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lundi, 16 avril 2012

VIVE LA CHASSE !

Oui, eh bien voilà, après la corrida, la chasse. Ça risque de heurter les gens qui n’aiment pas la chasse, qui la combattent, qui rêvent de l’interdire, qui sait. Encore des militants, tiens ! Les anti-chasseurs, face aux chasseurs, sont dans une totale incompréhension mutuelle. Comme à propos de la corrida, les deux mondes se font face, les deux visions du monde s’opposent frontalement, les deux « philosophies » de la vie s’excluent mutuellement.  

 

 

J’aimais bien le dessinateur GÉBÉ, à cause de l’affûté de ses dessins, de l’utopique de ses rêves (« On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste », de L’An 01, qui a débouché sur un minuscule film de JACQUES DOILLON, et sur quelques groupuscules de n’importe quoi), du juste de ses critiques. Mais je ne l’ai jamais suivi quand il a lancé son slogan : « Chasseurs tristes cons ». Même sentiment à l’égard de SINÉ, qui se réjouit chaque fois qu’un accident de chasse tue un porteur de fusil (il publie l’entrefilet en se pourléchant les babines).

 

 

 

GEBE AN 01.png

 

 

 

Certes, on ne peut pas leur donner complètement tort, quand on voit l’état actuel du gibier. Du gibier ? Mais il n’y en a plus ! Même que les sociétés de chasse sont obligées d’en fabriquer, du gibier, dans des « élevages de gibier » (oxymore, évidemment). La honte, quoi.

 

 

Des bêtes que, quinze jours avant l’ouverture, on lâche dans une nature dont elles ignorent absolument tout. Quand on s’y promène, dans la nature, vers cette époque de l’année, on rencontre des faisans qui ne demandent qu’une chose, c’est de venir vers vous, voir ce que vous avez de bon à leur jeter.  

 

 

Je ne parle évidemment pas de ce vulgaire ersatz de ce que certains osent encore appeler la chasse. La chasse, c’est autre chose. Je ne parle pas non plus des gens qui se contentent de consommer cette contrefaçon, qu’on leur vend (cher) sous l’appellation de « chasse » et de « tradition » : ils se contentent de peu, et sont sans doute du genre à se satisfaire en solitaires en regardant les filles à poil d’une revue X.

 

 

Oui, je sais, ça leur fait aussi des bambanes dans la campagne, au « grand air », avec les potes, et le kil de rouge au moment de la pause. Attention ensuite à ne pas vous trouver dans le champ. SINÉ serait trop content de publier l’entrefilet.

 

 

Je ne parle pas de la chasse au gibier domestique, mais du seul vrai gibier, le sauvage. Et d’une époque où les chasseurs ne massacraient pas systématiquement, laissant les rescapés apprendre les ruses de la vie en prévision de l’ouverture suivante. Je n’ai d’ailleurs pas beaucoup chassé, personnellement. A cela une raison : une regrettable myopie. C’est ainsi que je peux affirmer à bon droit que dans ma vie de chasseur, j’ai sauvé la vie à bien des animaux.

 

 

Je signale en passant qu’on célèbre toujours, dans la nuit du 4 août 1789, un événement connu comme « l’abolition des privilèges ». Mais, outre qu’on a beaucoup brodé, amplifié, mythifié à partir d’un soi-disant « assaut de générosités », il se trouve que, dans les deux mois qui ont suivi cette date fatidique, la France a vu la plus grande extermination d’animaux sauvages à plumes et à poils de l’histoire.

 

 

Les raisons pour lesquelles je ne suis pas un adversaire de la chasse sont diverses. La première, peut-être même la seule, est que j’ai de lourds ascendants et antécédents dans le domaine, tant côté paternel que maternel. Une belle photo montre un grand-père médecin avançant sur un chemin forestier, l’air rigolard, tenant dans la main droite le fusil reposant sur l’épaule, et dans la gauche, par les pattes, deux ou trois volatiles.

 

 

De l’autre côté familial, on peut dire qu’il y avait une sorte d’armurerie, dans l’armoire en haut de l’escalier. Oh, tout n’était pas en état de tirer, mais il y en avait pour bien des goûts, des fusils et des carabines de chasse et de tir. Je me rappelle en particulier un bockdrilling, vous savez, ce fusil à deux canons lisses juxtaposés et un canon rayé situé juste en dessous, au cas on l’on rencontre inopinément un sanglier ou un chevreuil.

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

A suivre demain.

 

 

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