisière,
c’est un visage en gravité
qui fait du devenu à force de brisure.
Pris dans le rut des choses,
Il use un corps sexé contre les autres âmes.
Il a creusé dans les contours,
Il apprend le spectacle.
Le devenu, c’est la fabrique,
La main du corps pénible
Où dormait la formule.
Dans le vibré de soi,
Car il faut du beau,
De la vie-vite en source pleine.
Au fond du trou de deuil,
Couché en chien de force,
Il a cousu la voix minuscule,
Avec son fleuve amer.
Le chien d’ailleurs défend ses yeux.
Je vis dedans,
La voix cousue en cœur.
Couvert de vie,
Avec les nerfs complices,
C’est le nom du désordre,
Avec du sel entre les vies.
L’enfant reconstitue le poids de la matière,
Le cœur des formes.
Le pur de langue,
C’est lui le respiré.
Dans la cour du vrai,
C’est perspicace, le courant pur.
On fait du fruit,
On a de l’invisible.
Où est la douane occipitale ?
On fait constat de poésie,
Le besoin digne au fond d’ici.
On sort d’avoir.
On est le désert d’eau,
L’animal avec son rêve.
Tourné vers ce qu’il pense,
Le visage a fait l’insu de soi.
Il reste en trou,
Avec son grave.
A quoi la forme sert,
Dans le bruit dur,
Au fond d’ici ?
Encore un dernier corps,
Pour faire la route ?
Couvert de vie,
Le nom dépose en trace,
Autre lieu sûr.
Travail en bord, travail en tige,
Ça vient à la fabrique,
Il y a du construit.
Dans l’hiver de la personne,
Ça continue à creuser,
Ça vient se dire.
On est en vif,
En fort de forme,
Le soi du sexe.
Ce qui se rit en sombre,
Avec travail extrait de soi,
La lèvre à morsure, c’est la joie.
Le nom fait son être,
Ça fait le beau dans le visage.
Il a traduit le pur de langue.
Il y a du sanglot sur l’écran.
C’est là le respiré, la frontière.
Combien on perd,
A retenir le lourd de l’air.
En corps de vie,
A bout de traces,
Qu’est-ce qui résonne ?
A coups de creux,
le corps fait sombre.
Il fait du beau,
Avec lumière.
Il y aura le format d’homme.
On est encore en soi,
Dans le front bas,
Ou bien la boule à fruit.
La voix d’en bas,
Le rameur long,
C’est ça l’hiver de parole ?
Le captif a fait du sourd,
Avec des trous plein le sujet.
Coule en portrait,
Ce qui éprouve.
As-tu ton assaut ?
Alors fais ton pire,
Avec le cœur ficelé,
La couleur de faux.
Et puis c’est la cour du vrai,
Dans la cloche à plongeur.
Est-ce qu’il fait si froid,
Dans l’appel,
Qu’on l’entend pas ?
Il est pris dans la parole.
Il s’est noué, le respiré.
Si ça voulait dire ?
En dur de chose,
Il faut du respiré dedans,
Ça tient du noyau.
Il est dessus la fracture,
Ça coule en hésité,
Le noir de geste.
L’hiver de la figure,
Le soi du cri d’avant,
C’était quand, la torture ?
On ne sait plus :
Ça fait du beau, le vent vivant.
Au noir de vrai, ça se dépouille,
L’insu de soi qui foisonne.
Saignement, mouriture,
Il fait le jus, c’est la trace.
Le soi, c’est pris dans l’image.
Il traîne en louche.
Il est correct.
Il a sa fatigue :
Il a mal à son vrai.
Si c’est dodu, la formule,
Qui est cet autre ?
Allons à moi, corps de frousse.
Allons à coups de moi,
Dans le ténu, vers l’otage,
Couvert de vie,
Tout seul avec son bruit.
Il bat a coups de cœur
L’insu de la personne.
Est-ce que c’est ça,
La forme des choses ?
Est-ce qu’on s’y trouve ?
On fait du cœur avec son bruit.
On l’a trouvé le complice.
C’est ici la fabrique,
La peau des limites,
L’effort au fond d’ici.
Il coule en murmuré,
L’arbre à nuit,
A coups de bruit.
Alors il peut dormir,
Ouvert, avec la peau des limites.
Dans le trou d’os,
C’est la foule en couleur,
Qui découle.
Tout au bord.
CODA
C’est dans le dur de moi :
Je bats à coups de bruits
Mon cœur défait du pire.
Dans le couteau de moi,
Ça fait de la peau pure.
C’est dans le gros de ça
Qu’on sent le sel qui coule.
C’est fort de goût, le sûr.
Dans le cousu,
Je suis le ruminé complice,
Le réservoir inclus.
La photo dépolie,
Ça fait une entrée double.
Je me disjoins, je sors.
Je cherche un bruit : le pur.
La fenêtre à venir.
Je livre au corps secret
Mon verre avec ma lèvre.
Hésité jusqu’au noir,
J’ai convaincu l’air pur.
Dans l’induit, ça passe outre,
Et ça verse au concert.
Le décousu, le dû,
L’œil aime à son insu.
Dans le moi que je dis,
Ça reste tu, ça dort.
Tu entends les coups sourds,
La voix au fond d’ici,
Le cœur en bout de bruit.
C’est dans le tu qu’on est.
Vers tu, ça se complique :
Elaboré le pur.
Le moi de la fabrique
A fait son dû, parole.
L’insu du soi d’avant,
Il a de quoi porter.
Il a le devenu,
Celui qui part en bloc.
Complet de mes fantômes,
Je suis le murmuré.
Corps étrange à la source,
Je fais de l’étranger.
Ma langue, à coups de bruits,
Cherche ailleurs à combler,
C’est l’autre avec ses robes,
C’est l’autre densément
Je comprends la coulure :
Elle émerge le jour.
Le sédiment du ciel,
C’est l’autre voix du corps.
J’ai dans le pur le noir,
La condition des formes.
Le mur est toile en dur.
Des corps peints, des contours,
En court ça se dessine.
Ce sera bleu, qui chante.
En dépoli, sorti,
En étranger de bruit,
Ça s’émancipe en traits.
C’est donné, la tournure.
C’est cœur d’abois, le dire.
Reste à signer l’air pur
Avec les doigts d’après,
Compteurs des grains du fruit.
Il est dans le donné,
Le sorti, le complice,
Celui qui naît déçu.
Il a du droit, des preuves.
Il ira vers le brut,
Conduisant clair ailleurs,
Limite ouverte à suites,
Bruit d’avenir voulu.
Il a vu ce qu’il vit.
Il sait, pour la forêt :
C’est le fort du secret
Qui s’alimente au doute.
Dedans, c’est du construit,
Avec du vent vibré,
Le bleu entre les tempes.
Il sédimente en fruits.
POSTLUDE
C’est au fort de toi que je donne
Le cru, le pauvre, avec des ouvertures.
Avec toi, qui me déplaces,
J’apprends le dru, le très formé,
Le fort lisse avec ses avens.
Qui j’ai voulu, c’est dans l’aveu,
Ce toi, ça vient du cœur du fond.
Dans le poids du travail ourdi
(c’est un réseau de voix rusées),
c’est devenu le vrai, ce ventre,
le compris de la source.
Avec le noir devant,
Le nénuphar est une antenne,
Et je comprends ce qui s’efforce,
C’est en deçà que je bourgeonne.
Très confondu avec mon livre,
Je te fais des mains croustillantes.
FIN
09:00 Publié dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, printemps des poètes
Les commentaires sont fermés.