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mardi, 14 février 2017

UN CHANTEUR DE VARIÉTÉS

Je ne suis pas amateur de "variétés", mais il se trouve que j'ai consommé pas mal de sons diffusés par la radio, au point peut-être de pouvoir me présenter comme un cas médicalement intéressant pour les radiopathologistes. Je peux dire que je me suis gavé de chansons (à texte ou chansonnettes). C'en est au point que telle ou telle remonte à la surface tout d'un coup, sans prévenir et sans raison. Je me souviens d'une chanson de Gérard Lenorman (si !), ça devait être en 1971 (je bouffais de l'ammoniaque dans un sous-sol à tirer des plans pour un architecte), dont la mélodie était construite selon un principe complexe d'avancée continue, et qui m'avait marqué à l'époque. Il m'a été impossible de la retrouver. Sans doute n'ai-je pas déployé l'ardeur suffisante pour mener à bien la recherche (une chanson de Lenorman en 1971, a priori, c'est facile, il n'y en a pas des tonnes). 


Pour la chanson de Julien Clerc, le problème ne s'est pas posé, tant le titre ("Quatre heures du matin"), cette redite obsessionnelle, s'est gravé dans mon souvenir. Ce qui m'est resté de cette chanson de 1970, c'est le climat brumeux créé par la musique de Julien Clerc pour habiller un texte écrit par Maurice Vallet sur l'état d'hébétude et de déréliction qui guette le noctambule repus (pardon : repu) de plaisir et d'alcool, un peu avant le lever du jour, quand le corps n'en peut plus, sans avoir pour autant la force de s'abandonner au sommeil. Un état que je connais pour l'avoir connu. Le mariage du texte et de l'arrangement musical tient du miracle d'équilibre. Je tiens cette chanson pour un chef d'œuvre dans son genre