Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 22 avril 2012

BALKANY ET SARKOZY

On ne le sait pas assez : Patrick Balkany est un des meilleurs potes de Nicolas Sarkozy. Il n’aurait pas voulu manquer – et pour rien au monde – l’énorme meeting du « président-candidat » place de la Concorde. Ça tombait bien, figurez-vous. 

Ça tombait même à merveille : figurez-vous que l’Hôtel Crillon domine la place de la Concorde de toute éternité (enfin presque). Devinez ce qu’il fait, Patrick Balkany, allez. Eh bien, il loue une chambre à l’hôtel Crillon la veille du meeting. Rien de plus naturel, non ? Mais bien sûr, c’est tout naturel, mon prince.

 

Sauf que la chambre n’est pas une chambre, mais une « suite ». En l’occurrence, il s’agit de la « suite Marie-Antoinette ». Le tarif n’est pas très élevé : juste 9.500 euros la nuit. Moi, j’y passe trois minutes, et je suis rincé. Neuf mille cinq cents euros la nuit ? Oui, oui. La terrasse fait 100 m². Le plus merveilleux de l’affaire, c’est que les Balkany ont excipé de leur 36ème anniversaire de mariage pour justifier de tels frais. Comme c’est attendrissant ! Enfin, quand on a les moyens ...

 

Ce n’est pas pour rien que le peintre James Tissot  a situé dans ce qui s'appelait alors le "pavillon Gabriel" son tableau « Le Cercle de la Rue Royale », dans les années 1880, tableau mentionné dans A la Recherche du temps perdu (dans La Prisonnière, ou dans La Fugitive ?), et où figure un nommé Charles Haas, qui fut un des humains qui inspirèrent le personnage de Swann, dans l’œuvre de Marcel Proust (hommage dont l’auteur se rengorge, d’ailleurs, je vous dirai ça, si je retrouve la page). 

On ne le sait pas assez, les cinquante plus gros donateurs du « Premier Cercle » (les riches mécènes de la ploutocratie régnante, c’est-à-dire du parti présidentiel) ont été réunis aux frais de l’UMP dans les salons de l’hôtel Crillon juste avant le meeting de la Concorde. Pour les remercier. Ce fut plus discret qu’au Fouquet’s en 2007.  

Allez, un petit effort, votez pour les gens qui vous plument, braves gens.

 

Voilà ce que je dis, moi.

Les commentaires sont fermés.