lundi, 03 août 2015
UN ZESTE DE VIALATTE
« Qui ne disparaît ? Nous vivons par hasard.
J’avais dix-huit-mois quand ma mère vit mes deux pieds qui dépassaient d’une lessiveuse. On connaît la bonté des mères. Elle les saisit immédiatement, me sortit de l’eau, me fit sécher au four et me replaça debout sur la route de la vie. C’est à cette circonstance fortuite que je dois de pouvoir signer mes différents travaux. Sans elle on eût été forcé de les donner sous un pseudonyme, ou de les publier comme posthumes, ou sous le manteau de l’anonymat. »
Alexandre Vialatte, « La clef des songes », La Montagne, 23 août 1970.
Dans Profitons de l’ornithorynque, Julliard, 1991.
Note : je cite le tout début de la chronique en question.
09:00 Publié dans LITTERATURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, france, alexandre vialatte, chroniques de la montagne, profitons de l'ornithorynque, éditions julliard, humour
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