mercredi, 03 juin 2015
UN COUP DE CHAPEAU
Aujourd’hui, cessons un moment de « faire suer le burn-out ». Offrons-nous un moment de détente, avec Aristide Bruant. (cliquez pour entendre). Je trouve cette chanson délicieusement cynique.
1.
Hier, c'était l'enterrement
 De ma pauvre belle-maman.
 Un' femm' qu'avait tout's les vertus;
 Hélas, nous ne la reverrons plus !
 Comm' ell' avait plus d'soixant' ans,
 On attendait ça d'puis longtemps;
 L'matin, on est v'nu la chercher
 Et puis en rout', fouette cocher !…
 Le vent soufflait je ne sais d'où,
 Trou la la itou (bis);
 Le soleil dorait l'horizon
 Et zon, zon, zon.
 Nous marchions d'un air décidé,
 Gai, gai, gai la rira don dé
 Et nous marchions tous comm' ça.
 Larifla, fla, fla.
2.
  Près de moi dans les premiers rangs
Près de moi dans les premiers rangs
 S'avançaient les proches parents;
 Sous la douleur se laissant choir
 Et pleurant tous dans leurs mouchoirs.
 Soudain, l'un d'eux s'approche de moi
 Et me dit d'un ton plein d'émoi :
 « Vraiment, du ciel nous sommes maudits ! »
 Tout en pleurant, j'lui répondis :
 « Oui, monsieur, je suis comme un fou.
 Trou la la itou (bis);
 Ça fait un vide à la maison
 Et zon, zon, zon.
 De pleurs je suis tout inondé,
 Gai, gai, gai la rira don dé. »
 Et nous pleurions tous comm' ça.
 Larifla, fla, fla.
3.
 Il commençait à se faire tard
 Quand t'nous arrivâmes à Clamart
 Nous entrions quéque temps après
 Dans un jardin planté de cyprès.
 Les hommes pleuraient en sanglotant,
 Les femmes sanglotaient en pleurant.
 Gendres, neveux, cousins, p'tits-fils
 Entonnaient le De Profondis.
 Comme on la descendait dans le
 Trou la la itou (bis);
 Chacun disait une oraison
 Et zon, zon, zon.
 En criant comme un possédé,
 Gai, gai, gai la rira don dé;
 Et nous chantions tous comm' ça.
 Larifla, fla, fla.
 4.
4.
 A la sortie, v'là qu'les parents
 Prennent d'assaut les restaurants,
 Pour se consoler un p'tit brin,
 On fit v'nir cinquant' litr's de vin.
 Quand t'les cinquant'litres fur'nt bus,
 On en fit rev'nir encore plus.
 Si bien qu'au moment d'se quitter,
 I y avait pus moyen d's'acquitter.
 Tout le monde avait bu comme un
 Trou la la itou (bis);
 On avait son petit pompon
 Et zon, zon, zon.
 Quand t'votr' crampon s'ra décédé,
 Gai, gai, gai la rira don dé;
 Faudra l'enterrer comm' ça,
 Larifla, fla, fla.
Note : Tous les zoziaux appartiennent évidemment à la famille, plus nombreuse qu'on ne croit, des « bruants » : « jaune », « fou », « zizi » et « des roseaux ». Et en prime, le sapeur Camember est heureux de vous chanter sa romance : « Petits voiseaux ».

09:00 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, chanson, aristide bruant, bruant jaune, bruant zizi, bruant fou, bruant des roseaux, bande dessinée, humour, christopohe, georges colomb, sapeur camember, ornithologie

