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vendredi, 24 février 2017

L’ÉGALITÉ FILLES-GARÇONS

Allez, voilà que Le Monde remet  ça ! Il nous refait le coup de l' "égalité filles-garçons". C’est dans le numéro du 23 février sous le titre : « Education : le modeste bilan de la formation à l’égalité filles-garçons ». L’égalité filles-garçons, ce thème favori de la gauche molle, de la gauche sociétale, de la gauche de discours, un discours purement idéologique, doublé d’un énorme mensonge par omission. Car derrière la propagande aimablement diffusée dans les médias, se cache une drôle de vérité.

On ne me fera pas croire que, dans toutes les écoles de France, dans tous les collèges et dans tous les lycées, il y ait besoin d’une telle « formation à l’égalité ». Dans la plupart des établissements scolaires, en effet, une égalité de fait et de droit règne sans problème entre les filles et les garçons.

Je précise que je ne parle pas des résultats et des orientations, seulement du quotidien des élèves. Le problème, malheureusement, c’est qu’on ne peut pas mettre « tous les élèves » dans un seul sac. Car c’est seulement chez un certain nombre d’entre eux que le problème de l’égalité se pose. Et plus précisément dans un certain nombre d’établissements, caractérisés par leur situation géographique et urbanistique. La silhouette du problème commence à se dessiner, j’espère.

Appelons les choses par leur nom : chez les élèves de tradition ou de confession musulmane, et dans les établissements situés dans des lieux où elle est consistante, voire majoritaire, le problème se pose en effet, et souvent de façon criante. J’ai par exemple vu de mes yeux, un soir de ramadan, en pleine Croix-Rousse, un gamin ramener sa sœur adolescente à la maison, manu militari : il hurlait de colère, elle criait qu’elle voulait aller retrouver ses copines. Ses copains à lui n’étaient pas loin, comme on l’a vu quand un passant est intervenu. Alors à coups de gifles et de vociférations, il a rendu sa sœur docile, forcée d’aller « rompre le jeûne » en famille.

Autre constatation : dans les établissements scolaires qu'il m'est arrivé d'observer de l'intérieur, curieusement, il m'est très exceptionnellement arrivé de voir assis côte à côte un Maghrébin et une Maghrébine, encore moins un couple "basané-blanche" ou "basanée-blanc". Mieux : chez les blancs, filles et garçons cohabitaient en fonction des affinités personnelles ou des amours du moment, alors que chez les basanés, la séparation des sexes semblait tellement évidente qu'elle ne posait même pas question.

Voilà à qui il faut l’adresser, la fameuse formation à l’ « égalité filles-garçons » : aux musulmans qui vivent sur le territoire français. Le malheur, c’est que la gauche baratineuse ne l’entend pas de cette oreille. Au motif que l’égalité est un principe universel, il est impossible pour le gouvernant ou le législateur de destiner des mesures à une portion nommément citée de la population.

Pensez, ce serait une « discrimination ». Ceux qui le feraient se rendraient coupables de « stigmatisation en raison de la religion ». Pire : ils avoueraient officiellement leur « islamophobie ». Résultat, il est formellement interdit aux responsables d’appeler un chat un chat et d’expliquer les véritables raisons qui ont poussé le gouvernement à lancer le thème.

Il me semble me souvenir qu'il s'était passé la même chose au moment de l'instauration des nouvelles cartes d'identité : si les photos doivent respecter un cahier des charges aussi strict qu'abracadabrant (la photo d'une fillette de 3 ans recalée pour cause de bouche ouverte et de mèche tombante, j'ai assisté à la scène à un guichet de mairie), la cause est à chercher du côté du voile islamique, qui oblige tous les Français à se plier, par un imprévu choc en retour, à une contrainte qui ne les concerne en aucune manière. Sur ce point, c'est l'islam qui a imposé ses exigences sur le territoire français.

Et résultat du résultat : on bombarde soixante et quelques millions de gens que ça ne concerne plus depuis lurette de salades et de tartines de moralisation généralisante à outrance. Et l’on est obligé, pour faire passer le soi-disant « droit » de la minorité musulmane titulaire de la carte d’identité française, d’enfermer tous les hommes dans une culpabilité originaire, intrinsèque et fatale à l’égard des femmes. L’inénarrable « lutte contre les stéréotypes » passe par la nécessité de « former les enseignants à identifier les stéréotypes sexistes » (Mattea Battaglia, auteur de l’article) : je signale « sexiste », mis en lieu et place de « sexuel », par lequel tout effort de différenciation est déclaré par avance « discrimination ».

On comprend dans ce contexte que les bataillons de militantes féministes et les commandos de militants homosexuels (« les associations » en langage journalistique) se soient engouffrés dans cette brèche conceptuelle, où tout ce qui favorise la dissolution des critères est le bienvenu. On comprend pourquoi les grenouilles catholiques et les crapauds tenants de la « Manif pour tous » se sont lancés à l’assaut : c’était en toute méconnaissance de cause. Ils n’ont pas vu (ou ont fait semblant de ne pas voir) l’énorme chiffon rouge.

Abusés jusqu’au trognon par le tour de passe-passe, ils ont fait croire, par leur réaction, que sur ce thème pouvait se reconstituer l’archaïque antagonisme droite-gauche, qui restituait leurs points de repère à tous les croyants de toutes les causes. Le plus drôle (façon de parler !) dans l’histoire, c’est que l’opération a permis de présenter dans un packaging œcuménique les trois causes (homosexuels, femmes, musulmans) qui, coalisées, ont acquis un poids politique tel que personne n’ose affronter ce qui est devenu une force. Une force trinitaire qui n’hésite pas à recourir aux tribunaux pour faire régner son ordre.

On ne s’étonne pas qu’une péronnelle bombardée « ministre de l’éducation nationale » (corps de logis et dépendances), après avoir lancé la lumineuse idée des « ABCD de l’égalité », soit assez gonflée pour répondre, à une question de « journaliste » sur l’hypothèse d’une présidence de la république : « inch’allah », et de finir sur un message en langue berbère. Une ministre de la République française capable de faire profession de foi musulmane : décidément, on n’arrête pas le merdier.

On ne s’étonne pas non plus qu’un candidat (« socialiste », ou ce qu’il en reste) à la présidence de la même République ose affirmer, imperturbable, dans le JDD, que la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat : « protège aussi bien la fille habillée en short que celle qui veut librement porter le foulard » (« Le mur du çon » du Canard enchaîné du 22 février). Il fait semblant de ne pas savoir que le "foulard" dont il parle est l'arme de propagande massive mise en avant par l'islam pour étendre son influence, tout en douceur, sur des territoires anciennement chrétiens.

J’attends fébrilement de voir le sort qui attendrait la première fille ou femme voilée qui oserait sortir « librement » en short et les jambes nues dans sa cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois ou au Val-Fourré de Mantes-la-Jolie. J’aimerais savoir combien de temps il faudrait pour qu’elle reçoive un déluge de pierres. Je crains bien que sa première photo de célébrité sur les réseaux sociaux ne soit aussi sa dernière. Benoît Hamon est décidément un sinistre irresponsable. Quel écervelé peut sérieusement désirer le voir au second tour ?

Non, en dehors de l’épiphénomène qu’est la récupération du thème par les cercles féministes et homosexuels, la « formation à l’égalité filles-garçons » lancée à grand bruit par les instances dirigeantes ne concerne pas la totalité des Français. Une écrasante majorité d’entre eux est sortie du moyen âge et de l’obscurantisme, même si des frustrations dommageables tendent à faire croire qu'elles perdurent.

Elle concerne presque exclusivement cette partie de la population pour qui une fille qui sort en jupe dans la rue est une « pute ». Cette partie de la population pour laquelle une fille, au-dehors, ne saurait être vêtue que de « vêtements amples », pour ne pas susciter la concupiscence. Une population qui fréquente (ou non) les mosquées, de plus en plus endoctrinée par les imams et les « traditions » arabo-musulmanes, qui n’a rigoureusement rien à foutre de l’égalité homme-femme. Et qui crache de plus en plus ouvertement sur la nation qui l'a accueillie.

Il est juste interdit de dire cette vérité.

L’universalisme a bon dos. 

Voilà ce que je dis, moi.

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