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lundi, 02 mai 2016

LA VOIX D'ALLAIN LEPREST

La voix d’Allain Leprest diffère de celle du dernier Johnny Cash, parce qu'elle ajoute à la même rugosité ravinée du terrain sur lequel elle se déplace, une sorte de plénitude lumineuse, dans laquelle on croit entendre à la fois tout le drame de l’existence humaine, la certitude que seule la fraternité sauvera les hommes et une tonalité désespérée devant l’impossibilité de changer quoi que ce soit au destin de l’humanité.


C’est tout au moins comme ça que j’entends « Le temps de finir la bouteille », une chanson (parmi les mille que le chanteur a composées) au texte puissamment chargé de poésie : dans la bouteille, les images d’un rêve fou, forcément conjugué au futur antérieur (que pensez-vous de « Le temps de finir la bouteille, j'aurai enfanté mes parents » ?). Et puis après, quand on a dessoûlé ... Si vous ajoutez l'intensité de la présence scénique du bonhomme, vous aurez une idée de ce que c'est, un artiste. Comme disait Céline : c'est celui qui "met sa peau sur la table".

Allain Leprest, on peut le dire, a mis sa peau sur la table.

Il se dégage de l'ensemble une impression de grande cohérence. L'impression d'une existence entièrement une, d'un univers bien en place, où tous les éléments s'agencent et s'emboîtent selon une belle logique.

Voilà ce que je dis, moi.