lundi, 06 février 2017
L’HÔPITAL ET LA CHARITÉ
Photographie Frédéric Chambe.
Le cabinet du docteur, juste en face de la pharmacie.
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(Au sujet du texte suivant, on peut se reporter à l' "exposé des motifs" à la date du 3 février.)
9/11
Il est pris dans la parole.
Il a noué le respiré.
Et si ça voulait dire ?
En dur de chose,
il faut du respiré dedans,
ça tient du noyau.
Il dort sur la fracture,
ça coule en hésité,
le noir de geste.
L'hiver de la figure,
le soi du cri d'avant,
c'était quand la torture ?
On ne sait plus :
ça fait du beau, le vent vivant.
Au noir de vrai, ça se dépouille,
l'insu de soi foisonne.
Saignement, mouriture,
ça fait le jus, ça fait la trace.
Le su de soi,
il est pris dans l'image.
Il traîne en touche.
Il est correct,
il a sa fatigue :
il a mal à son vrai.
Si c'est trop bu, la formule,
alors qui est cet autre ?
Allons à moi, mon corps de frousse,
allons à coups de moi
dans le ténu, jusqu'à l'otage,
couvert de vie,
tout seul avec son bruit.
Il bat à coups de cœur
l'insu de la personne.
Est-ce qu'il est là,
le fort des choses ?
Est-ce qu'on s'y trouve ?
On fait du cœur avec son bruit.
On a vu le complice :
c'est ici la fabrique,
la peau des limites,
l'effort au fond d'ici.
Il coule en murmuré,
c'est l'arbre à nuit,
à coups de bruit.
Alors il peut dormir,
ouvert, dans la peau des limites.
Dans le trou d'os,
après la douane occipitale,
c'est la foule en couleur,
qui découle,
c'est tout au bord.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment de la "strette", p. 78-79.)
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