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samedi, 12 janvier 2019

KATHOLIKOS = UNIVERSEL

Je n'aime pas trop les regroupements de "sensibilités" qui se cachent sous les apparences les plus vertueuses, du genre de "La Parole Libérée" (quelle que soit par ailleurs la gravité des faits). De fait, on pourrait énumérer toutes sortes de paroles qui se sont "libérées" depuis quelque temps : "libération de la parole raciste", à je ne sais plus quelle occasion, peut-être le fameux "débat sur l'identité nationale" cher à Sarkozy ; "libération de la parole fasciste", sans doute dans les même eaux troubles ; "libération de la parole des femmes" avec le mouvement "mitou" (traduction française : "balance ton porc"). C'est devenu une mode : la libération de la parole a le vent en poupe. La libération de la parole est en tête de gondole. C'est un excellent produit, authentifié comme tel par le grand usage que les journalistes font de l'expression.

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Dans l'actualité, il s'agit des anciens petits garçons (je connais au moins une ancienne petite fille qui pourrait témoigner) qui ont eu à faire au père Preynat, un fameux lascar qui consacrait toute son âme au "spirituel" et tout son corps au "temporel", sans doute pour apporter la preuve de la dualité essentielle formée par le tandem bien connu. 

Beaucoup de ces gens, abusés dans leur enfance par des hommes en soutane un peu trop "temporels", font des procès pour faire reconnaître leurs droits légitimes en même temps que la légitimité de leurs droits. Je m'étonne un peu quand même du vacarme médiatique auquel a donné lieu le procès du curé Barbarin : le monsieur (Devaux ?) qui est à l'origine de l'affaire, s'il est bien intentionné (admettons), a visiblement l'oreille de quelques journalistes (et peut-être quelques autorités) bien placés. On se demande un peu par quelles connivences, tant il trouve de micros bienveillants pour faire valoir sa cause.

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En gros et en détail, je ne supporte pas tout ce qui s'érige en "communauté" (en l'occurrence : ohé ami, si un curé a été trop « gentil » avec toi autrefois, rejoins nos rangs) et qui travaille tout le corps social en direction d'un communautarisme de plus en plus exacerbé. C'est-à-dire qui fragmente le corps social en autant de groupes défendant des intérêts particuliers, au préjudice de ce qui s'appelle de moins en moins la Société. C'est-à-dire qui installe entre les gens des relations faites de susceptibilité réciproque, de vigilance sourcilleuse, et de récriminations vite judiciaires.

En attendant, je contemple avec une certaine satisfaction l'Eglise catholique qui, sous le coup de divers scandales intervenus dans divers pays chrétiens, a de plus en plus de mal à demeurer, côté curés, une agence de recrutement (et pourquoi pas de centre de formation ? Je pose la question) de pervers sexuels.