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lundi, 20 septembre 2021

LES RAVAGES DU FÉMINISME

Une enquête apparemment sérieuse fait apparaître que 80% des filles arrivant en classe de Terminale, au moment de choisir une orientation, souhaite aller vers des filières en rapport avec la littérature ou le soin, et que seule une infime minorité opte pour des formations en rapport avec le numérique, l'informatique, les mathématiques. Voilà les faits. Je n'en sais guère plus sur les conditions dans lesquelles l'enquête a été réalisée : prenons-la telle qu'elle nous est présentée par un journaliste lambda sur une chaîne de radio nationale.

Ce qui m'intéresse ici, c'est le cadre, disons "notionnel" dans lequel le journaliste insère l'information, qui en dit long sur la nouvelle terreur intellectuelle que font régner les cercles les plus staliniens, voire KGBistes de la "mouvance" féministe, elle-même assez complexe aujourd'hui pour qu'une femme normale et de bonne volonté — je veux dire pas trop fanatique ou doctrinaire — ait envie de jeter toutes ses boussoles à la poubelle. 

Car vous savez à quoi il ressemble, le "cadre notionnel" qui sert de baignoire, de bain de vapeur et de bouilloire au cerveau du journaliste ? Voici en gros et en substance ce qu'il dit au sujet de la statistique énoncée plus haut : « On reste stupéfait devant le poids des stéréotypes de genre qui amène une très forte majorité de filles à préférer se lancer dans des carrières qu'une tradition héritée du patriarcat a toujours destinées aux femmes. On est frappé par le fait qu'elles ne sont qu'une petite minorité à envisager pour elles-mêmes une profession technique ou scientifique, autrefois réservée exclusivement aux hommes. »

Le journaliste en question, dont je n'ai pas retenu le nom, est tellement imprégné de l'idéologie qui sert de grille de lecture et de lunettes à l'immense majorité des individus invités, par profession ou non, à causer dans le poste, qu'il ne se dit à aucun moment qu'autour de 17-18 ans, une fille est assez grande pour savoir ce qui lui plaît davantage et ce qui lui plaît moins.

La preuve qu'elle est assez grande, c'est qu'elle a bientôt le droit de voter et qu'elle a eu le temps de se former quelques idées sur le monde qui l'entoure et sur la société. C'en est au point qu'on lui demande de former des vœux pour dire officiellement comment elle envisage son propre avenir, avec personne (en principe) pour lui tenir la main ou l'obliger à se plier à d'éventuelles comminations parentales.

Allez lui dire, ensuite, qu'elle a tout faux et qu'elle se laisse influencer par les persistants "stéréotypes de genre". Allez lui dire qu'avec ses préférences, elle se met dans son tort. Allez lui dire que malgré son droit de vote, sa majorité pénale et sa liberté sexuelle, elle n'a pas encore la maturité intellectuelle suffisante pour se rendre compte qu'elle est victime du lourd passé d'une civilisation qui lui assignait en tant que femme un rôle social prédéterminé.

Allez surtout lui dire qu'en faisant un choix qui la range ipso facto parmi les victimes d'un système honni, elle perpétue le statut de victimes de toutes les femmes de l'histoire. Allez enfin lui dire qu'en décidant de s'engager dans une voie cataloguée "typiquement féminine", elle fait fi de sa Liberté individuelle ! Qu'elle devrait se mettre davantage "à l'écoute de ses désirs" !

« Pas libre, moi !?!? Ça va pas la tête ??? », qu'elle réplique, la jeune fille.

Je me souviens d'une petite fille qui devait avoir entre deux et trois ans. C'était un 25 décembre, et ça se passait sous le sapin de Noël. Toute la famille réunie, le chahut, les cadeaux bariolés, l'excitation. Je veux juste dire que je regrette de n'avoir pas immortalisé en image l'instant exact, éclatant et magnifique, où Nina, ayant déchiré le papier, a vu apparaître, sous le rhodoïd transparent, la poupée.

Oui, je regrette de n'avoir pas fixé l'extraordinaire expression de joie soudaine et explosive que tout son être a alors manifestée. Tous ses désirs étaient soudain comblés. Qu'on me pardonne, mais la seule pensée qui m'a traversé l'esprit a été : « Toi, tu es vraiment une fille ! ». Fulgurant ! Je ne me rappelle pas avoir jamais vu, dans des circonstances identiques, une adéquation aussi flagrante entre les attentes d'un enfant et l'objet qu'il recevait en cadeau.

Quant au journaliste et à tous ses coreligionnaires, tous ces gens qui sont incapables de voir dans un "stéréotype" autre chose qu'une manifestation du Mal, je ne vois qu'un seul mot pour qualifier leur attitude :

la BÊTISE.

Une bêtise crasse, et une bêtise méchante par-dessus le marché, qui les rend aveugles sur la part de vérité profonde que peut receler un authentique stéréotype. On ne m'ôtera pas de l'idée, en effet, que le "stéréotype" dont il est question ici est une pure et simple fabrication sortie des ateliers conceptuels mis en place par les cercles les plus fermés et sectaires du féminisme, qui reçoivent pour l'occasion le renfort des sections d'assaut regroupant les militants les plus vindicatifs d'autres minorités (les femmes n'en sont pas une, mais les féministes, toutes tendances confondues).

Qualifier de stéréotypes les simples réalités "homme" et "femme", je veux dire le sexe masculin et le sexe féminin, pour remplacer ces constats bêtement naturels par des fictions culturelles pimpantes, toutes neuves, toutes fraîches écloses des dernières avancées de la psycho-sociologie, c'est juste un énorme coup de bluff. Un coup de force si vous voulez.

On ne naît pas stéréotype, on le devient (presque une citation). Et on le devient après une lente et laborieuse maturation dans le ventre de l'Histoire. Ce qu'on appelle aujourd'hui, pour les condamner, "stéréotypes de genre", ce sont uniquement de telles observations de faits naturels. Il y a usurpation de vocabulaire. 

Car de tels "stéréotypes", durablement et solidement établis, n'ôtent pas un milligramme ni un millimètre à la sacro-sainte Liberté individuelle : ce n'est ni d'hier ni d'avant-hier que l'humain a fait ce qu'il a voulu du corps dans lequel la nature l'avait fait naître, et s'est livré à toutes les fantaisies qui lui passaient par le désir. 

C'est pour ça qu'il me semble singulièrement bête de présenter comme une aberration ou un archaïsme le choix libre et conscient de filières professionnelles par la génération actuelle des filles.

Allez les filles ! Ne vous laissez pas impressionner ! Ne vous laissez pas dicter vos choix ! 

Voilà ce que je dis, moi.

mardi, 10 mars 2015

A BAS LES STEREOTYPES !

Il est urgent d’en finir avec les stéréotypes.

 

Les journaux dénoncent à longueur de pages cette ignoble verrue qui transforme le nez si typique de la République en ignoble appendice tuberculeux, avec laquelle on proclame en très haut lieu (François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem et consort) que l'on va s'empresser d'en finir par les moyens les plus expéditifs. Il était temps.

 

On apprend, à la veille de Noël dernier (Le Monde daté 19 décembre 2014), que « la délégation aux droits des femmes du Sénat dénonce les jouets stéréotypés ». Et tout le monde (enfin presque) est d’accord pour appeler à la libération de l’infernal carcan qui enserre l’existence des femmes, des hommes et des animaux (« Les animaux sont des êtres humains comme les autres », disait la déjà défunte Brigitte Bardot) dans les hideux « stéréotypes sexués ». Plus personne (enfin presque) ne veut s’entendre rebattre les oreilles avec des petits garçons qui seraient faits pour les petites voitures et des petites filles pour les petites poupées.

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Le Monde, 19 décembre 2014.

Elles ont raison : il faut dénoncer.

On ne dénonce jamais assez : c'est un principe.

 

Il faut en finir une fois pour toutes – pour en finir une fois pour toutes avec la « domination masculine » (Pierre Bourdieu) – avec les stéréotypes de « genre », si possible dès la Maternelle, en inculquant dans les jeunes cerveaux le principe sacro-saint de l’égalité entre les garçons et les filles, par exemple au moyen d’un ABCD qui les prédisposera à admettre que les premiers ne sont pas supérieurs aux secondes (ce dont personne ne doute), et convaincra les secondes de ne pas se laisser faire (ce qui s'observe depuis quelques siècles). Grâce à Dieu, à la statistique et à la sociologie progressiste, la société remédie heureusement à cette maladie.

 

À la limite, ils pourront choisir leur sexe tout à fait librement, une fois arrivés à maturité (c'est bien connu : un destin cruel pesait jusqu'à présent sur les individus en les assignant à un rôle sexuel fondé sur la seule présence arbitraire entre leurs cuisses, à leur naissance, d'un petit cylindre de chair flasque ou d'une fente ouverte sur on ne sait quelles profondeurs obscures).

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Don Quichotte, au secours !

Il y a encore des moulins à vent à combattre !

Ah bon ? On vous fait bouffer de la musique contemporaine au-delà du raisonnable pour vous faire entrer dans le crâne que l’extrême dissonance et les intervalles les plus inouïs constituent le fin du fin de la cuisine musicale qui se concocte dans les laboratoires de la modernité (ils appellent ça, sans doute, la « mélodie » d’avant-garde, voir ici même du 24 février au 4 mars) ?

 

Eh bien de la même façon, on vous gavera, à longueur de médias, à profondeur de journée, à hauteur d'homme et à épaisseur d'esprit, de l’idée que la France se doit d’instaurer la parité intégrale des hommes et des femmes, dût-on pour y parvenir triturer en tout sens la carte électorale et révolutionner le mode de scrutin : si la société tarde ou résiste, le coup de force légal (juste un nouveau règlement administratif) y pourvoira. L'abolition des stéréotypes, tout comme celle des privilèges, un certain 4 août 1789, « sera le genre humain » : elle est d'ores et déjà sur la bonne voie. Même si, y compris parmi les abolitionnistes, semblent se manifester quelques résistances.

 

Rien de mieux en effet, pour se convaincre qu'il subsiste des obstacles à la disparition des stéréotypes sexués, que d’assister, le 8 mars (avant-hier), à la manifestation qui a eu lieu place Bellecour à Lyon, pour célébrer la journée internationale du droit des femmes, et qui prétendait illustrer brillamment, spectaculairement et fastueusement la fin des stéréotypes, comme on le constate ci-dessous.

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(Le Progrès, 9 mars 2015) 

 

C'est-y pas mignon ! Elles adhèrent toutes au PS ? Ou bien à la Manif pour tous ? Faudrait savoir.

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D'un côté, les femmes en rose !

 

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De l'autre, les hommes en bleu !

 

DRAGEES ROSES.jpgLes fabricants de dragées de baptême ont encore deDRAGEES BLEUES.jpg beaux jours devant eux ! C'est à la Manif pour tous qu'on doit bien rigoler !

 

 

 

 

Voilà ce que je dis, moi.