samedi, 15 octobre 2011
LE TROU DU CUL DE LA PRESIDENTIELLE
Ah on en a croûté, de la « primaire socialiste », jusqu’à plus faim : « Allô, j’écroûte ! Qui est à l’appareil ? – C’est pour un sondage. Alors vous, c’est AUBRY ou HOLLANDE ? – Je veux bien répondre, mais combien ça croûte ? – Le maximum, madame. – Alors j’en veux pas ». Moi non plus. Ça vous donne envie, à vous, le choix entre le pot à tabac et le directeur d’école primaire ?
De toute façon, vous voulez que je vous dose (dose, parfaitement !) mon sentiment ? Le Grand Orient de France a voté (et fait voter) HOLLANDE. La preuve, c’est que GERARD COLLOMB, quand il a vu qu’à Lyon, c’était AUBRY, il a piqué sa crise, soufflé dans les bronches à son personnel et remonté les bretelles à son équipe. Et c’est bien connu : GERARD COLLOMB, il est un « Grand Orient ». Sans ça, est-ce qu’il aurait été maire de Lyon ? C’est au pied du mur électoral qu’on voit le franc-maçon, non ? Ou plutôt qu’on ne le voit pas. Vous avez déjà vu un « trois points » avouer qu’il « en était », vous ? C’est comme la « jaquette » dans un autre temps : ça se sait, mais ça ne se dit pas.
Je suis catastrophé : cinq millions de téléspectateurs pour un « débat » télévisé ; deux millions et demi de pélots qui se sont déplacés pour voter ! Normalement, demain, ils devraient être trois millions (puisque six millions mercredi soir devant le poste). Mais ils sont tous devenus fous ! Ou peut-être que c’est pire : ils y croient encore ! Si c’était ça, ce serait dramatique. Moi, je me suis abstenu. Mais de toute façon, même si je me suis abstenu de m’inscrire au parti abstentionniste, ça ne m’empêche pas de m’abstenir à TOUS les scrutins. Avec force. C'est mon seul moment de militantisme. Quand j’entends le mot « élection », je sors ma canne à pêche.
Tous ces politiciens qui se font du gras sur le dos de leurs clients et de leurs naïfs, je leur lance un double ultimatum : je recommencerai à voter le jour où 1) – le VOTE BLANC sera un suffrage exprimé à part entière ; 2) – être en même temps maire et sénateur deviendra, au Code Pénal, un « abus de biens sociaux ». On appelle ça le NON-CUMUL DES MANDATS.
Il y aurait une troisième condition à ajouter : que la vie d’un citoyen ne se résume pas simplement à glisser toutes les X années un message dans une fente. S’il faut la fermer le reste du temps, on peut virer le mot « citoyen » du dictionnaire. Et quand les bonshommes qui occupent les postes méprisent trois millions de bonshommes qui parcourent les belles rue de nos riantes cités pour défendre les retraites, au simple motif qu’ « ils ont été élus » pour faire ce qu’ils font, je m’étonne qu’il y ait encore, à l’élection suivante, autant de gens pour faire « chauffer les fentes » (je parle des urnes, qu’alliez-vous penser, petits fripons ?).
C’est vrai, quoi, un bonhomme élu qui exerce plus d’une fonction, toutes fonctions électives confondues, c’est un faussaire et un menteur : les journées n’ont que vingt-quatre heures, jusqu’à nouvel ordre. Si on peut être sénateur (ou maire) à mi-temps, c’est que le boulot est un P. T. T., ben si, souvenez-vous : petit travail tranquille ! Maire à temps plein + sénateur à temps plein (au nom du sacro-saint « ancrage local » évidemment !), mon œil !
Ils me font bien rire, ceux qui, la main sur le cœur, en appellent au « devoir civique ». Bien sûr que ce serait un devoir, et je m’y soumettrais de nouveau volontiers, si la politique n’était pas devenue ce « cursus honorum », où les dits honneurs sont accaparés et confisqués par un petit nombre de professionnels qui ne tiennent pas à se voir emmerdés par des amateurs qui risqueraient, avec leur honnêteté et leur absence de tout calcul, de les empêcher de faire leur beurre.
Tant que vous êtes maire de Rimbach-Zell (196 habitants dans les années 1990), vous ne faites de l’ombre à personne. En plus, c’est vous qui faites à peu près tout (courage FREDDY ! tiens bon jusqu’en 2014 !). Non, là, je ne parle pas des 36.000 maires, en particulier de ceux de ces toutes petites communes, je parle de tous les ambitieux, petits ou grands, qui ont choisi de FAIRE CARRIÈRE dans la politique, avec Paris dans le collimateur, et de devenir, de ce fait même, un MENTEUR PROFESSIONNEL (se reporter à ma note « profession menteur », d’il y a quelque temps).
Pour revenir à la « primaire socialiste », la nouvelle mouture de la farce politique à destination des badauds ébahis, je vois un signe positif tout de même. Si deux millions et demi de Français se sont déplacés dimanche dernier, c’est que, messieurs les politiciens professionnels, il y a une attente, dans les soutes de la société. Oui, vous êtes attendus au tournant, socialistes ou quoi que vous soyez. Ce n’est pas encore le cirque des « indignados », mais ça commence à frémir à la surface de la casserole. Attention quand l’eau se mettra à bouillir !
samedi, 25 juin 2011
PROFESSION MENTEUR (3)
Revenons à ceux qui font la pluie et le beau temps politiques en France : le P. S. (le Prout Socialiste) et l’U. M. P. (l’Union Merdique des Pompes). Aux frais de la République, tous ces larrons en foire s’entendent à merveille pour se partager le gâteau (ou le fromage) républicain et pour jouer les adversaires quand un plateau de télévision les met en présence. Car ils jouent, en essayant de faire croire qu’ils ont des « idées », et qu’elles n’ont rien à voir avec celles de l’ « adversaire ».
Chacun est prié de vendre sa salade avec conviction, et de faire preuve de la plus grande pugnacité dans l’ « affrontement » avec l’ « adversaire ». Ça, c’est la partie la plus variable : certains tandems sont très doués, je dois dire, dans la façon dont ils font semblant de se donner des claques, pour faire croire qu’ils ne s’aiment pas du tout à cause de divergences de vue abyssales. Chacun est prié d’habiter le mieux possible son rôle : continuer à faire croire qu’une opposition franche sépare gauche et droite de façon irréconciliable.
Une fois les caméras arrêtées et les micros fermés, le politicien, son « adversaire », le « journaliste » (si si ! Il paraît que c'en est un !) qui organisait la « confrontation » se remettent à se tutoyer comme d’habitude, comme les vrais copains qu’ils sont dans la réalité, et à se taper sur l’épaule, avant de se retrouver dans une gargote, autour d’une table, et à dégoiser leurs propos « off the record ». Le rideau est tombé, le public est parti, satisfait ou non du spectacle (on attend le sondage pour le lendemain), tout le monde peut enfin « se lâcher ».
Mais ce théâtre-là, j’ai à présent cessé d’y acheter mon billet d’entrée. Vient un moment où la parodie saute aux yeux, et où la nausée vous monte. Quand j’entends l’un, quelconque, de ces politiciens, je vois trop, sous le plastron, le comédien qui s’efforce de gagner sa croûte. Une des banderoles des « indignados » espagnols proclamait tout récemment, s’adressant à leurs politiciens : « Vous ne nous représentez pas ». Donc, ça commence à se savoir. L’abstention de masse est pour demain.
Je recommencerai à « accomplir mon devoir civique » (tu parles !) et à glisser mon bulletin dans l’urne à quelques conditions. Par exemple, le jour ou le bulletin blanc comptera comme suffrage exprimé. Ce serait déjà un progrès. Si aucun des pignoufs qui mendient ton vote, ce serait une bonne manière de le faire savoir.
Par exemple, aussi, le jour où la règle « un homme, un mandat » s’appliquera sans aucune restriction : comment se fait-il que GERARD COLLOMB puisse être à la fois sénateur et maire de Lyon ? La peste soit de ceux qui sont favorables à l’ « ancrage local » de représentants nationaux. Ce qu’on appelle le « cumul des mandats ». Et certains cumulards dépassent allègrement le double mandat. Quelques-uns trustent littéralement.
Mais « un homme, un mandat », cela voudrait dire aussi que la personne élue, une fois achevée la durée de celui-ci, RETOURNE A LA VIE CIVILE, et laisse définitivement la place. « Un mandat, une seule fois », oui, une fois pour toutes. Cela aurait l’immense mérite de dégager et d’élargir l’horizon, et potentiellement de faire vraiment, authentiquement, participer la masse des citoyens à la vie du pays.
Il faudrait encore que cesse l’impunité de fait dont jouissent en général les politiciens. Je pense au scandaleux cadeau dont CHRISTINE LAGARDE a fait bénéficier BERNARD TAPIE.
Un homme, un mandat, cela signifie accessoirement (si j'ose dire) que les politiciens MENTENT, quand ils parlent de la politique comme d'un METIER. Si vous exerciez une profession, on vous laisserait gérer votre entreprise entre vous, mesdames et messieurs.
Suite et fin au prochain numéro. Plus que quelques gnons à donner.
09:18 Publié dans BOURRAGE DE CRÂNE, DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parti socialiste, ps, ump, politique, société, médias, journalistes, gérard collomb, christine lagarde, bernard tapie