mercredi, 09 janvier 2019
POST-SCRIPTUM : XYLOPHAGIQUE
Même la racine de buis, ce bois à la si solide réputation de dureté,
finit, à la longue, par susciter l'appétit du ciron persévérant.
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Actualité.
Cette photo m'inspire une comparaison avec le "Grand Débat National" :
pour moi, Emmanuel Macron est un petit brocanteur qui veut vendre aux Français un bon gros buffet Henri II, vous savez, ces énormes châteaux de bois menaçants, tape-à-l’œil et pas beaux.
Quand on le regarde de loin, ça paraît être un très beau meuble, fabriqué dans un très beau bois par un ébéniste renommé. Bon, c'est vrai, c'est un meuble lourd, voire envahissant, à cause du style, surchargé de vermiculures, moulures, cannelures, nervures et autres sculptures.
Mais quand on s'approche tout près pour examiner dans quel état il est, on voit sur le sol tout plein de petits tas de poussière brunâtre qui signalent que tout plein de petites bêtes sont en train de le bouffer à l'intérieur. En collant l'oreille contre le bois, on entend l'armée des cirons qui grignotent le chêne vénérable.
Et la vérité vous saute à la figure : le "Grand Débat National" est un gros buffet Henri II complètement vermoulu. Et le chaland, qui n'aime ni les boniments ni les bonimenteurs, se détourne, avec une moue de dégoût.
D'ailleurs, la présidente de la "Commission Nationale du Débat Public", Chantal Jouanno, ne s'y est pas trompée : critiquée pour le niveau invraisemblable de sa rémunération, elle fait comme les rats : elle garde son salaire, mais elle quitte le navire qui prend déjà l'eau.
Pour ce "Grand Débat National", ce ne sont pas les métaphores qui manquent. On a l'embarras du choix : buffet Henri II, rat et navire, éléphant ou merle blanc, usine à gaz, montagne et souris, comité Théodule, noyer le poisson, etc. Il n'y a pas que la métaphore, il y a aussi la citation. Par exemple : « Si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission » (Clémenceau).
De plus, le gouvernement devrait se rendre compte, face au morcellement terrible de la population en « communautés » irréconciliables (je n'énumère pas), qu'il prend le risque de passer bientôt pour un excellent "cultivateur de divisions", vu la profondeur des socs de toutes les charrues qui se préparent déjà à creuser leurs sillons respectifs, comme d'énormes mâchoires plantant leurs crocs dans les mollets de ceux qui ne pensent pas comme eux.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, emmanuel macron, grand débat national, chantal jouanno, commission nationale du débat public, gilets jaunes
samedi, 12 janvier 2013
VIVE L'ANDROGYNIE UNIVERSELLE !
Pensée du jour :
CAVALIERS CHEYENNE, par EDWARD S. CURTIS
« Endeuillé par l’anniversaire de la mort du bon roi Dagobert, qui ne savait pas mettre sa culotte (c’était le début de la civilisation, l’homme hésitait encore devant ce vêtement nouveau), le mois de janvier vient de s’écouler, dramatisé par le passage du loup et par les exigences fiscales. Le mois de janvier rappelle à l’homme combien le progrès est chose ancienne ».
ALEXANDRE VIALATTE
Justement, le progrès, on va en parler. Car c’est plié : le mariage homosexuel – habilement maquillé en « mariage pour tous » (ce qui ne veut pas dire que tout le monde devra obligatoirement se marier sous peine d’amende, ouf) – sera inscrit dans le Code Civil. La majorité « socialiste » (je pouffe !) votera pour. Je ne vois pas ce qui pourrait empêcher la chose. La manifestation de dimanche 13 n’y changera strictement rien.
Les résistances au projet de loi sont reléguées au rang de vieilleries, mises au grenier, mises au compte d’un passéisme ringard, d’un conservatisme vieillot, d’un immobilisme paléontologique. Bref, à jeter d’urgence aux poubelles de l’Histoire. Le slogan frénétique de tout ce qui est « moderne » est, depuis déjà quelque temps : « BOUGEZ ! ». C’était déjà ce que célébrait (à sa façon) un « esprit libre » comme PHILIPPE MURAY.
Je ne sais plus quel conseiller de HOLLANDE déclare qu'il ne faut pas confondre "république stable" et "république immobile". Et j'ai entendu CHANTAL JOUANNO (du parti de BORLOO et favorable au mariage) déclarer qu'elle ne voudrait en aucun cas pouvoir être taxée de "ringardise". C'est le terme employé. Ce sont autant d'aveux de capitulation devant le nouveau "politiquement correct". Eh oui, que faire devant L'AIR DU TEMPS ? Devant ce que les médias (poussés par derrière par des lobbies influents) s'efforcent de faire apparaître comme la nouvelle idéologie dominante ?
J’ai déjà évoqué la parenté entre le débat actuel et la tentative avortée de FRANÇOIS MITTERRAND et ALAIN SAVARY de priver l’enseignement privé de tout apport d’argent public. C’était en 1984. Eh oui, bientôt 30 ans. Un million de catholiques dans les rues pour défendre la « liberté », qu’ils disaient. C’était déjà un bel exemple de CONFISCATION d’une de nos trois valeurs républicaines. Un joli tour de passe-passe. Disons aussi un joli montage de PROPAGANDE (cf. EDWARD BERNAYS). Une propagande abondamment relayée par toutes sortes d'"autorités" intellectuelles (sociologues, philosophes, etc.).
Le même tour de passe-passe est en train de se produire. Cette fois, c’est la deuxième de nos valeurs républicaines qui s’y colle. C’est au nom de l’ « ÉGALITÉ » qu’on va instaurer pour les homosexuels le droit de venir devant monsieur le maire et de se passer légalement la bague au doigt.
Remarquez, je dis ça, mais l’argot célèbre depuis longtemps ce qu’il appelle la « bagouze » : « A première vue, si j’étais un peu plus marle, un peu plus expérimenté de l’existence, je l’aurais flairé craquousette de la bagouse, chochotte probable ». C’est de l’ALPHONSE BOUDARD dans le texte. Les homosexuels mâles n’ont en effet pas attendu la loi pour se la passer, la bagouse.
Bon, d’accord, ce n’est pas au doigt qu'ils se la passent, « bagouse » voulant dire « anus » (à ce titre, l'anus est, avec la bouche, le seul orifice "transgenre", car seul l'insecte appelé "éphémère" est dépourvu de bouche, d'anus et de tout ce qu'il y a entre les deux, ce qui amoindrit tant soit peu ses perspectives d'orgasme).
Mais RABELAIS déjà parlait de l’ « anneau d'Hans Carvel». L’anneau magique (entrevu en rêve) servait à Hans Carvel à s’assurer que nul autre que lui ne puisse visiter l’orifice féminin de sa jeune et ardente épouse. Et s’éveillant au matin, il se rendait compte qu'il avait dormi en glissant un doigt dans le dit orifice. Mais bon, Hans Carvel vivait aux temps antédiluviens de l’hétérosexualité régnante. Intolérable aujourd'hui. Inacceptable. Inenvisageable.
« Je te donne cestuy anneau [c'est le diable qui parle]; tant que tu l'auras au doigt, ta femme ne sera d'autrui charnellement connue sans ton su et consentement.
Le diable disparut. Hans Carvel, tout joyeux, s'éveilla et trouva qu'il avait le doigt au "comment a nom ?" de sa femme ». La périphrase interrogative entre guillemets se déchiffre aisément en prenant juste la première et les deux dernières lettres. C'est beau, la littérature.
Voilà ce que je dis, moi.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, edward s. curtis, indiens d'amérique du nord, amérindiens, alexandre vialatte, littérature, humour, mariage gay, homosexualité, hétérosexualité, société, politique, france, parti socialiste, françois hollande, poubelles des l'histoire, philippe muray, chantal jouanno, jean-louis borloo, politiquement correct, idéologie dominante, françois mitterrand, enseignement privé, enseignement catholique, propagande, edward bernays, argot, alphonse boudard, sodomie, rabelais