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mercredi, 11 septembre 2024

UN POÈME

Maya, ainsi qu’ailée
De vos longs cheveux blonds,
Maya l’Illusion,
Vous ai-je assez aimée ?

L’Eve des anciens jours
Toute parlait en vous,
En le mensonge doux
Qu’en vous était l’amour,

Et du bien qu’il en est
Sans pourtant qu’on le touche,
Le rêve disait vrai
Baiser de votre bouche.

Maya dont les yeux clairs
Chantaient les Idumées,
Quand en nous nuit amère
Dormait en long couchée,

Maya qui souriiez
Nous apportant clarté,
Et qu’alors d’y penser
Nous retrouvions la paix,

Maya, et qui saviez
Pourquoi l’on pleure ou prie,
Dans le songe qu’on fait
Et de tout qui délie,

Et sur nous vous penchiez
Mains sur nos fronts posées,
Et nos yeux les fermiez
Pour quon puisse oublier,

Quoi qu’en ait dit Bouddah,
Maya, vous étiez sûre,
Dans la vie que l’on a
Autant que la douleur.

Or Maya, en nous cœurs
Qu’importe d’imposture,
Lorsque le rêve en nous
Elit des paradis,

Rien n’est vrai sous le ciel
Que ce qu’en soi l’on porte,
Et myrrhe en nous, ou miel,
C’est songe qui l’apporte,

Et lors c’est vous Maya,
Comme Eve aux anciens jours,
Qui nous tendez la joie,
Le désir et l’amour,

Au fruit de l’arbre vert
Que vous avez cueilli,
Maya, aux grands yeux clairs,
Et qui savez la vie,

Maya, ainsi qu’ailée
De vos longs cheveux blonds,
Maya l’Illusion
Si douce en nous entrée.

MAX ELSKAMP
Chansons désabusées.

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