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samedi, 12 mai 2018

PHOTOGRAPHIE

Voilà, c'est fini, le coup d’œil dans le rétroviseur. C'est fini, le petit retour sur ma petite collection de petites considérations sur la façon dont le vaste monde marche aujourd'hui.

En fait, si j'ai remis en ligne des propos tenus ici depuis 2011, c'est que je viens de passer par des moments pas drôle [oups ! pardon : pas drôles]. Je n'en dirai évidemment rien ici, parce que ça ne regarde que moi et ceux qui savent. La vie reprend son cours, presque comme avant. Pour mon petit compte personnel, je trouve néanmoins intéressante la relecture, de façon compacte et en continu, de ces trente et un billets choisis parmi ceux que j'ai consacrés, en six ou sept ans, à l'observation de l'état du monde, dans ses diverses modalités : politique, économique, écologique, sociologique, philosophique, climatologique, etc. Et cela renforce une impression qui reste d'habitude fragmentaire et fugitive, parce que liée à une circonstance, à un moment ou à un contexte particuliers : s'il n'y a pas de "convergence des luttes", comme le scandent les incantations de quelques poignées de rêveurs endurcis, il y a indéniablement convergence des facteurs d'alarme. C'est pourquoi j'aimerais aujourd'hui faire entendre (visuellement) le tocsin. Ci-dessous un détail photo du tocsin (fabriqué en Chine).

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Contrairement à une première et fausse impression, cette photo est d'une netteté impeccable. Ce qui m'intéresse ici, c'est justement le contraste entre le caractère fuyant des ombres sombres, qui sautent aux yeux tout en semblant vouloir échapper au regard, et la géométrie parfaite des orbes dont on devine les cercles concentriques, autour d'un centre qui est là, mais restera le grand absent définitif.

Je ne me fais guère d'illusions, comme on peut s'en douter, sur le retentissement qu'un tel tocsin peut avoir sur la marche du monde. 

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