mardi, 31 janvier 2017
RUE D'IVRY 3/4
Photographies Frédéric Chambe.
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5/11
On a beaucoup nié,
en espérant la chair.
On a pétri du pire,
avant la bouche à mots,
avant de se frotter,
pour grossir la foule.
S'il dit : c'est vain,
ça fait violent.
Pour les diverses mères,
en équilibre à la seconde,
ça fait de l'appétit,
des bouts d'hiver,
des corps d'ennui.
L'intime est vide.
L'enfant dans le violent,
construit du désordre.
Il joue à l'ennui.
Le comédien le connaît mieux.
La foule inclut son corps,
et sa dérive en bord de vie,
et son déni, son désaxé.
Pour celle que je connais
(l'ivresse à dénoyer),
il a fallu du sel,
de l'eau violente.
Le vrai d'hiver,
c'est un corps médiocre,
au bord du vide.
Pour celle que je connais,
il faut pétrir.
J'ai vu ses mains d'ennui,
les traces, un équilibre,
mais sans vertu.
On n'a qu'un corps salé.
Celle que je connais
meurt en appétit.
Elle a fait de son corps un bruit :
un son d'artère avec des noms.
Le nombril est ouvert.
Le ciel se retient.
F.C.
(Livre traduit d'un pur de langue, fragment, p. 24-25.)
09:00 Publié dans POESIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, lyon, croix-rousse, poésie
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