jeudi, 29 mai 2014
ENFONCER LE CLOU
POURQUOI DIABLE QUELQU'UN (que je ne nommerai pas) M'A-T-IL OFFERT CETTE PLAQUE EMAILLEE ?
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Tiens, je ne suis pas tout seul à penser que la victoire de Marine Le Pen, si c'est un « triomphe », comme l'écrivait en une le journal Le Monde (voir ici même il y a deux jours), ça a tout du triomphe minable, qui ressemble, si on regarde avec les bonnes lunettes, à un gros pet de lapin.
En ce moment même (29 mai, 8h moins le quart), j'entends Régis Debray, sur France Culture, analyser le succès du Front National aux élections européennes. Selon lui, la cause est à chercher dans l'infinie médiocrité de nos classes dirigeantes.
On trouve par ailleurs en une du Canard enchaîné (28 mai) le même genre d'analyse. Voici :
Je ne connais pas monsieur Jean-Claude Martinez (et je ne tiens pas à faire connaissance), mais tout le monde appréciera ce qu'il dit de Marine Le Pen. Eh oui, pas des fauves, mais des chihuahuas. Je trouve que ça relativise.
Le tragique de l'affaire, c'est que la France semble paralysée, qu'elle est devenue totalement incapable de produire et de sélectionner de vraies élites. Le tragique de l'affaire, c'est qu'on pourrait se demander si la France elle-même n'est pas devenue un gros pet de lapin.
La production et la sélection des élites ont été confisquées par une usine qui fabrique un seul type d'hommes, copies conformes les uns des autres, très compétents pour constituer des dossiers, mais dénués de convictions politiques, donc incapables de décider correctement. Nous sommes gouvernés par des agents de bureau, qui ne sont là que parce qu'ils ont été premiers de la classe.
Or, comme on sait, la biodiversité est une condition de la survie des espèces. Le clonage politique est une impasse biologique. La reproduction humaine, quand elle est à ce point endogamique sur des générations, condamne la famille à dégénérer.
Tant que les « élites » françaises se prendront pour des élites, alors que la façon dont elles fonctionnent (cooptation clanique, allégeance, mise à l'épreuve) les apparente furieusement à une mafia, je nous vois très mal partis. Tous ces gens entraînent le pays à la déchéance.
Seule la colère ....
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : france, politique, société, marine le pen, front national, élections européennes, mafia, presse, le canard enchaîné, journalistes, régis debray, journal le monde, jean-claude martinez, france culture
Commentaires
Seule la colère…
Prenez garde à la colère des Légions ? Il n'y a plus de Légions.
La colère du peuple ? Il est occupé, il regarde la coupe du monde de foot.
Rire de colère ? C’est difficile ! Et nos blagues ont perdu leur pouvoir comme vient de le dire Kundera.
Alors, tu peux rire charmante Elvire…
RN
Écrit par : RN | jeudi, 29 mai 2014
Autrement dit, que reste-t-il après la ruine ? Si ne pas prendre le monde au sérieux a perdu son pouvoir, où se réfugier ? "Ceux qui n'ont pas d'imagination se réfugient dans la réalité", écrit Jean-Luc Godard au début de "Adieu au langage". Face au chaos, en avant calme et droit. Et même "full speed".
Écrit par : fred | jeudi, 29 mai 2014
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