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dimanche, 30 septembre 2018

FRÉDÉRIC BEUTTER MARIE SA FILLE

EXTRAIT DU JOURNAL DE FREDERIC BEUTTER.

1888

12 16 : Aujourd’hui la tante Maria nous demande notre chère Hortense en mariage avec Félix Paliard qui a fini ses études de médecin, notre bonheur de cette demande n’est troublé que par la crainte que Hortense nous quitte pour aller habiter Lyon, car sans cela, nous n’aurions pas pu espérer mieux pour ce cher enfant.

12 25 : Aujourd’hui Marianne et Félix viennent remettre la bague de fiançailles à Hortense et nous passons une bonne journée ensemble, nous recevons des félicitations de tous côtés.

12 31 : Charles ayant pris la rougeole, Sophie ne peut le quitter et nous faisons les visites de jour de l’An avec Fred et Pierre.

           Nous avons à remercier Dieu de toutes les grâces de cette année, beaucoup de travail, la santé et surtout le mariage si heureux de Hortense.

1889

01 01 : Après nos visites nous soupons chez Vincent ; tout le monde me félicite du mariage de Hortense.

01 21 : Hortense Fred et la tante Maria partent avec moi pour Lyon pour voir les Léon qui nous reçoivent avec beaucoup d’enthousiasme, nous passons une bonne soirée avec eux et revenons par le dernier train bien contents, Sophie ne pouvait pas quitter Charles qui est en convalescence de la rougeole.

04 08 : Depuis 3 mois Félix vient voir Hortense toues les semaines ; ils reçoivent beaucoup de cadeaux de la famille, Antonin, Peyre, Daeniker, Delporte, Berthollet. Aujourd’hui paraît au Mémorial l’annonce de leur mariage.

04 17 : Aujourd’hui pour récompenser Fred de sa bonne place je l’amène à Lyon entendre « Sigurd » [d’Ernest Reyer] nous y trouvons son professeur Billies.

04 20 : Henri par une simple carte refuse notre invitation à la noce.

04 23 : Ce matin nous assistons tous à la messe par l’abbé Jeune et servie par Fred, Félix arrivé hier et Hortense communient ensemble ce qui nous donne une émotion bien douce.

04 24 : Ce soir mariage civil de notre chère fille Hortense avec Félix Paliard assistés de leurs parents oncles et tante Maurice Général Sapy [?] Léon Paliard Mr Berthollet témoins, l’adjoint (Mr Roux) fait un joli petit discours faisant mes éloges et ceux des deux familles. Ensuite nous signons le contrat (Me Germain). Je donne 20.000 Frs de dot comptant plus le trousseau. Après le mariage nous dînons tous ensemble à l’hôtel de France (sauf Léon Berthollet).

04 25 : Par un temps incertain, mais se levant un peu, je vais chercher les Valayer et Joseph (vêtu comme un pauvre) à la gare, puis à 11 h 15 nous rendons à l’église St-Charles superbement décorée de fleurs et remplie d’une assistance très nombreuse ; Maurice (violon) Fred (Harmonium) jouent les morceaux religieux composés par Léon d’une manière superbe, l’abbé Morel, cousin de Félix qui lit la messe fait une très jolie   allocution. [123] Après cette magnifique cérémonie où Hortense est ravissante dans sa toilette de mariée, tout le monde se presse dans la sacristie, après nous nous rendons directement à l’Hôtel de France où la table est dressée pour 65 couverts parmi lesquels Dr Lépine Gayet Alexandre Guillaume J.Gerin, Berthollet, Burty, le dîner est excellent et très gai pendant lequel nous recevons des dépêches de Feldkirch, Ario, Meran, Constance, Freiburg et Daeniker, on fait beaucoup de toasts et après le dîner on monte au 1er où on commence à danser tandis que les jeunes mariés partent pour Lyon à 8 heures. Je leur dis adieu à la gare où j’avais accompagné les Valayer et rentre chez moi tout de suite après.

04 26 : Aujourd’hui le Mémorial parle de notre cérémonie d’hier et à midi arrive James Gill avec qui je reste à mon grand regret occupé pendant plusieurs jours.

04 28 : Je pars avec Gill pour St-Bonnet le Château, hier en rentrant à la maison je trouve Sophie toute seule à table, ce qui nous attriste beaucoup pauvre femme ; nous recevons de bonnes nouvelles des mariés qui partent pour Marseille, Nice.

05 01 : Nous souhaitons la fête à Fred à qui revient en grande partie le succès de cette superbe cérémonie.

05 23 : Ce soir à 6 heures juste un mois après leur départ Félix et Hortense reviennent en excellente santé et enchantés de leur voyage de noces.

Note : Depuis le début de cette série "Journal de Frédéric Beutter" (le grand-père maternel de mon grand-père maternel), je respecte scrupuleusement l'orthographe et la ponctuation telles qu'elles apparaissent dans le tapuscrit complet du Journal. Le "Fred" qui joue de l'harmonium est le fils de Frédéric. Le "Léon" dont parle cet extrait (le grand-père paternel de mon grand-père maternel) s'appelle Jacques Léon Paliard.

PALIARD JACQUES LEON ET SA FEMME.jpg

Pour la pose, Marianne fait semblant de tricoter.

PALIARD J.jpg

Jacques Léon Paliard et Marianne, son épouse, née Milliet.

Toute une époque dans ces photos (non datées, lui est mort en 1907, elle en 1908).

Il est le père du marié. On le présente de la façon suivante à sa place dans l'arbre généalogique familial : « Auteur compositeur, musicien, poète, élu membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, négociant, caissier à Lyon, receveur des hospices civils de Lyon ». N'en jetez plus.

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