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samedi, 04 janvier 2014

IRRECUPERABLE REISER

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Je ne sais pas si Georges Perec est un grand écrivain. Mais je sais qu’il est un écrivain unique, en ce que son œuvre ne ressemble à aucune autre. J’en pense trop de bien pour essayer ici d’en faire l’éloge.

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J’avais consacré quelques billets à son intérêt pour la fabrication de jeux d’intelligence, tels que mots croisés et problèmes divers qu’il concoctait pour la revue Ça m’intéresse. C’est en rouvrant les albums de dessins de Reiser, conçus par Delfeil de Ton chez Albin Michel, que je suis tombé sur cette page intitulée « Hommage à Georges Perec ».

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Cet hommage est émouvant pour au moins deux raisons. La première c’est qu’il est une occasion de réunir deux esprits originaux, au moment de la mort (1982) de l’un d’eux. La deuxième, c’est qu’il précède d’un an à peine la mort de Reiser lui-même (1983).

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J’en verrai une troisième dans le caractère original, voire unique, de ce que Reiser y fait apparaître, avec cette incursion imprévue et intempestive au sous-sol du crématorium, dans les coulisses de l’institution mortuaire. Ce qui émane de cette page, c’est selon moi une tendresse complice de l’encore pour quelque temps survivant à l’égard du mort, mais une tendresse non dénuée de malice ironique.

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C’est sûr que Reiser avait le trait féroce et qu’il savait à merveille « porter le fer dans la plaie ». Mais le fond de son inspiration, ce qui nourrit cette férocité, finalement, je me demande si ce n’est pas une sensibilité affectueuse. Mais une sensibilité qui aurait été amèrement déçue dans ses attentes. Un idéaliste, quoi !

Voilà ce que je dis, moi.

PS : pour une parfaite lisibilité, il aurait fallu que je scanne cette page vignette par vignette. Ç'aurait été assez lourd. Qu'on veuille bien excuser, en conséquence, le format de ces reproductions, qui ne favorise pas la lecture.

 

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