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lundi, 18 novembre 2019

L'ARCON, MAFIA DE BAC A SABLE

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Le trop connu Ben Vautier.

L'Arcon, c'est les sales gosses qui font la loi, exactement comme ce qui se passe dans tous les territoires où circule la drogue. Il se passe dans le domaine de l'art, dans la société actuelle, un phénomène qu'on pourrait rapprocher de ce qui se passe dans certaines banlieues pourries,

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Le minimalisme zen de Martin Barré, qui porte bien son nom.

où ce sont les jeunes générations qui imposent leur loi aux plus âgés, je veux dire aux gens normaux, parce que c'est leur commerce illicite qui est le principe organisateur des forces actives des lieux,

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Une fente (parmi d'autres) de Lucio Fontana.

et qu'il vaut mieux pour les braves gens ne pas mettre de bâtons dans les roues à tous ceux qui participent à la « chaîne de valeur » (comme disent les distingués économistes).

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Art conceptuel spaghetti.

François Curlet.

Les rôles sont distribués un peu de la même manière, du cerveau qui finance (quelle différence entre le mécène et le "parrain" ?) et qu'on ne voit jamais, jusqu'aux petites mains en bout de chaîne (quelle différence entre le critique d'art et le dealer ?). La différence de l'Arcon avec les produits illicites qui empuantissent l'esprit de ceux qui s'y adonnent et garnissent les poches des commanditaires,

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Mai 1961, l'indémodable Merda d'artista (Artist's shit, il paraît que l'hermétisme du métal des boîtes ainsi confectionnées souffre du passage des ans : dans quel état sont-elles aujourd'hui ?).

Piero Manzoni.

c'est que le commerce de l'art contemporain est tout à fait autorisé, voire encouragé par toutes les autorités administratives au nom de la "culture", et très bien vu de toutes les élites les plus cultivées, qui se précipitent en grande tenue aux vernissages pour s'y faire photographier.

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Autre merde d'artiste, obtenue cette fois par gonflette.

Paul McCarthy (qui avait fait un truc dans le même genre, en vert, sur la place Vendôme à Paris).

Une autre différence est que, dans les deux milieux, la terreur qui règne parmi tous ceux qui ne sont pas, à un titre ou à un autre, inscrits dans le cercle des bénéficiaires et des parts de marché ne s'exerce pas de la même manière : dans les milieux de la drogue, on le voit régulièrement dans les journaux, les affaires se règlent brutalement à coups de plomb ou autre.

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Un tas de papiers froissés du Suisse Joseph Beuys, le pape d'une tendance d'art dont j'ai heureusement oublié l'appellation.

Dans les milieux de l'art, cela se passe de façon beaucoup plus feutrée, on dira plus "civilisée" : d'un côté la secte des thuriféraires, qui a ses entrées dans toutes les officines médiatiques sans cesse à l'affût de l'événement ;

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La corbeille à papiers de Vincent Mauger.

de l'autre, l'immensité des plèbes ignares qui ne comprendront jamais rien, et qu'on laisse d'un air dédaigneux patauger dans la grossièreté de leur esprit épais. L'élite n'a rien à voir avec le vulgaire.

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Une des pastèques sculptées de Dimitri Tsykalov, animateur d'activités périscolaires en milieu éducatif.

A noter qu'au sein de celle-là, il n'est pas si rare d'assister à des flingages en règle entre coteries concurrentes : l'écurie Damien Hirst n'a rien à voir avec la bande à Jeff Koons, même si leurs guéguerre ne laisse jamais de morts sur le terrain.

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Take me.

La friperie de Christian Boltanski : on n'apportait pas son manger, mais on pouvait partir habillé (si l'on peut dire).

Finalement, Reiser n'a pas si tort que ça de parler d' « Art rigolo » (voir hier, ici même), car ce qui se passe entre bandes rivales de malfrats qui se disputent des "territoires" fait des dégâts concrets infiniment pires que le spectacle dérisoire de gens qui se prennent pour le dessus du panier.

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L'univers "salle de bains" de Jean-Pierre Raynaud.

Dans les milieux de l'art contemporain, qu'on se le dise, c'est toujours

POUR DE RIRE.

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Note : la sélection ci-dessus est d'un arbitraire absolu et assumé. J'ai bien dit "sélection". J'ai bien dit "arbitraire". J'ai bien dit "assumé".

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