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mardi, 02 février 2016

APRÈS LA FERMETURE

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Les images sont obtenues cette fois en plaquant l’objectif de l’appareil contre la surface vitrée, une fois l’intérieur déserté, après la fermeture. Cela permet d’éliminer tout reflet autre que ceux offerts par les éventuelles surfaces réfléchissantes présentes à l’intérieur.

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Cette façon de faire est hélas rendue impossible dans bien des cas : le rideau - textile ou métal, intégral ou maillé - est décourageant par principe. Mais il faut éviter de susciter la convoitise, et puis, les assurances, n'est-ce pas, exigent qu'on se prémunisse. Je comprends : je n'excuse pas.

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Là où c'est possible, et heureusement ce l'est encore souvent, cela donne des ambiances un peu fantomatiques, aux lumières diversement intenses, diversement colorées. La réalité perd de sa consistance. Il n’est pas toujours aisé de deviner l’activité à laquelle on se livre dans les lieux.

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Dans certains locaux, on voit régner un ordre hygiénique impeccable, où tout est perpendiculaire, propre et aseptisé. Ailleurs, on voit un innommable bazar où tout s'enchevêtre dans un joyeux tumulte visuel. On sent que le commerce obéit à des lois qui n'ont pas besoin de s'écrire pour être appliquées.

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Que devient un magasin quand tout le monde l’a quitté ? A quoi ressemble un local commercial, une fois débarrassé de toute présence humaine ? Que nous raconte-t-il de ce à quoi il sert, de ce qui s’y passe durant la journée, des gens qui l’ont conçu, aménagé, meublé, fréquenté ?

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Les espaces apparaissent, une fois la journée de travail terminée, sous un jour différent, éclairés par les seules lumières de la rue, enseignes restées allumées, éclairage public, hormis la présence lumineuse éventuelle laissée par l’occupant des lieux.

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Il va de soi, ici, que chaque image n'est pas à regarder pour elle-même, et que c’est l’inscription de chacune dans la série complète qui compte, vu que c’est la variété des paysages ainsi captés qui constitue en soi le sujet, et qui permet à l’œil de profiter du tout en comparant les effets produits par les parties.

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J’aime assez la bigarrure obtenue par cette succession, genre diaporama. L’intéressant de la chose, c’est bien sûr qu’aucun de ces lieux n’est fait pour être regardé, quoiqu'une vitrine de magasin soit avant tout un moteur de désir. C'est son seul lien avec le "spectacle". A part ça, franchement, quel intérêt ? Qui serait assez bête pour s’attarder à de telles futilités ? 

Il fallait bien que quelqu’un se dévouât. 

Voilà ce que je dis, moi.

Série à suivre, mais sans baratin : j'en laisse la tâche aux adeptes de la sémiologie. 

photographie,lyon,croix-rousse

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