lundi, 31 août 2015
KADARÉ : LE MONSTRE
MES LECTURES DE PLAGE 1
Je viens encore de lire un livre d’Ismaïl Kadaré, écrivain albanais qui a vécu sous la dictature communiste d’Enver Hoxha (Hodja), ce tyran qui a réussi à se brouiller avec ses copains Brejnev et Mao, sans doute pas assez méchants à ses yeux. Il est intitulé Le Monstre. Je n’ai rien compris à ce livre.
Présenté comme « le plus étrange et le plus original d’Ismaïl Kadaré », je l’ai personnellement perçu comme un livre compliqué. On nous dit, en quatrième de couverture, que « Le Monstre est un roman sur la terreur politique qui plonge un pays tout entier dans les affres ». Je veux bien, mais alors, il faut, de la part du lecteur, une grande prédisposition à la métaphore et à l’allégorie. Je suppose que je manque d'une prédisposition minimale.
L’action se situe de toute évidence à Tirana. Dans un vaste terrain vague, on voit un jour un vieux fourgon abandonné. Mais ce fourgon, n’est-ce pas plutôt un cheval ? Et plus précisément un énorme cheval de bois ? Dans le fourgon-cheval, en tout cas, logent une demi-douzaine de personnages : le Constructeur, Acamante (le seul apparemment qui ait le droit de sortir du cheval et d’aller dans le monde : il rapporte les journaux), Max, Milosh, Robert. Et puis, il y a Ulysse K. Au sol, dans le ventre du cheval, une vieille lance rouillée.
Et puis il y a l’histoire des amoureux, sur laquelle s’ouvre (presque, c’est le chapitre II) le livre : Gent Ruvina, promis à un brillant avenir, et à ce titre, qui est allé étudier à l’étranger, doit rentrer la queue basse en Albanie lorsque les relations avec Moscou se sont détériorées. De ce fait, il est auréolé d’un certain prestige. Il tombe amoureux de Léna, que tout le monde surnomme « Hélène de Troie », et avec qui il a échangé un vrai baiser lors d'une soirée. Mais si elle est plus belle que toutes les autres, elle n'est pas simple. Elle est promise à Max.
Quand elle se fiance officiellement à Max, Gent Ruvina décide de l’enlever (semble-t-il une coutume albanaise, mais on pense évidemment à Pâris, Hélène et Ménélas), le soir même, en l’emmenant dans un taxi, qui a stationné longuement sous les fenêtres, sans que personne ne se pose de questions. Max jure de se venger, et de planter la pointe de sa lance rouillée dans la poitrine de la promise et dans le dos du rival chanceux.
Gent Ruvina a commencé à travailler à une thèse sur les hypothèses qu’on doit pouvoir faire pour comprendre la signification du poème d’Homère, L’Iliade, en particulier la ruse du cheval en bois, que les Grecs ont manigancée pour affaiblir les défenses de la ville en endormant la méfiance des guerriers.
Ce livre entremêle le passé et le présent, le mythe et la réalité, l’ailleurs et l’ici, bref, il multiplie les doubles-fonds et les arrière-boutiques. Le lecteur que je suis a lu sans déplaisir ce curieux livre, tout en se demandant où l’auteur voulait en venir et ce qu’il avait derrière la tête.
Là-dessus, arrive un chapitre « rédigé » par Laocoon, ce Troyen qui ne croit pas à la sincérité des Achéens (« Timeo Danaos et dona ferentes », que reconnaîtront tous ceux qui ont sué sur L’Enéide), et qui finit par se mettre à dos le roi Priam en personne, précipitant la chute de la ville.
Laocoon, c’est ce personnage qui projette une lance qui va se ficher dans le ventre du cheval, faisant longuement résonner la structure, puis qui est puni de son audace, en mourant dans les anneaux du serpent envoyé par les dieux. Dans Le Monstre, on voit un petit Laocoon de la foule venue voir, se contenter de fracasser une bouteille de bière en la projetant sur la construction. On le retrouvera mort (ou peut-être pas).
Gent Ruvina épousera Léna. On les retrouve à la fin du livre, sur une route de campagne à l’écart de la ville, où l’on découvrira un couple qui a été assassiné : la femme, étendue sur le dos, porte dans la poitrine une horrible blessure provoquée par une arme étrange, sans doute de collection ou de musée. Une vieille lance rouillée ? Quant à l’homme, il porte sous l’omoplate une semblable blessure. Le meurtrier les a confondus avec nos « héros ». Au fait, j'oubliais de préciser que Léna est enceinte.
Bon, Tirana, c’est Troie, je veux bien. Max est Ménélas venu récupérer sa femme, je veux bien. Léna est Hélène de Troie, je veux bien. Mais pour le reste ? J'ai du mal à décalquer le mythe de Troie sur l'Albanie totalitaire. Je ne vois pas de cohérence dans la métaphore savante développée par l’auteur. Je me dis que les communistes d’Enver Hodja ont bien dû percevoir quelque chose d’une critique du régime, puisqu’ils ont interdit le livre à sa sortie en 1965. Mais bien des aspects du problème m’échappent. Je dois manquer de subtilité.
Il manque une notice explicative à ce livre décidément compliqué.
Voilà ce que je dis, moi.
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dimanche, 30 août 2015
GASTON
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samedi, 29 août 2015
LYON EN 1961
« Nous autres, pauvres canuts, nous pouvons pas nous payer le médecin ; alors nous mourons nous-mêmes. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LE QUARTIER MERMOZ (8ème arr.).
FIN (des vacances)
Bientôt la rentrée, donc. Mais on va faire ça doucement, à la paresseuse. A la Gaston Lagaffe.
A bientôt.
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vendredi, 28 août 2015
LYON EN 1961
« Cherches-tu femme fidèle et douce
Prends la ficelle pour la Croix-Rousse.
Si te la veux vive et gentille,
Prends le tramevet de la Guille.
Si te l'espères sage et pas fière,
Grimpe de pied jusqu'à Fourvière.
Mais si tu veux bonheur et paix,
Remplis ta cave de beaujolais. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : la "Guille", c'est la Guillotière, quartier du sud-est de la ville (7ème arr., rive gauche du Rhône).
Je suppose que "tramevet" n'a pas besoin d'éclaircissement.
Quant à la "ficelle", c'est bien entendu, conformément à l'étymologie et à l'origine italienne (du latin "funiculus" : petite corde, ficelle, cordon), le funiculaire. Pour monter à la Croix-Rousse, il y avait la "Ficelle Croix-Paquet" (aujourd'hui métro à crémaillère) et la "Ficelle de la rue Terme" (maintenant "voie directe Croix-Rousse"). Reste deux vraies "ficelles" au départ de Saint-Jean : Les Minimes-Saint-Just et Fourvière.
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LA GARE DE LA MOUCHE
On voit vaguement, découpant un pan de la partie gauche de l'image, le virage de la voie ferrée vers Part-Dieu, Brotteaux, Paris, la planète Mars.
Ci-dessous, vue plongeante sur les deux cimetières de la Guillotière, l'ancien et le nouveau. On voit aussi mentionné l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, où Stanilas Rodanski (La Victoire à l'ombre des ailes) a fini ses jours.
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jeudi, 27 août 2015
SAINT-FONS EN 1959
« Dans tout cuchon de monde, que ce soye à la Chambre ou à la vogue, y a toujours plus de pieds que de cervelles. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : un "cuchon" est un amas. "Cuchon familial" était une expression banale pour désigner les grandes réunions rituelles.
Il faut aussi préciser que chez nous, on appelle "vogue" ce que, chez les autres, on appelle "fête foraine". Manquablement, tout le monde ici connaît la "Vogue de la Croix-Rousse" (de début octobre au 11 novembre), appelée aussi "Vogue des marrons", bien que ceux-ci ne se vendent plus guère. Ne pas oublier d'offrir des "chiques" (il faut de bonnes dents).
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SAINT-FONS : UN GRAND TERRAIN VAGUE, DES USINES, QUELQUES MAISONS
On est dans la banlieue sud-est de Lyon.
Le résultat : ça doit être ça, le progrès.
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mercredi, 26 août 2015
LA DUCHERE AVANT LA DUCHERE
Prière à dire avant de se mettre à table, appelée le "Bénédicité de Craponne" (orthographe d'origine respectée à la lettre) :
« Prions Dieu qu'ivienne personne
Nous sons assez grands garçons
Pour manger tout ce que nous ons. »
La plaisante sagesse lyonnaise.
Dans le même genre, il existe aussi "Les Grâces de Brindas" :
« Mon Diu je vos remarcie de ce repâs !
Faites que l'autre ne târde pâs.
A tôt le moins que se retârde que ne manque pas ».
Tout cela est recueilli par Justin Godart, alias Catherin Bugnard.
Note : Craponne et Brindas sont des communes de l'ouest "lyonnais", en direction des monts du même nom.
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LA PREMIÈRE BARRE DE LA DUCH' EST EN PLEINE CONSTRUCTION
(photo non datée, vraisemblablement autour de 1960)
On tourne le dos à la colline de la Croix-Rousse.
Plusieurs barres de la "Grande Muraille" de La Duchère ont aujourd'hui été détruites dont, tout récemment, la "barre des 200".
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mardi, 25 août 2015
LE RHÔNE EN 1959
« Au travail, on fait ce qu'on peut, mais à table, on se force. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Justin Godart, alias Catherin Bugnard, fondateur de l'Académie des Pierres Plantées.
Justin Godart fut grand résistant et protecteur des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
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LES LÔNES, A LA HAUTEUR DE FEYZIN,
commune encore située en Isère à l'époque, avant qu'on parle de "couloir de la chimie", bien qu'une ébauche existe visiblement, et déjà sur la rive gauche. Dans les lônes, j'avais l'impression qu'il n'y avait que des poissons-chats.
Le Rhône a été façonné, dompté, organisé : il ne se ressemble plus. Les lônes ont disparu : on ne peut pas tout avoir. On se console : sur la droite, l'autoroute compense largement.
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lundi, 24 août 2015
LYON EN 1961
« Le mal vient à cheval et s'en retourne à pied. »
La Plaisante sagesse lyonnaise, c'est pas de la "gnognote" (mot donné comme lyonnais par Nizier du Puitspelu dans son Littré de la Grand'Côte).
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VAISE, A L'ÉPOQUE INDUSTRIELLE (Rhodiacéta, ...), ET LA RUE MARIETTON
Les tours de la montée de l'Observance étaient déjà là.
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dimanche, 23 août 2015
LYON EN 1961
« S'il y a un Bon Dieu, d'où vient le mal ? Oui, mais si y en a pas, d'où vient le bien ? »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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HÔPITAL GRANGE-BLANCHE
Un hôpital pour les piétons et les ambulances. Aujourd'hui, le moindre centimètre de trottoir à l'intérieur de l'enceinte est encombré par la bagnole.
Autrement dit, rien n'a changé. Ou si peu. Si : la piste pour hélicoptère sur le toit d'un bâtiment.
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samedi, 22 août 2015
LYON EN 1961
« Te peux faire la bouame tant que te fréquentes, mais après la noce, tiens tati. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : "tiens tati" = tiens bon ! Puitspelu ignore "bouame" (pourtant je me souviens d'avoir entendu, dans la bouche d'un honorable prêtre : "Il est tout bouâme !", avec triple accent circonflexe), mais on devine à peu près. Ce prêtre était un vrai Lyonnais : j'ai donné (sous sa direction et en sa compagnie) quelques pièces de Guignol dans un castelet familial, parmi lesquelles La Racine d'Amérique, de mémorable mémoire.
On y parlait de "petit balancement" et de "grand balancement". Une pièce que vomiraient les féministes, si elles savaient qu'elle existe ("Femme, connais-tu la racine d'Amérique ?"). Et je ne vous parle pas du Sarsifi petafiné, au sujet peu convenable aux jeunes oreilles. "Cette pièce ne sera jamais rééditée", était-il noté, par précaution. Une pièce qui prouve que la première greffe de membre viril (celui de Guignol en personne) a eu lieu à Lyon, et nulle part ailleurs. J'ai vu un exemplaire à 150 euros sur l'internet.
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PORT EDOUARD-HERRIOT ET STADE DE GERLAND (on ne dirait pas, mais le stade y est, bien au centre de la photo, tout raplapla : c'est l'époque d'un sport modeste et ouvrier, du sport comme simple divertissement). Au fond, mont Cindre, mont Thou et mont Verdun (de droite à gauche).
La cathédrale sportive (ce n'est quand même pas Maracana !), ci-dessous : on ne peut pas la manquer.
vendredi, 21 août 2015
LYON EN 1961
« Ben sûr, c'est pas drôle d'avoir des embiernements, mais c'est toujours ça qu'on peut raconter à ses amis, à qui ça fait tant plaisir. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : Nizier du Puitspelu, dans Le Littré de la Grand'Côte, ignore "embiernements". Mais à "embierne" (le mot figure dans des pièces de Guignol), il écrit : « Embierne, s. f. - Embarras, ennui, difficultés de toutes sortes. Un Parisien dirait emm...ment (les étymologies concordent) ».
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GARE DE VAISE
Tout à fait en haut de l'image ci-dessous, on distingue l'entrée (à peu près au milieu) et la sortie (en haut tout à gauche) du tunnel (avec le viaduc d'accès) qui fut percé pour permettre aux transports en commun, depuis la nouvelle gare routière, de gagner rapidement le plateau de la Duchère, en "site propre", pour éviter la circulation automobile. Certains immeubles de Balmont ont vu apparaître quelques lézardes sur les murs lors du percement.
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jeudi, 20 août 2015
LYON EN 1961
« Si te prends femme, ne la prends pas borgnasse [myope]. Si te la prends borgnasse, ne la prends pas catolle [bigote]. Si te la prends catolle, au moins qu'elle aye de quoi. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : tout le monde comprend "avoir de quoi".
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GARES DE LA PART-DIEU ET DES BROTTEAUX (et la caserne, avec sa place d'armes, à gauche, qui s'appelait, en 1914, "Casernes Margaron (de la Part-Dieu)") : j'y ai fabriqué des souvenirs qui sont restés très vifs (mais les bâtiments étaient alors désaffectés depuis lurette, sauf le logement de fonction d'un général D., gouverneur militaire, et de son agréable (pour ne pas dire vivifiante) progéniture féminine).
Oui, on peut dire que ça a un peu changé : une tour, et puis deux, la troisième vient d'être achevée ; l'auditorium Ravel, qui ressemble à un bivalve se trouve sur la gauche du cliché.
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mercredi, 19 août 2015
VENISSIEUX EN 1961
« Avise un peu, gone. T'as deux yeux, deux oreilles et qu'une bouche. A donc c'est qu'il faut parler à cha peu, voir et écouter à regonfle. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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UN PEU AVANT LA CONSTRUCTION DES "MINGUETTES"
(construction commencée en 1963)
Vénissieux est encore une commune assez rurale (plus pour longtemps, quoiqu'il subsiste des champs cultivés).
Ci-dessous, orientation de l'image non garantie.
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mardi, 18 août 2015
LYON EN 1961
« Entre les bêtes et les gens, y a bien souvent que le baptême que fait la différence. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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VAISE, SA "GARE D'EAU" ET LE PONT MAZARYK
Aujourd'hui, on fait du sport sur ce qui fut la "gare d'eau".
Il faut désormais ajouter, sur l'image satellite ci-dessous, le tout nouveau pont Schuman.
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lundi, 17 août 2015
LYON EN 1961
« Quand on te mènera à Loyasse, t'auras beau avoir ramassé tant et plus et même davantage, te n'emporteras que ce que t'auras donné. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : Loyasse est un des cimetières de Lyon.
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LE QUARTIER DES ABATTOIRS (abattoirs qui sont devenus "Halle Tony Garnier")
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la plaisante sagesse lyonnaise, cimetière loyasse, catherin bugnard, lyonnais, canuts, gones, lyon, halle tony garnier
dimanche, 16 août 2015
LYON EN 1961
« Vaut mieux dire de gognandises qu'en faire. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : est-il bien utile d'expliquer "gognandises" ? C'est ce qu'est capable de proférer un "grand gognant : grand dégingandé qui se dandine, maladroit, paresseux" (Nizier du Puitspelu, Le Littré de la Grand'Côte). Mais on connaît davantage le mot, me semble-t-il, comme un équivalent de "plaisanterie, bêtise sans gravité" (cousin de "gandoises", presque toujours au pluriel, évidemment, puisque volant en escadrille).
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LE CONFLUENT,
à l'époque où la Saône a encore son écluse et sa retenue, et le Rhône ses bancs de sable et de gravier.
Couleurs : la Saône est terrienne, le Rhône se souvient de sa source (glaciaire). Le chantier du musée "des confluences" (ci-dessous, désormais achevé) est en acier.
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samedi, 15 août 2015
LYON EN 1959
« On fait toujours plaisir aux gens en leur rendant visite : si c'est pas en arrivant, c'est en partant. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LES USINES BERLIET (à Vénissieux)
A voir le paysage au loin, on est à la campagne.
Aujourd'hui ? Je ne sais plus bien : Renault Trucks ? Volvo ?
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vendredi, 14 août 2015
LYON EN 1959
« Si te veux pas être pris pour un cogne-mou, quand t'as voulu, ne va pas rien dévouloir. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : on devine aisément le sens de "cogne-mou", je pense.
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LE PORT RAMBAUD
Il faut désormais parler du "quartier de la Confluence" (son Conseil Régional, sa "Sucrière", son centre commercial, sa "darse", son musée, ...). Lyon vole à tire d'ailes vers son avenir radieux.
Ci-dessous, on voit que les bâtiments du marché-gare ont à peu près disparu (côté Rhône).
09:00 Publié dans LYON | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, lyonnais, canuts, gone, musée des confluences, la sucrière
jeudi, 13 août 2015
LYON EN 1959
« T'as beau gabouiller la bassouille, t'en feras pas rien des œufs à la neige. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LA BANLIEUE-EST ET L'AÉRODROME DE BRON
Pas le désert, mais ! Les deux hangars sont toujours visibles, identiques dans un environnement un tout petit peu (à peine !) modifié.
On est presque étonné, ci-dessous, qu'il reste une telle surface non construite.
La borne routière qui séparait, jusqu'au 1er janvier 1969 (création de la C.U.L., pardon, de la CO.UR.LY., Communauté Urbaine de Lyon), les départements du Rhône et de l'Isère se situait à peu près à hauteur des hangars.
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mercredi, 12 août 2015
LYON EN 1959
« C'est au moment de payer les pots qu'on sent qu'on n'a plus soif. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
Note : dans les anciens bistrots lyonnais (au temps où le beaujolais était un "vin de comptoir", autrement dit une piquette pour les prolétaires), on raconte (?) qu'au cours d'une soirée bien arrosée entre amis, on alignait les pots (46 cl.) sur le comptoir au fur et à mesure, que l'on payait "au mètre".
Aaah, qu'elle est délicieuse, l'histoire du pari du Tony et du Glaudius, un soir de "charipe de brouillard", vous savez, de ces brouillards jaunes où vous ne saviez plus où étaient vos pieds : ils avaient parié de boire "un mètre" et de descendre les escayers de la rue Pouteau, raides comme la justice, jusqu'à la place des Terreaux : ils s'étaient retrouvés à la Doua !
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L'HÔTEL-DIEU, sans son grand dôme (brûlé en 1944, on voit le chantier), et sans hôtel de luxe.
A propos de "payer les pots", quand les transformations seront achevées, le simple droit pour les habitants et les curieux de parcourir certaines parties de ce vaste édifice coûtera un peu moins de 80.000 euros aux contribuables.
On appelait "les bas-ports" l'espace plan qui borde la rive gauche du Rhône ("en haut", sur la photo), qui fut longtemps pavée des galets tirés du fleuve. Je vous jure, ça secoue plus fort que les pavés de "l'enfer du nord" : certaines rues étaient ainsi pavées.
Ci-dessous, exemple scandaleux d'abandon du bien public, au profit des intérêts privés de quelques "investisseurs".
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mardi, 11 août 2015
LYON EN 1958
« Le bon sens a beau courir les rues, personne lui court après. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LE PARC DE LA TÊTE-D'OR (avant la roseraie) ET L'ANCIEN PALAIS DE LA FOIRE (y compris le "Palais de la Mécanique", contre la voie de chemin de fer).
On voit en haut le vieux pont de la Boucle, avec ses trois arches métalliques (j'y ai gagné le respect de quelques acolytes), et en bas un bout du champ de course de la Doua.
Le quai porte le nom d'Achille Lignon.
Il faut imaginer, en bas à droite de la photo ci-dessous, la passerelle ("de la Paix") vers le quartier Saint-Clair, en construction au moment du cliché. Le quai a été rebaptisé, très banalement, "Charles de Gaulle".
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lundi, 10 août 2015
LYON EN 1956
« Pour bien lisser le velours, faut pas rien le prendre à rebrousse-poil. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LE QUARTIER SAINT-GEORGES,
avec son église tenue par les catholiques qui s'en tiennent à la tradition d'avant le concile de Vatican II.
Peu de changements, forcément.
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dimanche, 09 août 2015
GARGANTUA A TABLE
AU MENU, CE 9 AOÛT, A NAGASAKI,
à la carte du restaurant "Au coup de bambou".
FAT MAN, le plat de résistance : un rôti fumant de 3,25 mètres de long, pesant 4,545 tonnes.
CHARLES SWEENEY, le chef de salle.
BOCKSCAR, le serveur.
Ce qui s'appelle "faire la bombe" !
Champagne !
« Vous en reprendrez bien un morceau ? - C'était délicieux, vraiment, mais non merci, je n'ai plus faim. »
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LYON EN 1956
« On ramasse pas des argents à regonfle sans les tirer de la poche à quelqu'un. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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BELLECOUR
(avec Louis XIV par Lemot, bien sûr, mais sans les bronzes du "Rhône" et de la "Saône", et encore protégée par une clôture)
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samedi, 08 août 2015
LYON EN 1956
« Les vrais bons gones sont ceux qu'ont des défauts que ne font tort qu'à eux. »
La Plaisante sagesse lyonnaise
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LA BOURSE, LE RHÔNE ET, ENTRE LES DEUX, LE LYCÉE AMPÈRE ET LES ANCIENNES HALLES
Au fond, les défunts ponts Vaïsse et de la Boucle. Notez que le pont Morand ne se ressemble plus du tout non plus, depuis que le métro passe dedans.
Les anciennes halles genre Baltard ont été rationnellement converties en un magnifique parking, de la (presque) même hauteur que les immeubles qui l'entourent, que le monde entier nous envie. Quant au fameux restaurant Farge (qu'on distingue ci-dessus, à gauche des halles), il a été avantageusement remplacé par une banque (si ce n'est pas ça, c'est du même genre).
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