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mardi, 15 novembre 2011

L'EUROPE EST UNE SAINTE (2)

2 – L’EUROPE A FAÇONNÉ LE MONDE

 

 

Conclusion : pour l’esclavage, le Blanc est un pauvre novice, un enfant de chœur, un bleu, un éternel apprenti, un débutant. Bref, un bizut. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il est bête, oui, il est assez bête, lui, pour se poser des questions. Mais quel imbécile, le Blanc ! Le Noir, le Turc, l’Arabe, tu crois qu’ils s’en posent, des questions, dans l’histoire ? Allons donc. C’est comme ça, et « Inch Allah ! ». Alors que le Blanc, c’est depuis le début de la pratique de l’esclavage du Noir par le Blanc qu’il se les pose, les questions.  

 

 

Bon, c’est vrai, celui qui fait n’est pas le même que celui qui pose. Parce que le Blanc, en plus, il a inventé la division du travail : d’un côté le Blanc d’action, de l’autre le Blanc de réflexion.

 

 

Le Blanc d’action, il part à l’aventure. Il ne se pose pas de questions. Ce qu’il veut, c’est d’abord s’en mettre plein les fouilles en prévision de ses vieux jours. C’est lui qui part en expédition, mandaté ou non pour revenir chargé d’or. Sa conscience n’est pas des plus limpide. Et c’est vrai qu’il sort parfois de prison. Alors son or, comment il se l’est procuré, ça, mon ami, peu importe. On ne regarde pas, à l’arrivée, s’il a pillé, volé, tué, détruit. L’or sanctifie tout. Et puis, là-bas, où il est allé, c’est tellement loin !

 

 

Le Blanc de réflexion, lui, il réfléchit, il pense, il discute, il interroge, il pose des questions. Et surtout, il écrit des livres. Beaucoup de livres.  Dans toutes les disciplines : philosophiques, économiques, politiques, juridiques, morales, enfin sur tout ce qui entre dans la composition de la civilisation de l’écrit. Et sur chaque sujet, des livres pour et des livres contre. Ça, c’est important, qu’il y ait le livre « pour » et le livre « contre ». Il a inventé ça, le Blanc de réflexion.

 

 

En effet, réfléchis à ça : où que ce soit dans le monde, les « minorités », comme on dit élégamment, se rassemblent géographiquement. Cela donne, au gré des moments, « ghetto » ou « Chinatown ». On appelle aussi ça « solidarité ethnique », pourquoi pas ? Ce genre de solidarité porte un nom : c’est la logique MAFIA.

 

 

Les plus forts de la communauté dictent leur loi à tous les autres. Et ça fait des bandes foncièrement homogènes. Car quand la bande du pâté de maisons en face vient chier dans les bottes de ton territoire, tout le monde qui est de ce territoire s’y met pour expulser l’intrus manu militari. Et gare au tiède, dans ces moments-là : il n’y a pas loin de là à le considérer comme traître à la cause. On peut aussi l'appeler la logique Capulet contre Montague. Ou encore la logique Jets contre Sharks.

 

 

Tandis qu’avec ce truc, de laisser paraître aussi bien le livre « pour » que le livre « contre » (ça censurait quand même à tout va, mais il y avait Amsterdam), tout devient tout de suite très compliqué. Ce n’est plus la logique MAFIA : c’est la logique DEBAT. Ce n’est plus un territoire contre l’autre, c’est un argument contre l’autre.

 

 

Et les territoires des deux camps ne sont plus nettement délimités, compacts, reconnaissables. Ils ne sont plus homogènes. Ils sont dispersés « façon puzzle », et pour les reconnaître, il faut attendre que les gens posés dessus parlent. C’est pour ça que c’est compliqué. Il faut attendre que les uns et les autres prennent la parole.

 

 

Toute cette logique « débat » finit, à force, par construire un édifice, que l’homme de réflexion a appelé la loi. Au nom de celle-ci, il arrive même que le Blanc de réflexion fasse une petite guerre « de Sécession » au Blanc d’action. Vous voyez à quelle guerre je fais allusion.  Ça n’élimine pas forcément le côté « sans limite » de l’action, mais ça la contraint à se refréner, à se restreindre, à faire attention. 

 

 

Ce que l’Europe a inventé, ici, ça porte plusieurs noms : la loi, ça, je l’ai dit. On peut aussi appeler ça « l’Etat de droit ». On peut appeler ça « l’égalité », plus précisément « l’égalité des droits ». Je retiens surtout, personnellement, que l’Europe, en inventant ça, a inventé la CONSCIENCE. Le mot « conscience », c’est une autre façon de se poser une question précise : « Est-ce que j’ai le droit ? ».

 

 

« Est-ce que j’ai le droit ? » Aujourd’hui, la question est atrocement banale (quoique …), mais demandez à MUHAMAR KHADAFI, BACHAR EL ASSAD, ZINE EL ABIDINE BEN ALI, HOSNI MOUBARAK, OMAR EL BECHIR et quelques autres, ce qu’elle veut dire, cette question.

 

 

En Afrique noire, vous avez DENIS SASSOU NGUESSO, PAUL BIYA, OMAR BONGO (maintenant c’est son fils), ROBERT MUGABE, ABDOULAYE WADE, BLAISE COMPAORÉ, FAURE GNASSINGBÉ EYADEMA, ma parole, la liste est interminable. Qui parmi eux se la pose, la question ? C’est quand même curieux, tout se passe comme si cette question ne concernait que les Européens.

 

 

Ils ne se rendent pas compte, le Européens, en se frappant la poitrine et en avouant une quelconque culpabilité, que tous les peuples du monde sont a priori, au mieux xénophobes, au pire racistes. TOUS. Y compris les Européens. La xénophobie n'est peut-être pas "naturelle". Mais ce qu'on ne peut pas nier, c'est qu'elle est spontanée. 

 

 

La xénophobie, où qu’on aille dans le monde, est la règle. L’humanisme est l’exception. Et il faudrait quand même que le Blanc, qu’il soit Européen autochtone ou Européen expatrié en terre américaine, batte sa coulpe : « non sum dignus, non sum dignus ». Il serait bien le seul.  

 

Alors je dis à tous les « généreux altruistes », à tous les « solidaires chevaleresques », à tous les « humanitaires fraternels », à toutes les « grandes âmes tiers-mondistes », à tous les chevaliers blancs de la défense des opprimés, les éducateurs-sans frontières, les médecins-sans-frontières, à tous les machins-sans-frontières : assez. Assez de bourrage de crâne. Assez de culpabilisation. 

 

 

Moi qui suis Européen et, disons-le sans fausse honte, fier de l'être, je regarde où je vis, et je vois que, dans le pays où je vis, ceux qui entrent dans une des catégories ci-dessus, ce sont les mêmes qui, demain, verront leur salaire diminué de 25 %, leur retraite divisée par deux, et ne sauront plus comment faire pour joindre les deux bouts. Voyez la Grèce prémonitoire. Ils n’ont pas compris comment le monde est aujourd’hui organisé. Rappelons-nous la règle du marin dans la tempête : « Une main pour le bateau, une main pour moi ».

 

 

Et ce n’est pas le tiers-monde qui nous fomente cet avenir : c’est bien évidemment le Blanc d’action, aidé maintenant par le Noir d’action et le Jaune d’action. Toutes les couleurs de peau s’y mettent, pour siphonner le réservoir du droit des gens de ce qui y reste de carburant. En France, 1 % de la population possède déjà 30 % de la richesse nationale. Et ce n’est qu’un début. Les pauvres vont pouvoir continuer leur régime amaigrissant. 

 

 

Voilà ce que je dis, moi.

 

 

A suivre ...

 

 

 

 

 

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