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jeudi, 27 février 2025

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TROUVÉ SUR UNE PLAGE D'ISLANDE PAR ...

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mercredi, 26 février 2025

L'EUROPE N'EXISTE PAS

Ce qui est en train de se passer depuis l'élection de Trump dans le domaine des relations internationales en général et pour ce qui est de la place de l'Europe dans le monde en particulier apporte la preuve éclatante d'une vérité qui a trop longtemps tardé à se faire jour :

L'EUROPE N'EXISTE PAS. 

En dehors d'être une entité géographique et un continent ; en dehors d'être une collection d'Etats, de populations, de langues et de cultures nationales disparates ; en dehors de s'être endormie, depuis la glorieuse "victoire" de 1945, dans un confortable rapport de vassalité par rapport aux Etats-Unis d'Amérique ; en dehors d'être à l'origine de la civilisation mondiale telle qu'elle existe aujourd'hui, l'Europe apparaît désormais dans toute sa nudité, dans toute sa vérité,dans toute sa vulnérabilité. 

L'Europe apparaît désormais pour ce qu'elle est en réalité : un vulgaire espace mercantile, un ventre mou ouvert à tous les vents, une proie tout à fait alléchante pour tous les appétits des ogres contemporains. Les Etats-Unis de Donald Trump ont jeté bas le masque. 

L'Europe de la défense ? Soyons sérieux : il faudrait pour cela un minimum de cohésion politique, ce qui est loin d'être acquis. Cette Europe-là fait la sieste et ne semble pas pressée d'en sortir.

lundi, 24 février 2025

CHARLIE HEBDO N'AURAIT PAS DÛ

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Cet encart publicitaire pour La Gueule ouverte (belle revue d'écologie militante fondée par l'impeccable Pierre Fournier, trop tôt disparu) a paru dans le n°252 de Charlie Hebdo (11 septembre 1975). Je suppose (peut-être à tort) que le dessin est signé Nicoulaud, et que l'esprit en est inspiré par la rubrique "animaliste", tenue alors par une nommée "Paule" (aujourd'hui c'est, je crois, une certaine Luce Lapin).

J'imagine que La Gueule Ouverte tenait absolument à marquer l'ouverture de la chasse et alerter les populations sur l'extermination massive de la communauté des léporidés, désignée comme bouc émissaire. 

Je ne suis pas un mordu indéfectible de la chasse, mais je suis d'une famille où la chasse tenait beaucoup de place. Il m'est arrivé de partir à la chasse dans les petits matins, d'en retirer quelque plaisir et d'en revenir content. Je n'en ai jamais fait une raison de vivre, mais je n'oublie pas non plus que le droit de chasser demeure l'une des premières conquêtes du Tiers-Etat en 1789. J'ajoute que je déplore l'extension démesurée de l'élevage d'espèces que les sociétés de chasse lâchent dans la nature quelque temps avant l'ouverture. 

Je fus et reste un lecteur assidu de Charlie Hebdo (celui de 1970-1982). Je connais le refrain que la revue entonnait régulièrement : « Chasseurs gros cons, chasseurs tristes cons ! ». Mais je trouve l'image ci-dessus immonde et indigne, qui assimile l'ouverture de la chasse, événement annuel traditionnel, à la catastrophe qui s'est abattue sur la communauté juive entre 1933 et 1945. 

Cela montre qu'il y a un demi-siècle, un grand confusionnisme régnait déjà dans les milieux qui se présentent aujourd'hui comme les défenseurs de toutes les espèces vivantes, à commencer par les végétales et, pour ce qui est des animales, celles qui ne maîtrisent pas le langage articulé des hominidés bipèdes.

Je pense ici aux fanatiques des causes écologique, environnementale et "animaliste", aux "khmers verts", aux anti-chasse, aux anti-corrida, aux intégristes de l'alimentation "saine", amateurs de viandes sans viande et autres joyeusetés culinaires ultra-transformées. Je pense à quelques illuminés qui vont peindre sur des vitrines de crèmeries « Lait = Mort » (slogan pour le moins contre-intuitif, vu dans le quartier Saint-Georges ).   

Prétendre réduire, voire abolir les différences entre règne animal et espèce humaine, voilà juste une marotte un peu sotte d'enfants trop gâtés de la civilisation.

Oui, les animaux sont capables de performances insoupçonnées. Oui les animaux sont dotés d'une sensibilité propre. Oui, les animaux sont capables d'attachements forts. Oui, certains animaux ont des capacités étonnantes qui peuvent sembler cousines de traits humains. Tout cela est vrai. 

Mais tout est-il permis au nom d'une prétendue "cause animale" ? A-t-on le droit de comparer les chasseurs à des nazis ? L'ouverture de la chasse à celle des camps d'Auschwitz, Treblinka ou Maidanek ? La mort de lapins de garenne à l'extermination des juifs ?

Faut arrêter de déconner de temps en temps.

***

Je précise que c'est, pour l'instant, le seul exemple qui me fasse vraiment honte dans la grande révision que j'ai entamée de la revue que je porte encore au pinacle de mon cœur. 

dimanche, 23 février 2025

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samedi, 22 février 2025

COMMENT VA LE MONDE ?

Que voulez-vous que je puisse dire de ça ?

Pendant qu'Ubu-Roi-Trump chamboule tous les grands équilibres, se couche devant Poutine (traitant de dictateur le président de l'Ukraine, on se demande), à qui il vend l'Occident pour une bouchée de pain, laisse le champ libre aux Chinois sur les terres arabes, que se passe-t-il en France ?

Quelques pouilleux qui persistent à se prétendre de gauche (on se demande sur quelles bases) cherchent des poux à un vieux routier de la politique française qui vient de réussir à faire voter quelques budgets, en lui envoyant dans la figure une boule puante qu'ils sont allés chercher dans les poubelles de l'enseignement catholique.  

Bétharram, quoique (ou parce que ?) catholique, est peut-être un endroit sordide où des violences diverses, physiques ou sexuelles ont été commises. Mais franchement, quel rapport avec la situation présente ?

Pendant que des hommes naviguent à vue pour faire en sorte que le navire France évite le naufrage, quelques individus louches ou aveugles sortent à point nommé une affaire par laquelle ils espèrent empêcher le pilote de manœuvrer efficacement pour franchir  la barrière d'écueils. 

Bayrou n'est peut-être pas un perdreau de l'année, il traîne peut-être quelques casseroles, il ne se prend peut-être pas pour une crotte, il n'a peut-être pas fait tout ce qu'il aurait fallu faire pour empêcher Bétharram de nuire. Oui, tout cela est possible.

Mais quand je compare la petite merdouille dans laquelle pataugent les représentants du peuple français et l'énormité du cataclysme que nous préparent les prochains rapports de forces dans le monde, j'ai envie d'engueuler ces minuscules députés de bac à sable :

« Mais enfin, grandissez ! Soyez un peu sérieux ! Occupez-vous enfin de la France ! »

vendredi, 07 février 2025

APARTHEID, COUP D'ŒIL RÉTRO

Il ne fait plus très beau au-dessus des populations blanches d'Afrique du Sud, si l'on en croit ce titre du journal Le Monde daté 6 février 2025. 

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La rage de monsieur Musk est motivée par le projet du gouvernement sud-africain d'en finir avec la spoliation des terres opérée autrefois par les colons Afrikaners.

A comparer avec le titre historié de cette page tirée d'un Charlie Hebdo daté du 1 juillet 1976 et signé du maître ès-lettrines Willem.

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Il faut se souvenir que Frederik de Klerk n'a libéré Nelson Mandela qu'en 1990, après 27 ans passés par ce dernier dans une prison, et que l'Afrique du Sud a élu ce héros noir ("Madiba") en 1994. Or la première phrase de Willem est la suivante : « En Afrique du Sud, la fin du règne des blancs n'est qu'une question de temps », et qu'il met celle-ci dans la bouche d'un blanc vaincu : « T'es fier de toi ? 21 millions de noirs contre 4 millions de blancs !? ». 

En dehors du fait qu'on savait déjà vers quel bord politique extrême penche le cœur d'Elon Musk, c'est Willem qui avait raison. 

Et si la première phrase de Willem annonçait la fin de quelque chose de plus vaste ?

dimanche, 02 février 2025

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PIED OPALIN

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samedi, 01 février 2025

CE QUE JE PENSE DES VIRILISTES ...

... ET AUTRES MÂLES DOMINANTS.

Moi qui suis un homme ordinaire, je veux dire un mec normal, je pense évidemment ce que je veux des "luttes" féministes, surtout des plus spectaculaires, péremptoires, outrancières ou exaltées qui ont marqué les années qui viennent de passer. Les guerrières des "gender studies" chères à Judith Butler, ce n'est pas ma tasse de thé, quoi que puissent en répandre sur les ondes les complaisants des médias généralistes (mais quand même imprégnés de la bigoterie congénitale en vigueur dans l'entre-soi du bocal parisianiste).

Je suis de ceux qui voient dans certains « stéréotypes de genre » un fond de vérité intangible : la nature fabrique soit des hommes, soit des femmes (les exceptions sont juste des aberrations, ce qu'on appelait autrefois des "monstres" et autres "bêtes" de cirque), ensuite — et cela depuis l'aube de l'humanité —, chaque homme et chaque femme se débrouille et s'en sort comme il peut avec ça.  

Je ne suis pas une mauviette, je peux même dire que j'ai fait partie des costauds. Il n'en reste pas moins que, dans mes rapports avec les femmes, je n'ai jamais fait partie des rangs d'abrutis de comptoir qui font étalage devant les potes de leurs moyens musculaires de séduction du sexe dit faible, et de la puissance du "corps caverneux" logé entre leurs jambes, de ses dimensions et de sa capacité de procurer à sa partenaire de jeu (volontaire ou non) toutes sortes de sensations mémorables. 

J'ai quelques souvenirs qui surnagent à ce sujet. Entre autres quelques bidasses du 5ème GALAT, sorte d'exemplaires archétypaux de Néandertal, dont un dessinait à la craie sur un mur de la caserne le signe des Vénus du Paléolithique avant de commettre, les poings en avant, les gestes de la copulation (il était braconnier de père en fils et savait dresser son chien à chasser sans aboyer).

Mais à l'inverse un vieux chétif pitoyable qui, quand je bossais à la STUR, avouait plus humblement à ses potes au bistrot : « Ah ben chez moi, y a plus de dentifrice, y a plus que le tube ». Il n'avait déjà plus beaucoup de dents en disant ça. C'était un modeste au milieu des durs, des vrais, des tatoués.

Ces souvenirs datent de l'époque du défunt "service militaire", où il m'a été donné de côtoyer quelques individus d'élite (dont un Corse natif de Tavera, un Azuréen amateur de John McLaughlin et de J.R.R. Tolkien, et quelques autres potes, dont un roulait dans une chouette Alfa Giulietta), mais aussi des rafales de primitifs de haut vol et au front bas : ah, ce moment dans un bistrot de Nancy (le temps des "classes"), où une femme fouillait en rigolant et avec énergie dans le pantalon d'un mec qui se laissait faire en sirotant sa bière.

Souvenirs aussi du temps des "jobs" plus ou moins éphémères, dont un de camionneur, où j'ai croisé, sur le quai d'embarquement, la route de deux Momo (le Gaulois et l'amoureux des lessives à la main), d'un gars qui rangeait le matin ses sept kils de rouge dans son placard pour la journée, de quelques paresseux qui ne faisaient pas long feu et d'un sournois amateur de petits garçons. 

Il se trouve qu'au gré de mes souvenirs, m'est revenu un drôle de refrain : « Vendez-moi ou a ou a ou a ha une île déserte ! ». J'ai tapé les mots sur mon clavier, et je suis aussitôt tombé sur cette chanson de la Québécoise Lucid Beausonge, qui date de 1981. Et je me suis dit : voilà la beauté qui se met au service d'une femme. 

Ce qui est curieux, c'est que j'avais mémorisé le refrain à la perfection, en particulier les vagues exprimées par le "ou a ou a ou a ha", mais que je n'avais jamais vraiment écouté les paroles des couplets, à commencer par le "message". A noter que la chanson ne se met à aucun moment selon moi au service de quelque cause que ce soit : c'est une femme qui s'adresse à moi.

Cela s'appelle : Lettre à un rêveur qui s'ignore.

Magnifique.


***

Lettre à un rêveur qui s’ignore
Qui jongle avec les "faudrait" et les "y a qu’à"
Retourne coucher dans son décor
Quand le réel reprend ses droits
Vendez-moi une île déserte {x2}

Il pensait tout haut dans sa tête
Que la petite avait de quoi
Qu’il pourrait profiter peut-être
De la fille qui vient d’en bas
Vendez-moi une île déserte {x2}

Quand le vieux, lui, la regarde
Avec ses yeux de vieux cochon
Sexe rongé de phallocrate
Qui voit en chaque femme le ballon
Vendez-moi une île déserte {x2}

Ne parlons pas d’elles qui se terrent
Encore moins d’elles qui, de surcroît,
En vertu d’une morale précaire
Leur laissent volontiers tous les droits
Vendez-moi une île déserte {x2}

Silence digne des catacombes
Silence digne des morts vivants
Quand la violence se tient dans l’ombre
Quand la violence tient bien son rang
Vendez-moi une île déserte {x2}

Je vais mais je suis somnambule
Et j’ai presqu’oublié le nom
De ces violeurs dont la minuscule
Se tient dans l’ fond d’ leur pantalon
Vendez-moi une île déserte {x2}

***

Ce qui me saute d'abord aux oreilles, c'est la beauté intrinsèque de la chanson, la justesse presque mélancolique de la voix de Lucid Beausonge, la force intelligente  de l'arrangement musical (ah, cette basse tenace !). Ce qui me frappe aussi à la réflexion, c'est le choix d'une douceur tout à fait intentionnelle de la démarche, qui parvient presque à couvrir le vacarme de la violence masculine qu'au final elle dénonce sans détour.