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jeudi, 15 août 2013

JOURNAL DES VOYAGES 32

Je suis toujours en vacances, mais … j'ai toujours cet innommable goût pour les têtes coupées de main d'homme. Aujourd'hui j'améliore : j'introduis la tête dans la cuisine, grâce au

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Le Journal des Voyages offre en effet tellement de destinations palpitantes, d’aventures mémorables, de phénomènes qui défient l’imagination, qu’il n’est guère besoin de sortir de chez soi pour frémir d’angoisse et de volupté. En ce saint jour de la sainte Assomption de notre très Sainte Mère la Vierge Marie, je vous invite à un sacré banquet. Appelons-le, si vous le voulez bien,

 

LE DÎNER DE TÊTES.

 

Ce qui n'a pas grand-chose à voir avec le "dîner de cons". Quoique, quoique : c'est peut-être tendre, allez savoir. Sans doute suffit-il de bien le cuisiner. J'aurais pu intituler ce billet : « Gastronomie cannibale ».

 

Aujourd'hui, la rubrique sera en effet culinaire, pour ne pas dire gastronomique, comme on peut s'en apercevoir avec délectation sur l'image ci-dessous.

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JE NOTE QUE LA TÊTE A ENCORE L'AIR DE SOUFFRIR

Ma foi, comme il paraît qu'il faut s'adapter aux habitudes et coutumes des populations autochtones ... Comme dit un des proverbes bantous préférés d'Alexandre Vialatte : « Il n'y a pas de bas morceau dans le gras missionnaire » (je cite de mémoire, mais les fidèles reconstitueront).

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"HORREUR ! CE SONT DES DEBRIS HUMAINS QUI BOUILLENT DANS CES MARMITES"

Cela dit, mangerais-je de ce gros ver blanc dont les Aborigènes d'Australie raffolent, et qu'ils trouvent sous les écorces des arbres ? La réponse n'est pas donnée d'avance, surtout si le gros ver blanc en question m'était présenté en steak tartare et non assaisonné. 

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"CHEZ LES CANNIBALES. PREPARATION DES TÊTES HUMAINES : LES PIERRES CHAUDES SONT ARROSEES D'EAU "

Il faut s'adapter, nous dit-on. Il faut être tolérant. Certes, vous en discourez à votre aise, mesdames et messieurs qui imposez  la tolérance à l'égard de toutes les fantaisies humaines plus ou moins fantaisistes que le Journal des Voyages a laissées sur sa route (mais qui ne parle jamais de l'excision du clitoris des filles, qui fait curieusement pousser des cris d'orfraie à tous les fanatiques et à toutes les fanatiques de la tolérance à l'égard des "coutumes autres", c'est-à-dire des différences). A commencer par la consommation des têtes de ses semblables, en tartare, en friture, en bouilli, en rôti, enfin, selon la recette que vous préférez.

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"LES CHINOIS CHEZ EUX : DANS CES PANIERS D'OSIER SONT DES TÊTES D'HOMMES ET DE FEMMES"

Cela dit, parlez franchement, monsieur l'explorateur en charentaises : mangeriez-vous de la tête humaine cuite, comme s'apprêtait à le faire la brave femme aux seins tombants (plus haut) accroupie devant sa marmite, dont votre arrivée intempestive a retardé la satisfaction de l'appétit, et qui attend pour le (satis)faire que vous ayez passé votre chemin ? Que feriez-vous si le maître-queux vous apportait (comme ici, au milliardaire Largo Winch) la tête de votre meilleur ami sur la table du festin auquel vous avez convié quelques centaines de riches ?

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APPETISSANT, NON, AINSI PRÉSENTÉ ?  (TIRÉ DE LA SERIE "LARGO WINCH")

« Vous reprendrez bien un peu de ma tête ? - Avec plaisir, elle est succulente. ». Je confirme : bien grillée, la cervelle est le morceau le mieux venu.