mardi, 07 février 2017
APRÈS L'HÔPITAL ... ?
Photographie Frédéric Chambe.
Le cabinet du docteur (avec le jovial "Oscar" des carabins pour donner courage).
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(Au sujet du texte suivant, on peut se reporter à l' "exposé des motifs" à la date du 3 février.)
10/11
C'est dans le dur de moi :
Je bats à coups de bruits
Mon cœur défait du pire.
Dans le couteau de moi,
Ça fait de la peau pure.
C'est dans le gros de ça
Qu'on sent le sel qui coule.
C'est fort de goût le sûr.
Dans le cousu du sac de peau,
Je suis le ruminé complice,
Le réservoir inclus.
La photo dépolie,
Ça fait une entrée double.
Je me disjoins, je sors.
Je cherche un bruit : le pur.
La fenêtre à venir.
Je livre au corps secret
Mon verre avec ma lèvre.
Hésité jusqu'au noir,
J'ai convaincu l'air pur.
Dans l'induit, ça passe outre,
Et ça verse au concert.
Le décousu, le dû,
L’œil aime à son insu.
Dans le moi que je dis,
Ça reste tu, ça dort.
Tu entends les coups sourds,
La voix au fond d'ici,
Le cœur en bout de bruit.
C'est dans le tu qu'on est.
Vers tu, ça se complique :
Élaboré le pur.
Le moi de la fabrique
A fait son dû, parole.
L'insu de soi d'avant,
Il a de quoi porter.
Il a le devenu,
Celui qui part en bloc.
Complet de mes fantômes,
Je suis le murmuré.
Corps étrange à la source,
Je me rends au danger.
Ma langue, à coups de bruits,
Cherche ailleurs à combler,
C'est l'autre avec ses robes,
C'est l'autre avec ses danses.
Je vois dans l'encolure
Un beau jour émergé.
Le sédiment du ciel,
C'est l'autre voix du corps.
J'ai dans le pur de noir
La condition des formes.
Mur de toile au futur :
Des corps peints, des contours,
En court ça se dessine.
Ce sera bleu, qui chante.
En dépoli, sorti,
en étranger de bruit,
ça s'émancipe en traits.
C'est donné, la tournure.
C'est cœur d'abois, le dire.
Reste à signer l'air pur
Avec les doigts d'après,
Compteur des grains du fruit.
Il est dans le donné,
Le sorti, le complice,
Celui qui naît déçu.
Il a du droit, des preuves.
Il ira vers le brut,
Conduisant clair ailleurs,
limite ouverte à suites,
Bruit d'avenir voulu.
Il a vu ce qu'il vit.
Il sait, pour la forêt :
c'est le fort du secret
qui s'alimente au doute.
Dedans, c'est du construit.
Avec du vent vibré,
le bleu entre les tempes,
il sédimente en fruits.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 80-82.)
09:00 Publié dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse, poésie
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