jeudi, 07 avril 2016
UN POÈME
FIAT LUX
J’ai caché l’âme dans les sensations :
Régulière et moirée, elle était cétoine et mirage.
J’ai réfugié la loi que je respire dans la cage, après-coup :
Irrégulière et feu de paille, elle a fauté.
J’ai déguisé l’humanité en vertige besogneux :
Elle a usé ma peur jusqu’à refermer le couteau.
J’ai dissimulé un corps dans le regard des pierres :
Il a couru dans le granit, jusqu’au rire.
J’ai enterré des morts dans des bouches à nourrir :
Ils ont taillé dans mon écorce un masque de violence.
Alors, du fond de la douleur inscrite au cœur des hommes,
Ma main est remontée pour ouvrir le soleil.
09:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie
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