xTaBhN

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 05 septembre 2025

BEAUX-ARTS D'AFRIQUE

J'ai sans doute vu la photo de cet incroyable fétiche Tellem tout en longueur dans la si belle revue de Raoul Lehuard Arts d'Afrique noire

TELLEM 42CM BANDIAGARA BOIS FIENTE CIRE SANG XIII°S.jpg

La légende de cette image a de quoi laisser perplexe, jugez plutôt : collectée autour de la fameuse falaise de Bandiagara (patrie des Dogons au Mali), l'œuvre serait datée du XIIIème siècle (je trouve ça stupéfiant), et la croûte épaisse et craquelée dont l'âme de bois est revêtue se compose, semble-t-il, de fiente, de cire et de sang. Les deux personnages tendent les bras vers le ciel (supplication ?). L'ethnie Tellem (ça veut dire "ceux qui étaient avant nous", en dogon) est celle qui a occupé le site avant l'actuelle population. Ci-dessous un "gros-plan" sur la partie haute.

TELLEM 1 .jpg

Ci-dessous un aperçu de la falaise de Bandiagara.

art africain,raoul lehuard,revue arts d'afrique noire,afrique,falaise de bandiagara,mali,dogon,tellem,ceux qui étaient avant nous,

dimanche, 10 mai 2020

MON MUSÉE AFRICAIN

TELLEM BANDIAGARA.jpg

Couple Tellem, falaise de Bandiagara (Mali), sans doute bien avant les Dogon : voir l'article de Bernard de Grunne "La sculpture classique Tellem", dans la revue Arts d'Afrique noire, n°88, hiver 1993. "Tellem", en langue Dogon, veut dire : "Nous les avons trouvés". J'ai choisi, pour garder un minimum de netteté sur l'essentiel (la "croûte"), de ne montrer que les "visages". L'objet entier est haut de 42 centimètres. Ci-dessous la double statuette.

TELLEM 42CM BANDIAGARA BOIS FIENTE CIRE SANG XIII°S.jpg

Etonnant, non ?

Moi, ce qui me renverse, ici, en dehors des proportions fantasmatiques de cette représentation d'un couple humain, c'est l'incroyable "croûte" accumulée au cours du temps sur le bois. On y trouve, dit la notice, de la fiente de chauve-souris, de la cire d'abeille et du sang sacrificiel. Sans parler de ce qu'on ne sait pas.

Bernard de Grunne, dans son article, évoque quant à lui l'étrange croûte caractéristique des statues Tellem, qu'on ne retrouve pas exactement sur la statuaire Dogon : « ... couche uniforme de patine sèche, croûteuse, crevassée de couleur généralement brun clair et recouvrant entièrement la statue ». L'auteur de l'article émet l'hypothèse que cette patine unique dans la statuaire africaine est obtenue par immersion totale de l'objet votif dans le liquide sacrificiel. Ci-dessous un village Dogon à l'abri de la falaise de Bandiagara.

arts premiers,art primitif,art africain,tellem,dogon,falaise de bandiagara,mali,revue arts d'afrique noire,raoul lehuard,bernard de grunne