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jeudi, 19 février 2015

NID DE GUÊPES

J’ai assisté, je ne sais plus quand, à la projection d’un film intitulé Nid de guêpes. J’ai rarement vu film plus nul : l’escorte policière d’un parrain des mafias albanaises de la drogue qui doit être transféré est obligée de se réfugier dans un entrepôt où quelques petits malfrats (Sami Naceri, entre autres) étaient en train de commettre une belle razzia de matériel informatique, et y subit l’assaut d’une véritable armée de tueurs décidés à libérer par tous les moyens le chef mafieux. Je passe sur le ralliement héroïque des malfrats aux forces de l’ordre dans leur lutte contre le crime organisé (qui ne fait pas dans la dentelle ni ne lésine sur les moyens).

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Pour que nul n’ignore que l’essentiel se passe la nuit, tous les tueurs étaient équipés de lunettes de visée nocturne, qui apparaissent vertes à l’image. Et je n’ai pas compté, mais si on n’en voit pas des centaines se ruer à l’assaut pour, la plupart, se faire étendre pour le compte (mais les cadavres disparaissent miraculeusement du paysage au cours d’une accalmie), mettons que je n’ai pas vu le film. Une épreuve pour le spectateur, resté heureusement à l’épreuve des balles, et sorti avant la fin (ou alors j’ai oublié).

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Pauvre nid de guêpes. C’est si étrange à observer, un nid de guêpes, dans la réalité. Celui-ci était suspendu aux tuiles (à une poutre ?) d’un hangar en plein vent. L’architecte en chef des guêpes avait dû mal calculer la résistance des matériaux : j’imagine que c’est lorsque le maître d’ouvrage a eu l’idée mirifique d’ajouter un étage (en dessous) que l’édifice entier a rompu ses attaches pour venir s’écraser au sol, avec sa cargaison de larves non écloses. Pensez, l’avenir de la nation.

GUÊPES 3.jpg

On surnomme la chélidoine "l'herbe à verrues".

Il fut un temps, paraît-il, au Caire, où des immeubles ainsi conçus s’effondraient sans crier gare sur leurs habitants, soit parce que le promoteur interprétait à son profit les termes du permis de construire pour ajouter quelques étages, soit parce que le fabricant de béton improvisait à sa guise, dans un louable souci d’économie, de nouvelles normes touchant les proportions de ciment et de sable à respecter.

GUÊPES 2.jpg

Toujours est-il que l’édifice cartonné des hyménoptères dont je parle s’est retrouvé par terre, provoquant l’émoi affolé de toute la colonie. Puis l’émoi affolé de la petite collectivité humaine qui vivait à proximité. On eut recours aux moyens les plus énergiques : la menace fut promptement réduite, comme on peut le voir. Laissant admirer la perfection géométrique de chacun des étages de l'immeuble.

 

Plus palpitant que le film.

 

Voilà ce que je dis, moi.