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vendredi, 17 septembre 2021

EN BROCHETTE, C'EST TRÈS RARE...

...QUE CE SOIENT LES GÉNÉRAUX OU LES SOUS-MARINS.

Pendant que tout ce que la France compte de patriotes hurle de rage contre la volte-face de l'Australie dans le contrat de 56 milliards d'€ des sous-marins, l'armée française rend hommage à un de ces haut-gradés que le monde entier respecte et nous envie (l'anachronisme flagrant ne doit rien au hasard). 

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Photos prises par Marcos Quinones en mai 1990, lors des obsèques du général Yves Béchu, alors gouverneur de la V° région militaire (Lyon et Sud-Est), mort d'une crise cardiaque foudroyante. Avouez que de tels clichés ne sont pas courants, heureusement. L'observateur attentif soulignera qu'aucun de ces hauts dignitaires de l'Armée Française ne salue exactement de la même manière. De quoi les faire retourner à l'instruction faire leurs classes, marcher au pas et présenter les armes. Ça ferait une belle photo, non ?

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Tout cela est bel et bon, mais il serait temps que les journalistes français, les médias français, les dirigeants français d'entreprises françaises, les responsables politiques français cessent de raconter des histoires au peuple français, et commencent à reconnaître — et même à avouer, même si c'est difficile à passer — que la France n'est plus la France telle que la racontaient les manuels d'Histoire de France depuis Michelet, Lavisse, Mallet et Isaac.

De toute façon, il y a belle lurette que les historiens les plus français n'enseignent plus une "Histoire de France" pour laquelle ils n'éprouvent que dédain et mépris. De toute façon, "la population française" n'est plus "le peuple français", mais une société nombriliste geignarde, une société des récriminations des uns contre les autres, une société de surveillance et de contrôle mutuels, une "Société de la Plainte" bourrée de tabous sociétaux intouchables, une société où quelques minorités influentes font régner sur les gens ordinaires et normaux une sorte de terreur. Une telle société a-t-elle quelque chose à dire au monde ?

Il serait temps de dire la VÉRITÉ à ce qu'il reste de peuple français : depuis 1945, la France est, dans tous les domaines et comme les autres pays européens échappant à la tutelle russe, la VASSALE des Etats-Unis. La France, depuis cette époque, n'a pas cessé d'importer les objets, les façons de se nourrir, les manières de penser, les débats qui appartenaient en propre aux Américains.

Au point que, sur bien des points, d'aimables fouteurs de gueule et autres détestables bonimenteurs viennent nous faire la leçon sur les "Retards" que la France accumule sur son SUZERAIN. On le savait depuis longtemps, et Régis Debray le disait en 2019 dans son livre Civilisation, sous-titré "Comment nous sommes devenus américains" (voir mon billet daté 4 juillet 2019).

Ici, en l'occurrence, les fabricants français de sous-marins français (des sous-marins d'attaque, si je me souviens bien) ont eu le culot de signer un énorme contrat avec un pays anglo-saxon, sans même demander l'autorisation au patron ! Le vassal a osé faire un pied de nez à son suzerain. Quand monsieur Le Drian, ministre des Affaires Etrangères, a prononcé l'expression "dans le dos", tout le monde a bien compris qu'il fallait comprendre (parlant par respect) "dans le bas du dos". 

Je ne sais plus quel général (Lecointre ?) s'est mis à dos récemment pas mal de bonimenteurs en déclarant que la France était en état de régression avancée dans pas mal de domaines. La France a beau parader en bombant le plastron, elle n'est plus considérée dans le monde actuel que comme une puissance de deuxième ou troisième zone, qui agite ses quelques joujoux d'excellence pour faire croire qu'il n'en est rien.

L'affirmation est terrible, mais c'est la VÉRITÉ.

Voilà ce que je dis, moi.