vendredi, 23 mai 2025
SALE TEMPS POUR L'OPTIMISME
JUSTE DEUX TITRES DANS DEUX JOURNAUX
Journal Le Monde, 22 mai 2025. Titre suivi d'un article documenté de Perrine Mouterde, et accompagné d'une belle photo inutile, suggestive et pleine de fumée (de Bruno Kelly).
Journal Le Progrès, 22 mai 2025. Charlotte Murat et Delphine Baucaud parlent ici, sous le couvert d'une grande photo inutile de Sabrina Dolidze, des coupes budgétaires opérées par le ministère présentées comme une nécessité, de la jungle des labels bio, de pesticides, bref, du recul des préoccupations sanitaires dans la manière de s'alimenter, voire de l'offensive anti-agriculture biologique.
Encore Merci !!! Et Bravo pour tout !!! Et Youpie !!!
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, journal le progrès, presse, journalistes, perrine mouterde, agricuculture biologique, filière bio, coupe budgétaire, charlotte murat, delphine baucaud, écologie
mardi, 20 mai 2025
ISRAËL : LE DÉSESPOIR
Ce désespoir, c'est un peu le mien, mais c'est aussi et surtout celui de madame Eva Illouz, qui en a dit les causes, puissantes jusqu'à la catastrophe, dans le dernier quart de l'émission de France Inter (Thomas Snégaroff) "Le Grand Face-à-face", samedi 17 mai 2025.
C'est le même sentiment de tragique impuissance qui a guidé le geste de Delphine Horvilleur, rabbin, de publier dans le journal Le Monde une tribune qui a fait grand bruit, puisqu'elle y contestait la déraison du clan aujourd'hui au pouvoir en Israël.
Netanyahou, poussé ou contraint par ses alliances avec les plus extrémistes des politiques et des religieux israéliens, a fini par s'engager dans la folle entreprise de prétendre, par la violence militaire, chasser deux millions de personnes de leur territoire.
Ce que dit Eva Illouz dans l'émission est sans détour : le gouvernement de Netanyahou a définitivement abandonné le projet sioniste qui était à la base de la création de l'Etat d'Israël (1948), pour basculer dans l'obscur et odieux projet messianique, qui consiste sans doute à rétablir le peuple juif dans son statut originaire de "peuple élu".
Selon l'universitaire, le sionisme est avant tout un projet démocratique et laïc. A cet égard, ce ne sont pas les juifs de la diaspora contestant la politique du gouvernement israélien ou les citoyens juifs démocrates vivant sur le territoire qui trahissent l'Etat d'Israël, mais la clique actuellement au pouvoir qui trahit l'ensemble de la communauté juive.
J'observe en passant que Netanyahou a réussi le tour de force de conférer au Hamas, ramassis de "frères musulmans", de terroristes, d'assassins et de crapules, le statut et la dignité de seul représentant légitime des "vrais intérêts" du peuple palestinien, alors que ce mouvement, à la base, se moque éperdument de la vie des arabes palestiniens, jusqu'à faire taire par la force brutale la moindre velléité de remise en cause de son emprise sur la bande de Gaza.
J'ignore si le gouvernement élu de l'Etat d'Israël se rend compte de la gravité des conséquences de son projet impérial. Ce qui est sûr, c'est que les esquisses de cohabitation pacifiée qui se dessinaient entre ce pays et les pays arabes qui l'entourent sont pour l'instant réduites à néant. Et que les perspectives de l'avenir qui s'ouvre sur la sécurité d'Israël sont pour le moins assombries.
Voilà ce que je dis, moi.
11:06 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, juifs, eva illouz, france inter, le grand face-à-face, thomas snégaroff, journalistes, gilles finkelstein, natacha polony, benjamin netanyahou, journal le monde, delphine horvilleur, rabbin, islam, musulùans, frères musulmans, bande de gaza, palestiniens, hamas, diaspora, antisémitisme, antisionisme, sionisme
dimanche, 11 mai 2025
ANTISOCIAL
J'avais eu du mal à me remettre de la première écoute, à l'époque (1980), avec cette intro toute en douceur et tendresse, qui cachait à merveille le choc qui attendait l'auditeur au deuxième tournant. Bonnes ou mauvaises raisons ? C'est un fait. Et pour ceux qui ont connu, apprécié, voire participé, ça n'a pas vieilli. L'énergie, c'est comme ça que ça doit cogner. Et dans ce morceau inoubliable, tout cogne dur : la guitare de Krief, la voix et les mots de Bernie Bonvoisin, la basse de Manna et bien sûr les peaux de la batterie de Hanela.
09:00 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 mai 2025
LE PONT DE LA BOUCLE ...
... SOUS DEUX ASPECTS HAUTEMENT IMPROBABLES.
Photos prises en 1910 (et pourquoi pas par Jules Sylvestre ?), peu d'années après la construction (achevée en 1902, me semble-t-il). Le pont de la Boucle : le plus beau pont de Lyon, d'où l'on pouvait, appuyé à la rambarde, regarder les eaux puissantes du Rhône filer à toute vitesse vers le sud, et en recevoir l'impression saisissante de reculer. Je vous parle du temps d'avant que le barrage de Pierre-Bénite (inauguré par Pompidou en 1967) ne vienne "assagir" le sauvage.
Mais l'ouvrage a été détruit par d'innommables gougnafiers obsédés par l'absolue priorité qu'il était impératif de donner à la bagnole. Résultat : le rationnel pont Alphonse Juin et l'épouvantable trouée autoroutière de la Montée de la Boucle (à subir de préférence aux heures de pointe pour se rendre vraiment compte, et je ne parle pas des urgences destinées à l'Hôpital de la Croix-Rousse). En passant, une bonne partie du quartier Bissardon a été rayée de la carte.
Heureusement, l'excellent René Dejean, graphiste publicitaire de son état et amateur de photographie, a immortalisé l'ouvrage d'art avant sa disparition. Les diapositives qu'on trouve de lui sur le site de la B.M.L. n'ont pas toutes été débarrassées des impuretés. C'est dommage.
Note : Au sujet de la Montée de la Boucle, le journal Le Progrès a rendu compte de l'accident arrivé à la structure de la chaussée, suite aux fortes précipitations récentes. Résultat, une jolie excavation qui a obligé les responsables à fermer la voie purement et simplement. Question ensuite posée par le quotidien : "Par où passe-t-on ?".
Judicieuse interrogation, parce que la colline de la Croix-Rousse, c'est un peu une forteresse – ce qu'elle fut en effet pendant longtemps –, dont les voies d'accès pour les véhicules à moteur sont rares. En dehors de ces issues de secours, les accès sont assez escarpés pour permettre à tous les amateurs de pratiquer l'escalade le long de vrais rochers en pierre.
Côté Saône, la large montée des Esses, la tortueuse montée de la Butte (ci-dessus une des deux "épingles", derrière les "Subsistances"), le "balcon" du cours Général Giraud, qui aboutit, par la rue Terme, soit à hauteur de la passerelle Saint-Vincent pour le vulgum pecus, soit, si on est le 6, le 13, le 18 ou le taxi, sur Tobie Robatel et les Terreaux. La montée des Carmélites et les petites rues des pentes dégorgent au même endroit. Côté Rhône, la somme toute récente montée de la Boucle. Juste à côté, l'entrée de la tortueuse rue Eugène Pons, puis il faut se taper tout le cours d'Herbouville pour trouver la montée Bonafous.
Ah, évidemment, descendant la face sud de la colline, mais cette fois dans la partie "est" (la rue Terme est plutôt "ouest") : la montée Saint-Sébastien (la Grande-Côte étant hors-course depuis lurette). Et là, il y a un os. Car les écologistes doctrinaires qui ont en main les destinées de la Métropole et de la Ville sont partis en croisade contre l'automobile, frappant d'estoc et de taille dans les privilèges indécents accordés au moteur thermique, avec en ligne de mire la piétonnisation complète de la presqu'île (si, si, c'est dans les cartons). Oui, je sais ce que j'ai écrit plus haut, mais la bagnole n'est-elle pas à la fois la pire et la meilleure des choses ? Alors les riverains de Saint-Sébastien et alentours s'entraînent dur à la marche à pied.
Le bas de la Saint-Séb. en 1970. Ça ressemblait parfois à un piège.
Bonafous est fermé "sine die" depuis le 30 avril 2020, l'incendie, l'immeuble effondré (ci-dessous).
Quoi qu'il en soit, la capacité d'écoulement des véhicules et d'absorption du surplus est ici très limitée. Même chose montée de la Butte, aux épingles acrobatiques en cas de croisement. Restent deux ou trois voies de fuites vers le nord (Caluire, Rillieux, Sathonay), mais le quotidien ne tolère pas trop de tels détours.
Alors quoi, puisqu'on ne peut plus compter sur la montée de la Boucle pour un bon moment ? Restent les Esses et l'entonnoir de la rue Terme. Je vous dis pas le caca sur le boulevard de la Croix-Rousse, qui débouche au choix sur les Esses, ou Général Giraud et rue Terme, ou sur la montée de la Butte.
Pour conclure ces quelques considérations, je voudrais suggérer aux grands responsables, mais aussi aux irresponsables, aux entrepreneurs fous et autres crânes bouillonnants, de se replonger dans les papiers où figurait le projet de monsieur Ed. Guillon qui, dans un élan de son génie à coup sûr flamboyant, avait sur le papier prolongé la rue de la République jusqu'à l'emplacement actuel de notre "Gros-Caillou". Voir ci-dessous ce que cela aurait pu donner. Vous vous rendez compte ? Direct de Bellecour au Gros-Caillou ?
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, le fleuve rhône, pont de la boucle, jules sylvestre, montée de la boucle, quartier bissardon, caluire et cuire, rené dejean, barrage pierre-bénite, pont alphonse juin, bruno bernard, grégory doucet, métropole de lyon, mairie de lyon, élections municipales
mercredi, 07 mai 2025
LE STADE DE GERLAND ...
... TEL QUE NUL N'AURAIT OSÉ LE CONSTRUIRE, TEL QUE NUL ATHLÈTE N'AURAIT ACCEPTÉ DE LE FRÉQUENTER, TEL QUE NUL GLADIATEUR N'AURAIT AIMÉ Y MOURIR POUR CÉSAR.
PHOTO D.R.
Ma parole, encore une facétie commise aux dépens de Tony Garnier (voir le 3 mai) !
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, gerland, humour, stade de gerland, tony garnier
mardi, 06 mai 2025
UNE ROTONDE FERROVIAIRE ...
... QUI N'A JAMAIS PERMIS LA MAINTENANCE OU LE STOCKAGE D'UNE SEULE LOCOMOTIVE.
Je n'ai pas vérifié pour savoir si le lieu existe encore, du côté des quartiers de La Mouche et du Grand Trou. Ci-dessous une plongée verticale sur la gare de La Mouche en 1994. On voit bien les deux rotondes.
PHOTOS D.R.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, rotonde ferroviaire
lundi, 05 mai 2025
LA SAÔNE A LYON ...
... COMME ELLE NE COULAIT PROBABLEMENT PAS EN 1863, DU MOINS A LYON.
On dira ce qu'on voudra : la Saône fut, dans des temps désormais anciens, une rivière capricieuse, tantôt étique et paresseuse, tantôt furieuse et invasive – voire envahissante –, mais elle n'a jamais coulé en rond, comme la fantaisie ci-dessus l'a bidouillée. Et tout porte à croire que la Saône restera une rivière normale, du moins aussi longtemps qu'il y aura de l'eau dans son lit.
Notez que j'aurais pu m'amuser sur un autre plan de la ville, par exemple celui de 1711, au graphisme un brin plus attrayant.
09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, humour, plan de lyon, lyon la saône
dimanche, 04 mai 2025
LA VILLA GILLET ...
... COMME MARCOS QUINONES NE L'A PAS PHOTOGRAPHIÉE EN 1994 POUR LYON-FIGARO.
La même villa vue de l'extérieur par le même Marcos Quinones, cette fois non retouchée. Oui, M. Gillet fut un entrepreneur prospère.
La preuve, c'est qu'autour de l'humble demeure du monsieur s'étend la verdure d'un vaste parc (dit "de la Cerisaie"), comme on le voit depuis le satellite.
Pendant quelques années, les services de la Ville ont organisé dans ces lieux charmants des "Assises Internationales du Roman" (A.I.R.), et sollicitaient la participation de quelques personnes du public pour favoriser la dynamique des animations : ce furent les "Grands Lecteurs", comme on le voit ci-dessous en 2014 dans le journal Le Progrès.
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, villa gillet, parc de la cerisaie, marcos quinones, lyon figaro, croix-rousse, rue chazière
samedi, 03 mai 2025
LA HALLE TONY GARNIER ...
... TELLE QUE L'ARCHITECTE NE L'A JAMAIS DESSINÉE.
PHOTO D.R.
La photo d'origine, prise en 1928, nous rappelle que ces lieux servaient de marché aux bestiaux. Dans l'ensemble construit sur les plans de Tony Garnier, seule la Halle est restée debout : les vastes installations des abattoirs ont disparu.
Source B.M.L. Numelyo.
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vendredi, 02 mai 2025
L'OPÉRA DE LYON ...
... COMME JEAN NOUVEL LUI-MÊME NE L'A JAMAIS ENTREVU.
J'ai pris la photo originelle (quart supérieur droit de l'image) en 2003. Approchant de l'Opéra de Lyon, j'avais aperçu, dans la vitrine impeccablement nettoyée du magasin "Pierre Cardin" (angle République-Joseph Serlin), le reflet des Muses de la façade. Le hasard les avait placées sous le regard vigilant d'un mannequin chic de la boutique du couturier parisien. J'avais focalisé l'appareil sur les traits bien nets et masculins du modèle.
Pour ce qui est de l'Opéra de Lyon selon l'architecte Jean Nouvel, je n'ai pas trop d'avis déterminé. J'ai juste eu moins de plaisir à fréquenter un espace devenu d'une froide rationalité. J'aimais énormément l'ancienne salle à l'italienne, où j'ai vu la salle entière entonner dans une allégresse irrépressible les refrains de L'Auberge du Cheval blanc. Il fallait voir les gars en culotte de peau taper en rythme leurs godasses et leurs cuisses ("Oh joyeux Tyrol, quand la gaieté prend son vol").
J'y ai vu et entendu, dans des conditions privilégiées, nombre de spectacles d'opérettes joyeuses en compagnie de quelques personnes agréables. J'y ai vu et entendu quantité d'opéras mémorables, de Wozzeck (vous savez : « Jawohl, Herr Hauptmann ! ») à la Tétralogie, (dans une belle version scénique signée Nicolas Joël) en passant par une foule d'autres.
Cela a duré jusqu'au moment où le metteur en scène a pris le pouvoir pour imposer ses élucubrations conceptuelles (j'ai particulièrement en travers du gosier un Cosi Fan Tutte et un Chevalier à la Rose assez "gratinés"). Philippe Beaussant, cet immense amateur amoureux de musique, en avait tiré La Malscène, livre très juste qui alignait dans son collimateur ces usurpateurs qui se servent des œuvres et des compositeurs à leurs seuls gloire et profit au lieu de se mettre humblement à leur service. Mais Beaussant était trop poli : il s'était malheureusement interdit de citer quelque nom que ce fût.
09:05 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, rue de la république, rue joseph-serlin, opéra de lyon, jean nouvel architecte, pierre cardin, haute couture, musique, opérette, opéra, wozzeck, la tétralogie, l'auberge du cheval blanc, oh joyeux tyrol, cosi fan tutte, le chevalier à la rose, philippe beaussant, la malscène
jeudi, 01 mai 2025
LA FONTAINE BARTHOLDI ...
... COMME PERSONNE NE LA VERRA JAMAIS.
PHOTO D.R.
Vue plongeante sur le "Char d'Amphitrite" (dédoublé), alias "Char de la Garonne" dans un premier temps (il devait trôner à Bordeaux), puis "Char de la Liberté" (on devine pourquoi), avant de devenir définitivement la "Fontaine Bartholdi".
09:00 Publié dans PAS PHOTOGRAPHE MAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fontaine bartholdi, lyon, place des terreaux, fontaine des terreaux