Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 12 août 2011

CIORAN : DU STYLE ET DU N'IMPORTE QUOI

Introduction (avec digressions). 

 

Dans le Dictionnaire des écrivains de langue française (Larousse, 2001), MICHEL P. SCHMITT est l’auteur de la notice sur EMIL MICHEL CIORAN. MICHEL P. SCHMITT (quelle sottise, entre nous, ce P. !), je l’ai connu. Il est le fils de JEANNETTE, décédée au début de 2011, le frère de BERNARD, qui navigue dans le cinéma, et l’oncle de BRIAN, qui était, la dernière fois que je l’ai entendu causer dans le poste, dans une boîte de post-production (ça a rapport avec le cinéma). 

 

JEANNETTE avait une grande amie, ça datait de l’enfance, quand elle habitait derrière le cimetière de la Croix-Rousse. Elle s’appelait RUTH GOLDMAN, et fut la mère de JEAN-JACQUES GOLDMAN, directeur commercial de l’entreprise familiale d’articles de sport, devenu célèbre dans la musique de variétés, lui-même frère de PIERRE GOLDMAN, vous savez, l’auteur de Souvenirs obscurs d’un juif né en France, bandit innocenté du double meurtre des pharmaciennes du boulevard Richard-Lenoir, et assassiné en 1979. 

 

BERNARD SCHMITT a réalisé des clips vidéo pour JEAN-JACQUES GOLDMAN, où JEANNETTE apparaissait surmontée d’un chapeau digne de l’hippodrome de Chantilly le jour du Prix de Diane. Je m’en suis voulu de ne plus lui avoir donné signe de vie après 1986. Je suis pourtant allé à ses obsèques, simplement pour lui dire adieu, pour dire adieu à une époque de ma vie qui a compté, et sur laquelle j’avais refermé la porte. A tort, je sais. Je m’en suis voulu. J'avais des liens somme toute amicaux avec elle. 

 

Ses deux fils sont devenus, l’un un petit cinéaste (Pacific Palisad, que je n’ai pas vu, avec SOPHIE MARCEAU, 1990, est-ce que vous vous souvenez seulement de ce film ?). J'ai entendu dire qu’il a fini par mettre en scène les shows de JOHNNY HALLYDAY.  L’autre, c’est donc MICHEL P., un universitaire moyen qui avait mis ses pas dans ceux d’un de ces apparatchiks qui sont arrivés à abîmer l’école publique à force d’idéologie dogmatique, de concepts abstraits et de pédagogisme fanatique. Il s’appelle ALAIN VIALA, et fut, hélas, directeur des programmes au sein de l’Education Nationale, et doté par ce fait du plus haut pouvoir de nuisance possible. 

 

J’avais fourni un tout petit travail « sur le terrain », dans une classe où figurait son neveu BRIAN. Je ne m’en vante pas. Je n’avais même pas compris grand-chose aux enjeux de l’affaire. Ce qu’il fallait à ces gens, c’était, inspiré des méthodes « à l’américaine » (en passant, le P. de MICHEL P., c'est sans doute pour faire plus américain, moi je me gausse), et pour lutter contre l’intolérable à-peu-près dont se rendent coupables les professeurs et leur insupportable impressionnisme pédagogique, des « points de repère », comme une « écriture orthonormée », un cadre « scientifique », un fonctionnement « par objectifs », avec, s'il vous plaît, des « évaluations » d'étape, des « bilans» et des « récapitulatifs » comme s'il en pleuvait, qui sont aujourd’hui devenus les normes terroristes au sein du système éducatif, avec analyses sociologiques dûment estampillées « de gauche », au nom d’un égalitarisme qui aura finalement fonctionné comme la guillotine de 1793. Le mal que ces gens ont pu faire ! Et quand le mal est fait, c'est fini. Pardon pour la longueur du paragraphe. 

 

Moi, je faisais justement partie des impressionnistes. J’étais un peu trop poète. Je faisais trop confiance à la créativité personnelle. Il eût fallu que je l’assumasse (et toc !), au lieu de m’asservir aux diktats de l’Institut National de la Recherche Pédagogique (INRP). Mais que voulez-vous, j’ai l’esprit plutôt lent. J’aime faire la sieste. Et j’assume. 

 

Bon, il faudrait peut-être que j’en arrive à mon sujet, vous ne croyez pas ?

 

Ce sera pour la prochaine fois.